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Auktionsarchiv: Los-Nr. 53

Reliquaire à six têtes, Fang Ntoumou, Gabon

Schätzpreis
60.000 € - 80.000 €
ca. 74.110 $ - 98.814 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 53

Reliquaire à six têtes, Fang Ntoumou, Gabon

Schätzpreis
60.000 € - 80.000 €
ca. 74.110 $ - 98.814 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Reliquaire à six têtes, Fang Ntoumou, Gabon Bois à patine brun foncé brillante, clous H. 16 cm - 27,5 cm Six-headed reliquary, Fang Ntoumou, Gabon H. 6.30 in - W. 10.63 in Provenance: - Collection privée Publication: - Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, L'Art Africain, Mazenod, Paris, 1988, n°565 - Louis Perrois, Arts du Gabon, Edition Arts d'Afrique Noire, 1979, n°54 Les populations Fang d'Afrique équatoriale atlantique sont principalement établies sur trois pays, le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale. De religion animiste, ils pratiquaient autrefois un culte des ancêtres connu sous le nom de byeri. Ainsi le chef de tout lignage Fang, grand initié et responsable du culte, conservait-il près de sa couche -à l'intérieur même de la maison familiale mais à un emplacement dévolu à l'abri de tout regard profane- de hautes boîtes en écorce cousue contenant certains ossement de défunts remarquables. Ces reliquaires étaient souvent surmontés d'une figure sculptée en pied, d'un torse ou plus rarement d'une simple tête, représentations ancestrales symboliques dévouées à la protection des reliques. Comme culte familiale, le byéri permettait une affirmation identitaire du lignage et d'obtenir des ancêtres une protection quotidienne par l'intermédiaire de sacrifices nourriciers. Lors des rites initiatiques des jeunes hommes liés à l'absorption d'une substance hallucinogène empruntée à la pharmacopée pygmée, le alan, reliques et statuettes étaient présentées et brandies. Au cours de cette longue cérémonie, la tangible présence des ancêtres permettait aux nouveaux initiés d'apprivoiser la mort. Dans le corpus des oeuvres Fang les têtes semblent avoir été particulièrement appréciées par les premiers collectionneurs des arts de l'Afrique tels Paul Guillaume, André Lefèvre Jacob Epstein et Helena Rubinstein. Si elles sont bien plus rares que les statues en pied -d'après Louis Perrois leur diffusion géographique est limitée au sud du pays Fang- l'oeuvre sujet de notre étude semble être tout à fait unique de conception. Tout au plus peut-on noter l'existence d'une statue fragmentaire possédant trois visages, d'une sculpture à quatre visages provenant de la région d'Oyem et appartenant aux collections du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, et d'une figure de reliquaire à sept têtes de l'ancienne collection Schindler. La répétition de six semblables visages sculptés au centre desquels les immenses yeux sont indiqués par des clous de traite insiste sur le regard de l'ancêtre qui voit tout dans toutes les directions. Ils sont traités avec beaucoup de soin dans le style classique de l'ethnie, les grands fronts bombés, la mâchoire prognathe. L'ensemble est surmonté d'un tenon percé d'un trou permettant la fixation d'une parure traditionnelle de plumes. Il est terminé à sa base par une poignée permettant sa fixation au reliquaire et les manipulations rituelles lors des cérémonies du byeri. L'oeuvre est recouverte d'une épaisse patine noire et laquée, témoin de sa grande ancienneté.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 53
Auktion:
Datum:
21.03.2018
Auktionshaus:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
Frankreich
info@betg.fr
+33 (0)1 47427801
+33 (0)1 47428755
Beschreibung:

Reliquaire à six têtes, Fang Ntoumou, Gabon Bois à patine brun foncé brillante, clous H. 16 cm - 27,5 cm Six-headed reliquary, Fang Ntoumou, Gabon H. 6.30 in - W. 10.63 in Provenance: - Collection privée Publication: - Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, L'Art Africain, Mazenod, Paris, 1988, n°565 - Louis Perrois, Arts du Gabon, Edition Arts d'Afrique Noire, 1979, n°54 Les populations Fang d'Afrique équatoriale atlantique sont principalement établies sur trois pays, le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale. De religion animiste, ils pratiquaient autrefois un culte des ancêtres connu sous le nom de byeri. Ainsi le chef de tout lignage Fang, grand initié et responsable du culte, conservait-il près de sa couche -à l'intérieur même de la maison familiale mais à un emplacement dévolu à l'abri de tout regard profane- de hautes boîtes en écorce cousue contenant certains ossement de défunts remarquables. Ces reliquaires étaient souvent surmontés d'une figure sculptée en pied, d'un torse ou plus rarement d'une simple tête, représentations ancestrales symboliques dévouées à la protection des reliques. Comme culte familiale, le byéri permettait une affirmation identitaire du lignage et d'obtenir des ancêtres une protection quotidienne par l'intermédiaire de sacrifices nourriciers. Lors des rites initiatiques des jeunes hommes liés à l'absorption d'une substance hallucinogène empruntée à la pharmacopée pygmée, le alan, reliques et statuettes étaient présentées et brandies. Au cours de cette longue cérémonie, la tangible présence des ancêtres permettait aux nouveaux initiés d'apprivoiser la mort. Dans le corpus des oeuvres Fang les têtes semblent avoir été particulièrement appréciées par les premiers collectionneurs des arts de l'Afrique tels Paul Guillaume, André Lefèvre Jacob Epstein et Helena Rubinstein. Si elles sont bien plus rares que les statues en pied -d'après Louis Perrois leur diffusion géographique est limitée au sud du pays Fang- l'oeuvre sujet de notre étude semble être tout à fait unique de conception. Tout au plus peut-on noter l'existence d'une statue fragmentaire possédant trois visages, d'une sculpture à quatre visages provenant de la région d'Oyem et appartenant aux collections du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, et d'une figure de reliquaire à sept têtes de l'ancienne collection Schindler. La répétition de six semblables visages sculptés au centre desquels les immenses yeux sont indiqués par des clous de traite insiste sur le regard de l'ancêtre qui voit tout dans toutes les directions. Ils sont traités avec beaucoup de soin dans le style classique de l'ethnie, les grands fronts bombés, la mâchoire prognathe. L'ensemble est surmonté d'un tenon percé d'un trou permettant la fixation d'une parure traditionnelle de plumes. Il est terminé à sa base par une poignée permettant sa fixation au reliquaire et les manipulations rituelles lors des cérémonies du byeri. L'oeuvre est recouverte d'une épaisse patine noire et laquée, témoin de sa grande ancienneté.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 53
Auktion:
Datum:
21.03.2018
Auktionshaus:
Giquello
5 rue La Boétie
75008 Paris
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+33 (0)1 47427801
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