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Beschreibung:

Athénienne en bois sculpté, doré, tôle et bronze doré. Paris, vers 1775. (petits accidents, un élément détaché) Hauteur : 85 cm – Largeur : 45 cm Posés sur une plinthe triangulaire avec les faces concaves, soulignée d’une frise de rais-de-cœur et surmontée au centre par une pomme de pin montée sur une rosace d’acanthe, les trois pieds en consoles à volutes de l’athénienne sont soulignés à la base par une feuille également d’acanthe formant refend à jour, d’un tore en entrelacs suivant leurs chanfreins et sont ornés à la partie supérieure de guirlandes et de chutes de roses, accrochées à une rosace. La ceinture circulaire, moulurée, est décorée de palmettes et de rinceaux, alors que les pièces de raccordement situées au dessus des pieds renferment dans une réserve rectangulaire un motif de rosace d’acanthe allongée. A la partie supérieure, la ceinture, entourée par une frise de rais-de-cœur, abrite un récipient en métal, muni de deux anneaux à tore de lauriers et formant un cul-de-lampe à culot d’acanthes et à fleuron pendant en forme de pomme de pin, le tout en bronze doré. Notre pièce appartient à une catégorie de meubles caractéristiques pour le retour à l’antique manifesté dans l’art décoratif parisien pendant les années 1760, qu’on appelait alors style grec, et pour le néoclassicisme naissant. Directement inspiré par l’Antiquité classique, ce genre de cassolette fumante apparaît pour la première fois sur un tableau que Joseph-Marie Vien (1716-1809) présenta au Salon de 1763, intitulé Une prêtresse brûle de l’encens sur un trépied , appelé aussi La Vertueuse Athénienne (ill.), composition qui remporta un franc succès et fut diffusée par la gravure du même non de Jean-Jacques Flipart (1723-1782), éditée en 1765. On peut lire en bas à gauche, sur la légende de la gravure que Le Tableau est dans le Cabinet de M. Eberts. Or, en « 1773, Jean-Henri Eberts invente un trépied servant à la fois de guéridon, cassolette, réchaud et jardinière, qu’il baptise du nom pittoresque d’athénienne par allusion au tableau de Vien » (ill.). L’engouement pour ce nouveau meuble ne tarda pas à se manifester et il fut décliné en bois sculpté et doré, comme notre athénienne, mais aussi en meuble d’ébénisterie, ou bien en bronze pour des pièces de grandes dimensions ou pour des luminaires, cassolettes, etc., et même en porcelaine. Si une paire d’athéniennes en bois doré conservée dans la Wrightsman Collection, au Metropolitan Museum de New York constitue la transposition quasi-fidèle de la gravure d’Eberts, on remarque cependant plusieurs similitudes entre ce modèle et notre pièce : la même plinthe avec la pomme de pin montée sur une rosace d’acanthes, les mêmes moulures torsadées sur les chanfreins des pieds, aussi des guirlandes et des chutes identiques accrochées aux volutes en leur partie supérieure, surmontées par des pièces de raccordement rectangulaires ponctuées par des quatre-feuilles d’acanthe. Notons également les similitudes entre la vasque terminée par un culot d’acanthes et une pomme de pin, ainsi que ses poignées en forme d’anneaux à tore de lauriers. Tous ces détails tendent à prouver que l’artisan qui réalisa notre athénienne connaissait la gravure d’Eberts et placerait son exécution aussitôt après la publication de celle-ci, dans les années 1775. 1 Strasbourg, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 2137. 2 Edmond Pognon, Yves Bruand, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIII e siècle. Bibliothèque nationale, Département des estampes, t. IX, Ferrand (François)-Gaucher (C.E.), 1962, Paris, Bibliothèque nationale, cat. n°137, p. 234. 3 Anne Dion-Tenenbaum, « L’Athénienne » , cat. exp., D’après l’antique , Paris, musée du Louvre, 2000-2001, p. 336-352. 4 Inv. 1993.355.1, 2, voir Francis J. B. Watson, The Wrightsman Collection , vol. I, Furniture, New York, 1966, cat. n°71 A, B, p. 103-105.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 255
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Athénienne en bois sculpté, doré, tôle et bronze doré. Paris, vers 1775. (petits accidents, un élément détaché) Hauteur : 85 cm – Largeur : 45 cm Posés sur une plinthe triangulaire avec les faces concaves, soulignée d’une frise de rais-de-cœur et surmontée au centre par une pomme de pin montée sur une rosace d’acanthe, les trois pieds en consoles à volutes de l’athénienne sont soulignés à la base par une feuille également d’acanthe formant refend à jour, d’un tore en entrelacs suivant leurs chanfreins et sont ornés à la partie supérieure de guirlandes et de chutes de roses, accrochées à une rosace. La ceinture circulaire, moulurée, est décorée de palmettes et de rinceaux, alors que les pièces de raccordement situées au dessus des pieds renferment dans une réserve rectangulaire un motif de rosace d’acanthe allongée. A la partie supérieure, la ceinture, entourée par une frise de rais-de-cœur, abrite un récipient en métal, muni de deux anneaux à tore de lauriers et formant un cul-de-lampe à culot d’acanthes et à fleuron pendant en forme de pomme de pin, le tout en bronze doré. Notre pièce appartient à une catégorie de meubles caractéristiques pour le retour à l’antique manifesté dans l’art décoratif parisien pendant les années 1760, qu’on appelait alors style grec, et pour le néoclassicisme naissant. Directement inspiré par l’Antiquité classique, ce genre de cassolette fumante apparaît pour la première fois sur un tableau que Joseph-Marie Vien (1716-1809) présenta au Salon de 1763, intitulé Une prêtresse brûle de l’encens sur un trépied , appelé aussi La Vertueuse Athénienne (ill.), composition qui remporta un franc succès et fut diffusée par la gravure du même non de Jean-Jacques Flipart (1723-1782), éditée en 1765. On peut lire en bas à gauche, sur la légende de la gravure que Le Tableau est dans le Cabinet de M. Eberts. Or, en « 1773, Jean-Henri Eberts invente un trépied servant à la fois de guéridon, cassolette, réchaud et jardinière, qu’il baptise du nom pittoresque d’athénienne par allusion au tableau de Vien » (ill.). L’engouement pour ce nouveau meuble ne tarda pas à se manifester et il fut décliné en bois sculpté et doré, comme notre athénienne, mais aussi en meuble d’ébénisterie, ou bien en bronze pour des pièces de grandes dimensions ou pour des luminaires, cassolettes, etc., et même en porcelaine. Si une paire d’athéniennes en bois doré conservée dans la Wrightsman Collection, au Metropolitan Museum de New York constitue la transposition quasi-fidèle de la gravure d’Eberts, on remarque cependant plusieurs similitudes entre ce modèle et notre pièce : la même plinthe avec la pomme de pin montée sur une rosace d’acanthes, les mêmes moulures torsadées sur les chanfreins des pieds, aussi des guirlandes et des chutes identiques accrochées aux volutes en leur partie supérieure, surmontées par des pièces de raccordement rectangulaires ponctuées par des quatre-feuilles d’acanthe. Notons également les similitudes entre la vasque terminée par un culot d’acanthes et une pomme de pin, ainsi que ses poignées en forme d’anneaux à tore de lauriers. Tous ces détails tendent à prouver que l’artisan qui réalisa notre athénienne connaissait la gravure d’Eberts et placerait son exécution aussitôt après la publication de celle-ci, dans les années 1775. 1 Strasbourg, musée des Beaux-Arts, inv. MBA 2137. 2 Edmond Pognon, Yves Bruand, Inventaire du fonds français, graveurs du XVIII e siècle. Bibliothèque nationale, Département des estampes, t. IX, Ferrand (François)-Gaucher (C.E.), 1962, Paris, Bibliothèque nationale, cat. n°137, p. 234. 3 Anne Dion-Tenenbaum, « L’Athénienne » , cat. exp., D’après l’antique , Paris, musée du Louvre, 2000-2001, p. 336-352. 4 Inv. 1993.355.1, 2, voir Francis J. B. Watson, The Wrightsman Collection , vol. I, Furniture, New York, 1966, cat. n°71 A, B, p. 103-105.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 255
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