Beschreibung:

Étude pour « L'Accordée du village », 1761 aquarelle gouachée, plume et encre de chine, sanguine et crayon noir. Dessin doublé. Quelques oxydations de la gouache blanche. H_30, 8 cm l_44, 2 cm Provenance : - Peut être vente Jean de Julienne, Paris, du 30 mars au 22 mai 1767, n° 979 (dimensions : 35 x 48 cm) - Peut être vente grimod de la reynière, Paris, le 21 août 1797, n°55 - Peut être vente revil, Paris, 29 mars 1842, n°113 ancienne collection de Madame gustave Meunié (descendante de l'architecte Fontaine) ; sa vente, Paris, galerie charpentier, le 14 décembre 1935, n°22, rep. bibliographie : - edgar Munhall, Jean baptiste greuze, san Francisco 5 mars-ier mai 1977, Dijon, musée des beaux arts, 11 juin-7 août 1977, sous le n°34 - edgar Munhall, Jean baptiste greuze, Merrel Publishers, Frick collection, new York, 2002, p.70-72, sous le n°15 - t. barrollet et J.l de los llanos, catalogue d'exposition « Fragonard et le dessin français au XVIIIe siècle dans les collections du Petit Palais », 1992-1993, ed Paris-Musée, p.69 les oeuvres en rapport : - le tableau du salon de 1761, conservé au musée du louvre - le dessin de composition en deux tons de lavis, de l'ancienne collection de la borde (vente en 1783), conservé au musée du Petit Palais - le dessin de composition de l'ancienne collection Vaudreuil (vente en 1787, localisation actuelle inconnue) - une étude d'ensemble de technique inconnue (vente du comte de V, 1858, localisation actuelle inconnue - une version de la composition défi nitive (copie ?) au musée des beaux arts du Havre - De nombreuses études pour chaque fi gure ou tête (voir e.Munhall, opus cité, 1977, n°30 à 34) - l'aquarelle de l'ancienne collection Julienne, (vente en 1767) puis grimod de la reynière (vente en 1797), puis révil (vente en 1842), supposée disparue, mais qui nous semble pouvoir correspondre au dessin que nous présentons. Etude préliminaire pour la plus célèbre des peintures morales de Jean Baptiste Greuze, et unique exemple d'aquarelle gouachée exécutée par l'artiste à notre connaissance. La réapparition de ce dessin permet d'approcher le cheminement du travail de Greuze. L'artiste trace une ébauche rapide à la sanguine, qu'il colore d'aquarelle et enrichit de gouache, donnant à cette première idée mouvement et éclat. Plusieurs repentirs montrent des hésitations de l'artiste quand à l'articulation des figures entre elles et la position de chaque personnage (changement de position de la tête du fiancé encore visible). De nombreux changements vont intervenir avant que Greuze ne fixe la pantomime de chaque acteur de la scène. Le tableau final présentera douze figures, l'artiste dédoublant la jeune femme en retrait à l'extrême gauche (le dessin du Petit Palais comporte une silhouette grimpant l'escalier dans le fond, coupé par le mur dans le tableau définitif). Les changements les plus visibles entre notre dessin et la composition finale (dessin du Petit Palais et tableau du musée du Louvre) sont les figures qui ferment la scène : le petit garçon jouant avec le chien qui se désintéresse de l'évènement est remplacé par une fille nourrissant une poule et ses poussins, dans le prolongement courbe du groupe féminin de la mère de la fiancée et des deux soeurs. A droite, le tabellion, (le notaire villageois), qui était légèrement avachi de profil, se tourne de trois quarts vers les fiancés, et concentre l'attention sur le sujet principal en accentuant l'arc de cercle en profondeur. Au centre, la scène que Greuze imagine est encore pleine d'une fraîcheur instantanée, que l'ordonnance de la composition finale gommera. Le père se recule moins devant l'offre de la dot au fiancé et lui tient affectueusement le bras. Le fiancé a une position corporelle allant vers le père, quand l'artiste dans l'attitude définitive lui donnera une allure plus fléchie de courtisan. Ses cheveux longs et ses vêtements débraillés se métamorphosent en sages bouclettes et redingote. Il tient la main de sa fiancée quand au final son b