Beschreibung:

Bibliothèque de forme rectangulaire en placage de satiné, placage bois de violette et d'amarante dans des encadrements. Elle ouvre à deux portes vitrées et repose sur une base découpée. Riche décoration de bronzes ciselés et dorés tels que appliques à feuilles d'acanthe et palmettes, encadrements, réserves sur fond de quadrillage, volutes et rinceaux Epoque Régence (Restaurations, transformations) Haut. : 213 cm - Larg. : 140 cm - Prof. : 47 cm Formé dans les ateliers de son père sculpteur et de son grand-père menuisier à Amiens puis chez l'ébéniste Joseph Poitou à Paris, Charles Cressent (1685-1768) épouse en 1719, la veuve de ce dernier et reprend l'entreprise. Il hérite également de son prédécesseur du titre d'ébéniste ordinaire des Palais de son Altesse Royale Monseigneur le Duc d'Orléans ", ce qui lui permet d'exercer sans posséder la maîtrise d'ébéniste. Etabli rue Jonquet il dirige un atelier, conçoit des meubles, dessine et réalise lui même les bronzes d'ameublement de par sa formation de sculpteur ce qui lui vaudra plusieurs procès des fondeurs-ciseleurs en 1723, 1735 et 1743, ceux-ci l'accusant de transgresser les règles des corporations. Il connaît un succès considérable et reçoit des commandes de princes étrangers tels Jean V du Portugal ou l'Electeur Charles-Albert de Bavière. Il compte aussi parmi ses commanditaires une riche clientèle dont Marcellin-François de Selle (trésorier général de la Marine), Emmanuel Gaillard de Gagny (conseiller du Roi), Jean de Boullongne (trésorier général de la caisse des amortissements), Pierre Crozat (financier et grand collectionneur). En 1750, pour des raisons financières, il organise une vente aux enchères de son stock et de ses collections pour laquelle il rédige lui-même le catalogue. La publicité créée autour de cet évènement relance son établissement et suscite de nouvelles commandes. En 1756 il décide de cesser son activité et vend une nouvelle fois son stock, et ses collections l'année suivante puis en 1765. Il se consacre alors à l'enrichissement de ses collections jusqu'à son décès en 1768. Meuble d'ébénisterie l'armoire, puis les bibliothèques et les médaillers s'avèrent dans les années 1700-1730 des meubles d'apparat destinés à présenter des collections de porcelaine, bronzes, de nautiles, d'ivoires sur lesquels Cressent déploiera tout son talent et apportera une grande variété dans leur architecture. Ces dernières figuraient au début des ventes du stock en 1749 et 1757 et permettent d'identifier certains modèles. Cet ébéniste bénéficie de l'étude d'Alexandre Pradère(1). La bibliothèque que nous présentons peut être rapprochée par sa forme et son décor de bronzes de celle provenant de la collection Sellière (2), et de l'exemplaire de la collection Georges Heine (3). (1) " Charles Cressent Sculpteur, ébéniste du Roi " par Alexandre Pradère, Dijon 2003 Faton Ed. (2) Collection Kann , vente Sotheby's New.York le 4 mai 1984 n°43 et 5 mai 1985 n° 287 cité dans Pradère p.258 n° 9 (3)vente à Paris Palais Galliéra, 23 mars 1971 n° 99, cité dans Pradère p. 258 n° 10 Bibliographie: "Essai d'attribution de commodes et d'armoires à Charles Cressent" par André Boutemy in B.S.H.A.F 1964 p.77. GB / RLE-MLC