Paul ÉLUARD. L.A.S. « Paul », 12 août 1938, à Valentine Hugo ; 1 page petit in-4, enveloppe. Belle lettre à son amie Valentine Hugo en vacances chez Lise Deharme à Montfort (Landes). « Chère Valentine, vos lettres nous sont douces. Et nous sommes heureux de vous savoir dans la nature, à vous reposer. Nous avons gardé de Montfort un souvenir impérissable. J’essaie de travailler, sans y parvenir. Tout se traine dans les bruits de guerre, dans les discours et les propos immondes, déjà entendus il y a 24 ans. Une fois de plus, la bêtise va porter “glorieusement” sa couronne de boue. Nous allons cueillir les lauriers de la lâcheté, de la non-résistance au mal. Les enfants d’Espagne seront vengés (!) Le bon peuple de Paris ne murmure même pas. La guerre le réveillera-t-il ? Pour l’instant l’indifférence est à son comble ». Si leurs projets de campagne semblent compromis, il faut toutefois travailler à l’illustration des Médieuses : « La poésie ne doit jamais céder. La poésie, pendant la deuxième guerre de cent ans ! Encore 75 ans de poésie ! Et après, on verra ! »… [Médieuses, poème de Paul Éluard illustré par Valentine Hugo impr. G. Dorfinant, 1939.]
Paul ÉLUARD. L.A.S. « Paul », 12 août 1938, à Valentine Hugo ; 1 page petit in-4, enveloppe. Belle lettre à son amie Valentine Hugo en vacances chez Lise Deharme à Montfort (Landes). « Chère Valentine, vos lettres nous sont douces. Et nous sommes heureux de vous savoir dans la nature, à vous reposer. Nous avons gardé de Montfort un souvenir impérissable. J’essaie de travailler, sans y parvenir. Tout se traine dans les bruits de guerre, dans les discours et les propos immondes, déjà entendus il y a 24 ans. Une fois de plus, la bêtise va porter “glorieusement” sa couronne de boue. Nous allons cueillir les lauriers de la lâcheté, de la non-résistance au mal. Les enfants d’Espagne seront vengés (!) Le bon peuple de Paris ne murmure même pas. La guerre le réveillera-t-il ? Pour l’instant l’indifférence est à son comble ». Si leurs projets de campagne semblent compromis, il faut toutefois travailler à l’illustration des Médieuses : « La poésie ne doit jamais céder. La poésie, pendant la deuxième guerre de cent ans ! Encore 75 ans de poésie ! Et après, on verra ! »… [Médieuses, poème de Paul Éluard illustré par Valentine Hugo impr. G. Dorfinant, 1939.]
Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!
Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.
Suchauftrag anlegen