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Auktionsarchiv: Los-Nr. 206

MICHAUX (H.). Poésie pour pouvoir. Paris, René Drouin, 1949, in-folio, couverture, chemise à charnières en bois rouge de Padouk, premier plat clouté (59 clous).

Schätzpreis
6.000 € - 8.000 €
ca. 6.802 $ - 9.069 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 206

MICHAUX (H.). Poésie pour pouvoir. Paris, René Drouin, 1949, in-folio, couverture, chemise à charnières en bois rouge de Padouk, premier plat clouté (59 clous).

Schätzpreis
6.000 € - 8.000 €
ca. 6.802 $ - 9.069 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

MICHAUX (H.). Poésie pour pouvoir. Paris, René Drouin, 1949, in-folio, couverture, chemise à charnières en bois rouge de Padouk, premier plat clouté (59 clous). ÉDITION ORIGINALE. Publié en février 1949 par son ami, le marchand-éditeur d'art René Drouin (1905-1979), Poé sie pour pouvoir fit l'objet d'une petite exposition. Régulièrement, de 1948 à 1956, le galeriste mettra en avant le caractère plastique de l'œuvre d’Henri Michaux (1899-1984), qui accompagne ici son texte d'un frontispice en noir et bleu pâle tiré en offset. Constitué de deux poèmes, « Je rame » et « À travers mers et désert » (auxquels Michaux ajoutera quelques mois plus tard, « Agir, je viens »), la genèse de « Poésie pour pouvoir » n'est pas complètement élucidée à ce jour. Selon Michel Tapié (1909-1987), ils auraient fait partie d'un important recueil de textes potentiellement efficaces , anéanti par l'auteur à l'exception de quelques pièces, et probablement écrit lors de son voyage en Égypte, entre janvier et avril 1947, avec sa femme convalescente. Deux textes ultérieurs, « Notes sur les malédictions » (1950) et « Pouvoirs » (1959), précisent le sujet de ces deux « poèmes attaques », créés à un moment où, impuissant face à la grave rechute de Marie-Louise, Michaux ressent le besoin d'écrire une poésie qui agisse, qui fasse effet. Conçus comme une sorte d'exorcisme, « Je rame » et « À travers mers et désert » relèvent d'une magie particulière, celle « de la malédiction » : « Grâce au rythme, écrira plus tard Michaux, le mouvement enlève le plus grave de la matière ; son poids, sa résistance. Vitesse, soulagement du mal, du bas, du lourd. Sorte d'anti-matière, idéal au premier degré. » Enthousiaste, Tapié prit l'initiative du livre, qui traduit, notamment par l'idée des soixante têtes de clous enfoncées dans la reliure en bois, toute la pugnacité et l'énergie agressive de ces textes incantatoires. Ils furent également mis en musique par Pierre Boulez le 19 octobre 1958, à Donaueschingen, en Allemagne, de manière à la fois orchestrale et électroacoustique. Frontispice reproduisant un dessin de Michaux ; illustrations en linogravure et mise en page de Tapié. Jazzman et critique d'art, Michel Tapié est à l'origine de l'appellation « art informel », à laquelle il commença à réfléchir dès l'après-guerre, en fréquentant notamment la galerie Drouin et ses artistes. La lecture des poèmes de Michaux lui donna la « furieuse envie d'en faire une édition ». Tout l'enjeu fut d'imaginer un livre-objet capable de redoubler la force qui émanait des vers du poète. Les difficultés prodigieuses auxquelles lui et le galeriste Drouin se heurtèrent alimentèrent le mythe d'un livre magique, que Tapié entretint soigneusement. L'ouvrage fut monté dans l'atelier-garage des Drouin, la fabrication de la reliure cloutée mobilisa toute la famille, son fils, Jean-Claude, coupant les clous à l'aide d'une pince, tandis que René et sa femme agençaient les différentes parties du livre. L'un des rares exemplaires avec la chemise en bois rouge de Padouk, ou, comme le dit Tapié, en « bois de corail », clouté, sur fond linogravé reprenant les motifs de la couverture, avec, en plus, le nom de l'auteur. Il est de la première émission, tirage dont on connaîtrait une dizaine d’exemplaires. Numéroté III/XXXI, il est signé par Michaux et Tapié. Plat supérieur de la chemise de bois fendue à l’origine – témoin des mésaventures de sa fabrication – et recollée (tel que décrit lors de la dispersion de la collection Moreau-Bellefroid). Très discrète mouillure en pied du feuillet de justification. L’exemplaire est conservé dans une boîte-étui à rabat mobile. Édition limitée à 46 exemplaires. Dimensions : 385 x 286 mm. Provenances : librairie Yves Gevaert (1989) ; Robert Moureau et Micheline de Bellefroid. Imbert, 34 ; Michaux, Peindre, composer, é crire , p. 93 ; Michaux, Œuvres complè tes , T. II, pp. 1210 et 1222-1228 ; Martin, Henri Michaux , Biographie NRF Gallimard, pp. 445-446 ; Dubuffet-Pa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 206
Auktion:
Datum:
20.02.2019
Auktionshaus:
Christie's
Paris
Beschreibung:

MICHAUX (H.). Poésie pour pouvoir. Paris, René Drouin, 1949, in-folio, couverture, chemise à charnières en bois rouge de Padouk, premier plat clouté (59 clous). ÉDITION ORIGINALE. Publié en février 1949 par son ami, le marchand-éditeur d'art René Drouin (1905-1979), Poé sie pour pouvoir fit l'objet d'une petite exposition. Régulièrement, de 1948 à 1956, le galeriste mettra en avant le caractère plastique de l'œuvre d’Henri Michaux (1899-1984), qui accompagne ici son texte d'un frontispice en noir et bleu pâle tiré en offset. Constitué de deux poèmes, « Je rame » et « À travers mers et désert » (auxquels Michaux ajoutera quelques mois plus tard, « Agir, je viens »), la genèse de « Poésie pour pouvoir » n'est pas complètement élucidée à ce jour. Selon Michel Tapié (1909-1987), ils auraient fait partie d'un important recueil de textes potentiellement efficaces , anéanti par l'auteur à l'exception de quelques pièces, et probablement écrit lors de son voyage en Égypte, entre janvier et avril 1947, avec sa femme convalescente. Deux textes ultérieurs, « Notes sur les malédictions » (1950) et « Pouvoirs » (1959), précisent le sujet de ces deux « poèmes attaques », créés à un moment où, impuissant face à la grave rechute de Marie-Louise, Michaux ressent le besoin d'écrire une poésie qui agisse, qui fasse effet. Conçus comme une sorte d'exorcisme, « Je rame » et « À travers mers et désert » relèvent d'une magie particulière, celle « de la malédiction » : « Grâce au rythme, écrira plus tard Michaux, le mouvement enlève le plus grave de la matière ; son poids, sa résistance. Vitesse, soulagement du mal, du bas, du lourd. Sorte d'anti-matière, idéal au premier degré. » Enthousiaste, Tapié prit l'initiative du livre, qui traduit, notamment par l'idée des soixante têtes de clous enfoncées dans la reliure en bois, toute la pugnacité et l'énergie agressive de ces textes incantatoires. Ils furent également mis en musique par Pierre Boulez le 19 octobre 1958, à Donaueschingen, en Allemagne, de manière à la fois orchestrale et électroacoustique. Frontispice reproduisant un dessin de Michaux ; illustrations en linogravure et mise en page de Tapié. Jazzman et critique d'art, Michel Tapié est à l'origine de l'appellation « art informel », à laquelle il commença à réfléchir dès l'après-guerre, en fréquentant notamment la galerie Drouin et ses artistes. La lecture des poèmes de Michaux lui donna la « furieuse envie d'en faire une édition ». Tout l'enjeu fut d'imaginer un livre-objet capable de redoubler la force qui émanait des vers du poète. Les difficultés prodigieuses auxquelles lui et le galeriste Drouin se heurtèrent alimentèrent le mythe d'un livre magique, que Tapié entretint soigneusement. L'ouvrage fut monté dans l'atelier-garage des Drouin, la fabrication de la reliure cloutée mobilisa toute la famille, son fils, Jean-Claude, coupant les clous à l'aide d'une pince, tandis que René et sa femme agençaient les différentes parties du livre. L'un des rares exemplaires avec la chemise en bois rouge de Padouk, ou, comme le dit Tapié, en « bois de corail », clouté, sur fond linogravé reprenant les motifs de la couverture, avec, en plus, le nom de l'auteur. Il est de la première émission, tirage dont on connaîtrait une dizaine d’exemplaires. Numéroté III/XXXI, il est signé par Michaux et Tapié. Plat supérieur de la chemise de bois fendue à l’origine – témoin des mésaventures de sa fabrication – et recollée (tel que décrit lors de la dispersion de la collection Moreau-Bellefroid). Très discrète mouillure en pied du feuillet de justification. L’exemplaire est conservé dans une boîte-étui à rabat mobile. Édition limitée à 46 exemplaires. Dimensions : 385 x 286 mm. Provenances : librairie Yves Gevaert (1989) ; Robert Moureau et Micheline de Bellefroid. Imbert, 34 ; Michaux, Peindre, composer, é crire , p. 93 ; Michaux, Œuvres complè tes , T. II, pp. 1210 et 1222-1228 ; Martin, Henri Michaux , Biographie NRF Gallimard, pp. 445-446 ; Dubuffet-Pa

Auktionsarchiv: Los-Nr. 206
Auktion:
Datum:
20.02.2019
Auktionshaus:
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