Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 999

DROUOT Antoine (1774-1847) général, compagnon de Napoléon à l'île d'Elbe

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 947 $ - 1.183 $
Zuschlagspreis:
929 €
ca. 1.099 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 999

DROUOT Antoine (1774-1847) général, compagnon de Napoléon à l'île d'Elbe

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 947 $ - 1.183 $
Zuschlagspreis:
929 €
ca. 1.099 $
Beschreibung:

+ 3 MANUSCRITS autographes (minutes), Portoferrajo 1er-12 septembre 1814 ; 2 pages et demie, 3 et 4 pages in-fol., avec ratures et corrections. Intéressants rapports à l'Empereur sur l'intérêt économique de développer les forges sur l'île d'Elbe. [Le général DROUOT, ancien inspecteur de manufactures d'armes, alors gouverneur de l'île d'Elbe, tire notamment des renseignements du Traité des forges dites catalanes de J.-M. Muthuon (Turin, 1808).] 1er septembre. Drouot n'a plus suivi les travaux des forges depuis 8 ou 9 ans, et sa mémoire peut le tromper, mais il expose quelques principes : «L'établissement d'un haut fourneau et des affineries accessoires pour convertir la gueuse en fer forgé demande des fonds assez considérables. Une pareille entreprise ne doit pas se faire sans y avoir réfléchi longtemps et sans avoir pourvu aux moyens de se procurer les charbons nécessaires et d'assurer l'exportation de tous les produits du fourneau. Elle sera toujours très onéreuse pour V.M., si Elle ne rencontre pas un homme très habile plein de probité qui eut le courage de surmonter tous les obstacles que présente un établissement nouveau. Je ne crois pas qu'il convienne dans ce moment d'établir des usines dans l'isle»... [Tout ce passage, étayé par des observations des ressources et de la main-d'oeuvre de l'île, est biffé.] Il donne quelques prévisions de la production et de la consommation d'un haut fourneau, se référant à l'exemple de la grande forge de Massa sous Sienne, en Étrurie, et évalue, hypothétiquement, les besoins en charbon de bois, et les coûts accessoires. «Jusqu'ici l'isle d'Elbe a produit annuellement 3720 cordes de bois, on pourra augmenter le produit par des coupes régulières et le porter au plus a 4500 cordes ce qui est à peu près les 2/3 de la consommation du haut fourneau et des affineries»... 10 septembre. «Je ne puis pas fixer exactement le prix des fers dans ce moment. Il y a dix ans lorsque j'étois inspecteur des manufes d'armes de Maubeuge et Charleville le prix du fer de médiocre qualité étoit 220f le millier, le fer de première qualité employé pour la fabrication du canon et de la platine se vendoit 280f le millier poids de marc. En Toscane avant les derniers événements le fer forgé se vendoit 22 a 24fr le quintal poids de Toscane ce qui reviendroit a près de 300f le millier poids de marc, mais il a diminué depuis ; dailleurs en temps de paix, lorsque les relations avec la Suède seront libres, le prix de fer diminuera beaucoup»... Dans l'hypothèse d'un produit de 300000 francs, il dresse un état détaillé des dépenses pour le minérai pris sur la plage, du bois converti en charbon, l'assurance des établissements, l'entretien des usines et la reconstruction du haut fourneau, les salaires, pour un bénéfice de 43000 francs, «à peu près le bénéfice qu'on retire en France dans les établissements bien dirigés»... 12 septembre. Drouot retrace les opérations suivies dans les forges pour convertir le minerai en gueuse, et la gueuse en fer forgé et acier de forge : préparations avant de jeter le minerai dans le haut fourneau ; composition et propriétés de la gangue ; dimensions et parties du fourneau, sa mise en activité... «Que se passe-t-il dans cette opération ? La grande chaleur donnée par les soufflets fait entrer le minerai en fusion. L'oxide de fer étant en contact avec le charbon enflammé lui abandonne une gde partie de son oxigene et tombe goute a goute au fond du creuset où il forme un bain de métal qui reste à l'état liquide et se débarasse du laitier et des substances étrangères avec lesquelles il s'est précipité. La gangue de la mine forme avec le fondant un verre qui se précipite avec le métal et comme plus léger vient nager à la surface du bain métallique. Un ouvrier armé d'un grand ringard agite quelquefois la surface du bain pour faciliter la séparation du laitier, il enlève ensuite ce laitier qu'il attire hors du creuset en le faisant passer par-dessus la dame»... Suivent des précisions sur l'activité ; l

