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Auktionsarchiv: Los-Nr. 105

RIMBAUD, Arthur " Jeune cocher de Londres "

Schätzpreis
0 €
Zuschlagspreis:
285.554 €
ca. 377.619 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 105

RIMBAUD, Arthur " Jeune cocher de Londres "

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Beschreibung:

RIMBAUD, Arthur " Jeune cocher de Londres " Rarissime et très précieux dessin original, avec légende autographe : " Jeune cocher de Londres " et légende manuscrite : " Dessin d'Arthur Rimbaud. Londres 1873 ", cette dernière " étant probablement de la main de Verlaine " selon Jean-Jacques Lefrère (Les Dessins d'Arthur Rimbaud). Encre et plume, 12, 5 x 7, 5 cm, encadrement sous verre. Un des 5 documents connus illustrés par Rimbaud. Le poète, qui fréquenta Fantin-Latour, Gill, Forain, fait la part belle aux notations colorées dans son œuvre poétique, mais d'une manière subjective très originale - voyelles en est l'exemple extrême. Rimbaud semble néanmoins avoir été plus attiré par la caricature que par la grande peinture : Forain raconte comment son ami regardait par la fenêtre lors d'une visite commune au Louvre. Rimbaud a peu pratiqué le dessin lui-même : mis à part deux pièces portant des croquis utilitaires, il n'a laissé que seize dessins de sa main illustrant cinq rarissimes documents de jeunesse recensés par Jean-Jacques Lefrère (Les Dessins d'Arthur Rimbaud). Il s'agit du " cahier des dix ans ", qui portent sept scènes humoristiques (7 ff. en sont conservés au Musée-bibliothèque Arthur-Rimbaud de Charleville-Mézières, et un f. dans une collection particulière) ; de l'" Album zutique ", dont un des " vieux coppées " de Rimbaud est accompagné de trois dessins (cet album est aujourd'hui la propriété des héritiers Latécoère) ; du présent " Jeune cocher de Londres " ; et de deux lettres à Ernest Delahaye, l'une de mai 1873 illustrée de deux compositions, l'autre de mars 1875 illustrée de trois compositions (lettres conservées toutes deux à la Bnf). Il existe également des " décalques " exécutés à partir de périodiques illustrés qui ont appartenu à la famille Rimbaud, mais que l'on ne peut attribuer avec certitude à Arthur ou à son frère et ses sœurs. Ce sont ces décalques sans paternité sûre qu'Apollinaire avait trouvés " très amusants, très singuliers " (" Dessins d'Arthur Rimbaud ", dans Paris-journal, 10 juillet 1914). Un autre " Cocher ivre " de Rimbaud. Personnages universellement réputés pour leur langage ordurier, leur caractère violent et leur ivrognerie, les cochers ne pouvaient manquer d'attirer le regard de Rimbaud, qui en fit un poème inscrit en 1871 dans l'" albulm zutique ", " Cocher ivre " : " Pouacre Boit : Nacre Voit : Acre Loi, Fiacre Choit [...] " Verlaine, qui fut le compagnon de Rimbaud en Angleterre en 1872-1873, évoque les cochers londoniens dans une lettre à son ami Edmond Lepelletier du 22 septembre 1872. Il y décrit la population bigarrée des pubs de Londres : " messieurs biens mis, pauvres hideux, portefaix tout en blanc, cochers bouffis comme nos cochers et hirsutes comme eux ". Verlaine conserva jusqu'à sa mort cette relique de son compagnonnage avec Rimbaud. Verlaine, qui avait reçu une lettre de Rimbaud en août 1871, l'accueillit à Paris en septembre, et débuta avec lui une amitié houleuse qui souleva le scandale. En juillet 1872, il partit vagabonder en Belgique avec Rimbaud, délaissant sa femme à qui il écrivit : " Ne pleure pas ; je fais un mauvais rêve, je reviendrai un jour ". Quand celle-ci vint à Bruxelles pour tenter de le récupérer, il accepta d'abord de revenir avant de s'échapper finalement en lui écrivant cette fois-ci : " Misérable fée carotte, princesse souris, punaise qu'attendent les deux doigts et le pot, vous m'avez fait tout, vous avez peut-être tué le cœur de mon ami ; je rejoins Rimbaud, s'il veut encore de moi après cette trahison que vous m'avez fait faire ". Verlaine et Rimbaud réunis gagnèrent alors Londres en septembre 1872. Verlaine : " Ma vie ici est tout intellectuelle. Je n'ai jamais plus travaillé qu'à présent [...]. Me voici tout aux vers, à l'intelligence, aux conversations purement littéraires et sérieuses. Le très petit cercle d'artistes et littérateurs... " (lettre à Lepelletier, 6 novembre 1872). Vers le début décembre 1872, Rimbaud rentra en France, laissant

Auktionsarchiv: Los-Nr. 105
Auktion:
Datum:
14.02.2012
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

RIMBAUD, Arthur " Jeune cocher de Londres " Rarissime et très précieux dessin original, avec légende autographe : " Jeune cocher de Londres " et légende manuscrite : " Dessin d'Arthur Rimbaud. Londres 1873 ", cette dernière " étant probablement de la main de Verlaine " selon Jean-Jacques Lefrère (Les Dessins d'Arthur Rimbaud). Encre et plume, 12, 5 x 7, 5 cm, encadrement sous verre. Un des 5 documents connus illustrés par Rimbaud. Le poète, qui fréquenta Fantin-Latour, Gill, Forain, fait la part belle aux notations colorées dans son œuvre poétique, mais d'une manière subjective très originale - voyelles en est l'exemple extrême. Rimbaud semble néanmoins avoir été plus attiré par la caricature que par la grande peinture : Forain raconte comment son ami regardait par la fenêtre lors d'une visite commune au Louvre. Rimbaud a peu pratiqué le dessin lui-même : mis à part deux pièces portant des croquis utilitaires, il n'a laissé que seize dessins de sa main illustrant cinq rarissimes documents de jeunesse recensés par Jean-Jacques Lefrère (Les Dessins d'Arthur Rimbaud). Il s'agit du " cahier des dix ans ", qui portent sept scènes humoristiques (7 ff. en sont conservés au Musée-bibliothèque Arthur-Rimbaud de Charleville-Mézières, et un f. dans une collection particulière) ; de l'" Album zutique ", dont un des " vieux coppées " de Rimbaud est accompagné de trois dessins (cet album est aujourd'hui la propriété des héritiers Latécoère) ; du présent " Jeune cocher de Londres " ; et de deux lettres à Ernest Delahaye, l'une de mai 1873 illustrée de deux compositions, l'autre de mars 1875 illustrée de trois compositions (lettres conservées toutes deux à la Bnf). Il existe également des " décalques " exécutés à partir de périodiques illustrés qui ont appartenu à la famille Rimbaud, mais que l'on ne peut attribuer avec certitude à Arthur ou à son frère et ses sœurs. Ce sont ces décalques sans paternité sûre qu'Apollinaire avait trouvés " très amusants, très singuliers " (" Dessins d'Arthur Rimbaud ", dans Paris-journal, 10 juillet 1914). Un autre " Cocher ivre " de Rimbaud. Personnages universellement réputés pour leur langage ordurier, leur caractère violent et leur ivrognerie, les cochers ne pouvaient manquer d'attirer le regard de Rimbaud, qui en fit un poème inscrit en 1871 dans l'" albulm zutique ", " Cocher ivre " : " Pouacre Boit : Nacre Voit : Acre Loi, Fiacre Choit [...] " Verlaine, qui fut le compagnon de Rimbaud en Angleterre en 1872-1873, évoque les cochers londoniens dans une lettre à son ami Edmond Lepelletier du 22 septembre 1872. Il y décrit la population bigarrée des pubs de Londres : " messieurs biens mis, pauvres hideux, portefaix tout en blanc, cochers bouffis comme nos cochers et hirsutes comme eux ". Verlaine conserva jusqu'à sa mort cette relique de son compagnonnage avec Rimbaud. Verlaine, qui avait reçu une lettre de Rimbaud en août 1871, l'accueillit à Paris en septembre, et débuta avec lui une amitié houleuse qui souleva le scandale. En juillet 1872, il partit vagabonder en Belgique avec Rimbaud, délaissant sa femme à qui il écrivit : " Ne pleure pas ; je fais un mauvais rêve, je reviendrai un jour ". Quand celle-ci vint à Bruxelles pour tenter de le récupérer, il accepta d'abord de revenir avant de s'échapper finalement en lui écrivant cette fois-ci : " Misérable fée carotte, princesse souris, punaise qu'attendent les deux doigts et le pot, vous m'avez fait tout, vous avez peut-être tué le cœur de mon ami ; je rejoins Rimbaud, s'il veut encore de moi après cette trahison que vous m'avez fait faire ". Verlaine et Rimbaud réunis gagnèrent alors Londres en septembre 1872. Verlaine : " Ma vie ici est tout intellectuelle. Je n'ai jamais plus travaillé qu'à présent [...]. Me voici tout aux vers, à l'intelligence, aux conversations purement littéraires et sérieuses. Le très petit cercle d'artistes et littérateurs... " (lettre à Lepelletier, 6 novembre 1872). Vers le début décembre 1872, Rimbaud rentra en France, laissant

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Datum:
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