Beschreibung:

Le Repos pendant la fuite en Égypte, dit aussi «La Zingarella» ou «La Vierge au lapin» Panneau(restauré) H_40 cm L_36,5 cm Il porte au dos trois cachets en cire: l'un d'entre eux est apparemment celui de la famille ducale Farnèse(blason aux six lys surmonté d'une couronne ducale); les deux autres représentent un autre blason, au griffon rampant tenant dans ses pattes un bâton, et au cimier surmonté du même griffon. Notre panneau est une dérivation du tableau de Correggio(1489 circa - 1534) appelé La Zingarella(la petite gitane) conservé à la Galleria Nazionale di Capodimonte à Naples, faisant partie du noyau plus ancien de la collection de la famille Farnèse de Parme. Datable à la première activité du peintre(vers 1515 - 1516), La Zingarella représente la Vierge à l'Enfant endormi. Au XVIe siècle, des repeints ont sensiblement modifié la lecture du sujet d'origine, en le transformant en un Repos pendant la fuite en Égypte. La végétation fut enrichie, un ange à la plus grande taille et portant des rameaux de palme aux dattes apparut en haut à gauche, tout comme un lapin blanc dans la partie de gauche du tableau. En 1935, le tableau fut l'objet d'une restauration de goût philologique mais très controversée, qui enleva tous ces repeints anciens. Le tableau que nous pouvons admirer actuellement à Capodimonte est en effet le fruit de ces transformations, dont nous possédons néanmoins mémoire grâce à plusieurs copies, exécutées au cours de la seconde moitié du XVIe et le début du XVIIe siècle(signes du succès de cette image intime). Ce panneau de collection privée est en effet en étroite relation avec l'une de ces copies anciennes, peut-être celle attribuée à Fede Galizia 1578?-1630), conservée à la Pinacoteca Ambrosiana de Milan, puisqu'il représente le lapin blanc et la végétation florissante qui n'existaient pas à l'origine. Suite à un accident(apparemment un incendie), notre panneau a été restauré dans le fond, tandis que le groupe de la Vierge à l'Enfant et la partie basse au lapin avec la végétation semblent mieux conservés, et possiblement datables vers la première moitié du XVIIe siècle.