Auktionsarchiv: Los-Nr. 999
Auktion:
Datum:
19.11.2020
Auktionshaus:
Aguttes
Aguttes Neuilly
Beschreibung:

+ 3 MANUSCRITS autographes (minutes), Portoferrajo 1er-12 septembre 1814 ; 2 pages et demie, 3 et 4 pages in-fol., avec ratures et corrections. Intéressants rapports à l'Empereur sur l'intérêt économique de développer les forges sur l'île d'Elbe. [Le général DROUOT, ancien inspecteur de manufactures d'armes, alors gouverneur de l'île d'Elbe, tire notamment des renseignements du Traité des forges dites catalanes de J.-M. Muthuon (Turin, 1808).] 1er septembre. Drouot n'a plus suivi les travaux des forges depuis 8 ou 9 ans, et sa mémoire peut le tromper, mais il expose quelques principes : «L'établissement d'un haut fourneau et des affineries accessoires pour convertir la gueuse en fer forgé demande des fonds assez considérables. Une pareille entreprise ne doit pas se faire sans y avoir réfléchi longtemps et sans avoir pourvu aux moyens de se procurer les charbons nécessaires et d'assurer l'exportation de tous les produits du fourneau. Elle sera toujours très onéreuse pour V.M., si Elle ne rencontre pas un homme très habile plein de probité qui eut le courage de surmonter tous les obstacles que présente un établissement nouveau. Je ne crois pas qu'il convienne dans ce moment d'établir des usines dans l'isle»... [Tout ce passage, étayé par des observations des ressources et de la main-d'oeuvre de l'île, est biffé.] Il donne quelques prévisions de la production et de la consommation d'un haut fourneau, se référant à l'exemple de la grande forge de Massa sous Sienne, en Étrurie, et évalue, hypothétiquement, les besoins en charbon de bois, et les coûts accessoires. «Jusqu'ici l'isle d'Elbe a produit annuellement 3720 cordes de bois, on pourra augmenter le produit par des coupes régulières et le porter au plus a 4500 cordes ce qui est à peu près les 2/3 de la consommation du haut fourneau et des affineries»... 10 septembre. «Je ne puis pas fixer exactement le prix des fers dans ce moment. Il y a dix ans lorsque j'étois inspecteur des manufes d'armes de Maubeuge et Charleville le prix du fer de médiocre qualité étoit 220f le millier, le fer de première qualité employé pour la fabrication du canon et de la platine se vendoit 280f le millier poids de marc. En Toscane avant les derniers événements le fer forgé se vendoit 22 a 24fr le quintal poids de Toscane ce qui reviendroit a près de 300f le millier poids de marc, mais il a diminué depuis ; dailleurs en temps de paix, lorsque les relations avec la Suède seront libres, le prix de fer diminuera beaucoup»... Dans l'hypothèse d'un produit de 300000 francs, il dresse un état détaillé des dépenses pour le minérai pris sur la plage, du bois converti en charbon, l'assurance des établissements, l'entretien des usines et la reconstruction du haut fourneau, les salaires, pour un bénéfice de 43000 francs, «à peu près le bénéfice qu'on retire en France dans les établissements bien dirigés»... 12 septembre. Drouot retrace les opérations suivies dans les forges pour convertir le minerai en gueuse, et la gueuse en fer forgé et acier de forge : préparations avant de jeter le minerai dans le haut fourneau ; composition et propriétés de la gangue ; dimensions et parties du fourneau, sa mise en activité... «Que se passe-t-il dans cette opération ? La grande chaleur donnée par les soufflets fait entrer le minerai en fusion. L'oxide de fer étant en contact avec le charbon enflammé lui abandonne une gde partie de son oxigene et tombe goute a goute au fond du creuset où il forme un bain de métal qui reste à l'état liquide et se débarasse du laitier et des substances étrangères avec lesquelles il s'est précipité. La gangue de la mine forme avec le fondant un verre qui se précipite avec le métal et comme plus léger vient nager à la surface du bain métallique. Un ouvrier armé d'un grand ringard agite quelquefois la surface du bain pour faciliter la séparation du laitier, il enlève ensuite ce laitier qu'il attire hors du creuset en le faisant passer par-dessus la dame»... Suivent des précisions sur l'activité ; l

Auktionsarchiv: Los-Nr. 999
Auktion:
Datum:
19.11.2020
Auktionshaus:
Aguttes
Aguttes Neuilly
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen