Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 237

Natalia TROUHANOWA (1885-1956). Manuscrit…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.644 $ - 2.055 $
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 237

Natalia TROUHANOWA (1885-1956). Manuscrit…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.644 $ - 2.055 $
Zuschlagspreis:
3.000 €
ca. 4.111 $
Beschreibung:

Natalia TROUHANOWA (1885-1956). Manuscrit en partie autographe, signé « N. Trouhanowa-Ignatieff », Le Livre de Natacha ; 64 pages autographes et 230 pages dactylographiées annotées et corrigées, format in-4, sous chemise cartonnée (qqs petits défauts). Important dossier d’un projet d’autobiographie de la danseuse, resté inédit. [Le Livre de Natacha est resté inédit en français ; en Russie, les éditions Zakharov ont publié en 2003 Sur scène et en coulisses, autobiographie en russe de la danseuse « d’après un tapuscrit de l’auteur préparé dans les années 50 », mais nous n’avons pu vérifier s’il s’agit bien du même texte, ni s’il contient les chapitres ici ajoutés.]. Après une apostrophe d’Alexei Tolstoï sur le rôle de l’artiste dans la création, un préambule de l’auteur expose les motifs de son entreprise. On y apprend que Natalia Trouhanowa rassemble ici les écrits de ses journaux, tenus tout au long de sa vie, « afin de déverser l’excédent de mes insurgences, de mes révoltes, de mes inspirations vers un idéal imprécis… […] L’éminent critique, G. de Pawlowski, a dit avec raison que “dans tout être sommeille le bolchevisme”. C’est ce qui, probablement, dans mon subconscient, en dehors de toute “théorie Marxiste”, m’a poussée à me “désencroûter”, à sentir et à penser à cœur ouvert. Ma vie représente une perpétuelle révolte contre la société, ses lois, ses règles, ses traditions »… Elle termine en saluant son pays, où un voyage récent lui a permis de constater qu’une société nouvelle y avait été formée en l’espace de dix ans, « une société où on favorise les opprimés »…. Le tapuscrit de l’ouvrage, complet (230 pages), accompagné de la table des matières, compte 70 chapitres, classés en 9 parties inégales : L’Enfance ; Le Théâtre ; Portraits et images ; La Comédie de l’amour ; L’Amour, le vrai ; La Guerre ; La Révolution ; Le Monde nouveau ; Mon pays. Après des chapitres purement autobiographiques sur son enfance, sa vie de danseuse, ses amours, le livre fait une large part à l’évolution politique de la Russie, à laquelle Trouhanowa est très attachée. Le récit des événements politiques, très vivant, s’entremêle à des anecdotes plus personnelles, la plupart sous forme de dialogues retranscrits et d’impressions notées sur le vif dans un style souvent télégraphique…. Trouhanowa a rédigé des chapitres autographes à ajouter aux 2e et 3e parties, sur sa carrière de danseuse : souvenirs sur Lucien Guitry, sur Jean Lorrain, sur le maître de ballet Sarracco, sur Saint-Saëns, le professeur Poirier, sur Diaghilew, sur Isadora Duncan, et sur la Pawlowa… Ces chapitres sont corrigés d’une autre main (Vladimir Bienstock), qui en a recopié ensuite au net plusieurs. Citons notamment l’hommage rendu à Diaghilev, après un exposé minutieux de leurs différends à propos de Thamar et de La Péri, de la jalousie et des intrigues hostiles de la troupe des Ballets Russes à son égard : « Je suis convaincue qu’il était un élu parmi les élus. […] Il n’était pas simplement un manager érudit, un homme habile à soutirer et dilapider des capitaux, à favoriser des protégés, vaniteux de ses succès, ou un homme malhonnête. Diaghilew était un créateur ! Que d’étoiles créées par lui : que de satellites mis toujours par lui, au rang d’étoile. Tel était le don surprenant de cet homme hardi et entreprenant. Semblable à Prométhée, il osa toucher à ce feu sacré qui ne pardonne pas son approche aux profanes ! »… . La fin de l’ouvrage est marquée par l’adhésion de la danseuse à la Révolution russe et au « Monde nouveau », son admiration pour Staline, et s’achève sur un retour amer en U.R.S.S., après 17 ans d’absence, avant de conclure : « J’ai déjà existé en dehors de mon pays et j’existerai encore. Je penserai à ce que, là-bas, au loin, il existe un port édifié pour les déshérités auxquels il réserve leur place au soleil, mais trop petit encore pour y laisser pénétrer tout le monde, même ceux qui y auraient droit, sinon plus, du moins autant que les autres !... Bonjour la Fra

Auktionsarchiv: Los-Nr. 237
Auktion:
Datum:
17.12.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
Beschreibung:

Natalia TROUHANOWA (1885-1956). Manuscrit en partie autographe, signé « N. Trouhanowa-Ignatieff », Le Livre de Natacha ; 64 pages autographes et 230 pages dactylographiées annotées et corrigées, format in-4, sous chemise cartonnée (qqs petits défauts). Important dossier d’un projet d’autobiographie de la danseuse, resté inédit. [Le Livre de Natacha est resté inédit en français ; en Russie, les éditions Zakharov ont publié en 2003 Sur scène et en coulisses, autobiographie en russe de la danseuse « d’après un tapuscrit de l’auteur préparé dans les années 50 », mais nous n’avons pu vérifier s’il s’agit bien du même texte, ni s’il contient les chapitres ici ajoutés.]. Après une apostrophe d’Alexei Tolstoï sur le rôle de l’artiste dans la création, un préambule de l’auteur expose les motifs de son entreprise. On y apprend que Natalia Trouhanowa rassemble ici les écrits de ses journaux, tenus tout au long de sa vie, « afin de déverser l’excédent de mes insurgences, de mes révoltes, de mes inspirations vers un idéal imprécis… […] L’éminent critique, G. de Pawlowski, a dit avec raison que “dans tout être sommeille le bolchevisme”. C’est ce qui, probablement, dans mon subconscient, en dehors de toute “théorie Marxiste”, m’a poussée à me “désencroûter”, à sentir et à penser à cœur ouvert. Ma vie représente une perpétuelle révolte contre la société, ses lois, ses règles, ses traditions »… Elle termine en saluant son pays, où un voyage récent lui a permis de constater qu’une société nouvelle y avait été formée en l’espace de dix ans, « une société où on favorise les opprimés »…. Le tapuscrit de l’ouvrage, complet (230 pages), accompagné de la table des matières, compte 70 chapitres, classés en 9 parties inégales : L’Enfance ; Le Théâtre ; Portraits et images ; La Comédie de l’amour ; L’Amour, le vrai ; La Guerre ; La Révolution ; Le Monde nouveau ; Mon pays. Après des chapitres purement autobiographiques sur son enfance, sa vie de danseuse, ses amours, le livre fait une large part à l’évolution politique de la Russie, à laquelle Trouhanowa est très attachée. Le récit des événements politiques, très vivant, s’entremêle à des anecdotes plus personnelles, la plupart sous forme de dialogues retranscrits et d’impressions notées sur le vif dans un style souvent télégraphique…. Trouhanowa a rédigé des chapitres autographes à ajouter aux 2e et 3e parties, sur sa carrière de danseuse : souvenirs sur Lucien Guitry, sur Jean Lorrain, sur le maître de ballet Sarracco, sur Saint-Saëns, le professeur Poirier, sur Diaghilew, sur Isadora Duncan, et sur la Pawlowa… Ces chapitres sont corrigés d’une autre main (Vladimir Bienstock), qui en a recopié ensuite au net plusieurs. Citons notamment l’hommage rendu à Diaghilev, après un exposé minutieux de leurs différends à propos de Thamar et de La Péri, de la jalousie et des intrigues hostiles de la troupe des Ballets Russes à son égard : « Je suis convaincue qu’il était un élu parmi les élus. […] Il n’était pas simplement un manager érudit, un homme habile à soutirer et dilapider des capitaux, à favoriser des protégés, vaniteux de ses succès, ou un homme malhonnête. Diaghilew était un créateur ! Que d’étoiles créées par lui : que de satellites mis toujours par lui, au rang d’étoile. Tel était le don surprenant de cet homme hardi et entreprenant. Semblable à Prométhée, il osa toucher à ce feu sacré qui ne pardonne pas son approche aux profanes ! »… . La fin de l’ouvrage est marquée par l’adhésion de la danseuse à la Révolution russe et au « Monde nouveau », son admiration pour Staline, et s’achève sur un retour amer en U.R.S.S., après 17 ans d’absence, avant de conclure : « J’ai déjà existé en dehors de mon pays et j’existerai encore. Je penserai à ce que, là-bas, au loin, il existe un port édifié pour les déshérités auxquels il réserve leur place au soleil, mais trop petit encore pour y laisser pénétrer tout le monde, même ceux qui y auraient droit, sinon plus, du moins autant que les autres !... Bonjour la Fra

Auktionsarchiv: Los-Nr. 237
Auktion:
Datum:
17.12.2013
Auktionshaus:
La Maison de Vente Ader
3, rue Favart
75002 Paris
Frankreich
contact@ader-paris.fr
+33 (0)1 53407710
+33 (0)1 53407720
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen