Beschreibung:

AYA (Kachina-Hochet) Hopi, Arizona, U.S.A. Racine de peuplier américain (Cottonwood, Populus deltoïdes), plumes, cordelette, pigments naturels blanc, noir, rouge, jaune) Hauteur : 17,5 centimètres Circa 1910 Bibliographie : Kachina des indiens Hopi. Laniel-Le François. Ed. Amez. P.242. Kachinas. Barton Wright. Ed. Northland Press. Flagstaff. Arizona. U.S.A. P. 72 et 74. Hopi Kachina Dolls. Harold S. Colton. University of New Mexico, Albuquerque. P. 32, N° 48. Pièce en rapport : Un Aya se trouve dans les collections du Museum für Völkerkunde, Heidelberg, R.F.A. Son nom provient du motif peint sur son masque heaume qui est absolument identique à celui peint sur les hochets offerts aux enfants lors des cérémonies de la Fête-du-haricot (Powamu) ou de la Cérémonie-du-retour-à-la-Maison (Niman). Le dessin qui se substitue aux oreilles représenterait vraisemblablement le soleil dardant ses rayons. Les svastikas qui en garnissent les centres étaient un motif couramment utilisé par certaines nations amérindiennes avant que les événements de la seconde guerre mondiale n'établissent entre elles et les croix gammées nazi un fâcheux bien qu'incompréhensible amalgame qui les fit rapidement retirer du registre stylistique. Dans le Laniel-Le François, il est dit que « le svastika serait peut-être une évolution graphique du signe d'amitié (nakwach'veata, symbole de l'amitié). Certains ont même émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'un motif de migration des clans hopi vers le centre de l'univers : Tawanasam, centre spirituel formé par la jonction des axes nord-sud et est-ouest. Les plumes ornant le masque heaume sont rapportées. L'arrière du crâne montre très visiblement des entailles fait par le frottement de la cordelette de suspension d'origine, La présente cordelette pour être bien de tissage hopi étant postérieure au Kachina. On note de belles usures au niveau du pigment sous la cordelette qui prouvent de longs frottements crées par la suspension et les multiples accrochages et décrochages. Aya porte sur le dos une cape blanche (l'Atüü) avec une bordure rouge et noire. Le Kachina porte une chemise jaune et une ceinture rouge fait la jonction avec le kilt traditionnel blanc (katzin vitkuna) orné sur sa droite d'une ceinture reprenant dans son décor des symboles qui sont autant de prières à la pluie; on y reconnaîtra par exemple les fameux Escaliers-du-Ciel. Le bord inférieur du kilt est orné d'une bande jaune. Aya porte enfin des mocassins rouges Dans les cérémonies, on le trouve le plus souvent avec son jumeau, il s'avance alors tenant dans chaque main des verges de yucca. Il s'en sert pour fouetter les villageois qui ont perdu le défi à la course qu'il leur lance ystématiquement mais distribue des galettes de pain (piki) à tous ceux qui atteindront le poteau d'arrivée avant lui. On le range de par cette occupation menée au Printemps, seul ou en nombre, lors des entractes entre les danses, dans la famille des Kachina- coureurs (Wawarus ou Wawash Kachinum). Les plumes sont rapportées ou manquent aux oreilles, usures classiques au pigment sinon pièce rarissime sur le marché, absolument comparable à l'Aya du Muséum d'Heidelberg.