Beschreibung:

NAPOLÉON III. Lettre autographe signée « Napoléon » [à la veuve du maréchal Regnaud de Saint-Jean d'Angély, Anne-Angélique Ruby]. Wilhelmshöhe [en Westphalie prussienne], 2 janvier 1871. 1 p. 1/4 in-8, en-tête imprimé à son chiffre couronné. « Ma chère maréchale, votre lettre m'a vivement touché et m'a rappelé ae souvenir de votre excellent mari qui, s'il vivait ne m'aurait pas abandonné dans le malheur. Je vous remercie des voeux que vous formez pour la France et pour moi. Il faut espérer que tant de désastres auront enfin un terme. Votre beau-fils [Edmond Davillier] qui vous remettra cette lettre m'a témoigné dans ces tristes circonstances un attachement auquel je suis bien sensible. Recevez, Madame, l'assurance de mes sentimens d'estime et d'amitié... » Ancien officier d'ordonnance de Napoléon Ier, et ancien ministre de la Guerre du futur Napoléon III en 1851, Auguste Regnault de Saint-Jean d'Angély était le fils du conseiller d'État et ministre du Premier Empire Michel Regnault de Saint-Jean d'Angély. Il fut un partisan déterminé du coup d'État et se vit ensuite confier le commandement de la Garde impériale. À la tête de ses troupes, il prit une part décisive à la victoire de Magenta - ce qui lui valut l'élévation à la dignité de maréchal. Sans enfant, le maréchal adopta la fille que sa femme avait eu d'un premier mariage, Flore-Angélique, qui épousa le capitaine de cavalerie Edmond Davillier, qui fut officier d'ordonnance et premier écuyer de Napoléon III. PRISONNIER DE LA PRUSSE. Vaincu et capturé à Sedan, le 1er septembre 1870, Napoléon III fut conduit ensuite en Belgique puis en Allemagne accompagné de fidèles dont le docteur Conneau et Jean-Baptiste Franceschini-Piétri. Il parvint en territoire prussien à Cassel, en Westphalie, et fut assigné à résidence dans le château tout proche de Wilhelmshöhe, où il était déjà venu enfant alors que le roi Jérôme y habitait. Il y demeura quelques mois, y recevant des visites de France et d'Angleterre - dont celle de l'impératrice Eugénie le 30 octobre. La guerre se poursuivait en France, et Bismarck négociait à la fois avec son prisonnier et avec le nouveau pouvoir en place, mais, les préliminaires de paix ayant été signés par Thiers le 1er mars 1871, Napoléon III fut libéré le 19 mars 1871. Il partit directement pour l'Angleterre. Joint, une plaquette imprimée : Maisons de Leurs Majestés et de Leurs Altesses impériales. Paris, typographie de Henri Plon, 1870. In-12 carré, 24 pp., brochée. Le comte Davillier y figure page 13 parmi les membres du service du Grand-Écuyer.