Beschreibung:

CÔTE D'OR. Intéressant dossier concernant Louis Bulliot (1735-1802) « ex-chanoine », détenu au séminaire de Dijon sous la révolution « comme fanatique, aristocrate et pour avoir rétracté son serment » ; il fut longtemps directeur des Ursulines de Semur. - Titre clérical (1758), provisions du canonicat de Semur-en-Auxois pour Louis Bulliot (P.S. « Louis » (secrétaire de Louis XVI), contresigné par Lamoignon, 1776). Reçu pour un bâtiment qu'il occupe (1780). Reçu rédigé et signé par les soeurs du monastère de la Visitation Ste Marie de Semur (1774), etc. - 4 manuscrits autographes signés de Louis Bulliot : « Mon séjour à Paris depuis le 2 juin 1792 jusqu'au 17 septembre même année (4 pp. in-folio) : très intéressant témoignage sur les massacres de septembre, avec récit de la manière dont il y échappa). « Interrogatoire subi dans la maison d'arrêt de Dijon dans le mois de fructidor an 4 (aoust 1796) (3 pp. in-folio). « Mes sottises municipales - 1801 » (3 pp. in-folio). « Réponses du citoyen Billiot ex-chanoine de Semur, aux motifs donnés à son arrestation par les membres du Comité de surveillance de laditte ville » donné « au cy devant séminaire de Dijon le 12 thermidor l'an second de la république française une et indivisible » (2 pp. grand in-folio). - 22 documents relatifs à son incarcération sous la Révolution : laissez-passer délivré par la section des Tuileries, 3 extraits du comité révolutionnaire de Semur (avec grands cachets de cire), extrait des registres de la maison d'arrêt de Semur, certificat du gardien de la maison de détention du séminaire, extrait des délibérations du chapitre de la collégiale de Semur, certificat de résidence, dépenses pour la « table commune de la maison d'arrêt du séminaire », 3 certificats des officiers de santé, 2 reçus de contribution patriotique, déclaration d'arrivée à Paris délivré par la section des tuileries (juin 1792), supplique de Louis Bulliot au directoire du district de Semur sur son arrestation, supplique à l'administration de la Côte d'or sur le même sujet, ordre de remise en liberté et de levée des scellés, certificat de non inscription sur la liste des émigrés, etc. Ainsi qu'un document capital : extrait du procès-verbal de l'assemblée nationale, établi et signé le 8 septembre 1792 par les députés Pierre-Anselme Garrau et Constant-Joseph-Etienne Gossuin, portant cette mention de Bulliot au dos : « Je partis de Paris le 17 septembre 1792 muni de cette pièce ; elle me préserva trois fois de l'arrestation qui auroit eu pour effet de me reconduire à Paris et de m'y emprisonner. Elle me fut obtenue par M. Quesnai de St Germain mon ami qui étoit membre de l'assemblée législative » [Robert-François Joseph Quesnay (1751-1805)].