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Auktionsarchiv: Los-Nr. 12

Masque Hemba République Démocratique du Congo H 18 cm

Schätzpreis
6.000 € - 9.000 €
ca. 6.563 $ - 9.845 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 12

Masque Hemba République Démocratique du Congo H 18 cm

Schätzpreis
6.000 € - 9.000 €
ca. 6.563 $ - 9.845 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Masque Hemba République Démocratique du Congo H 18 cm Bois Provenance : - Collection privée, Pays-Bas - Collection particulière européenne Les Hemba sont essentiellement connus pour leurs majestueuses statues d'ancêtres et peu pour leurs masques, certes plus rares et moins présents dans les collections occidentales, et qui n'ont de ce fait été étudiés que tardivement. Ce petit masque à la fine patine sombre légèrement craquelée est la représentation de Soko-mutu un être mi-homme mi-singe, personnage ambigüe appartenant au monde du village comme à celui de la brousse. Du fait de leur petite taille, ces masques ont parfois été considérés comme des ornements de ceinture. Même s"il est avéré que ces masques jouaient un rôle protecteur en étant conservé à l'intérieur de la maisonnée, ces objets avaient bien pour vocation première celle d'être portés, notamment dans le cadre de cérémonies funéraires importantes ou à d'autres occasions sources de changement et de transition au sein de la communauté. Ils étaient alors portés sur le visage, maintenus sur la tête du porteur par des peaux de singe fixées au niveau de la chevelure, un long "manteau" d'écorce battue fixé en partie inférieure recouvrant le haut de son corps. La composition de ce costume aide à appréhender l'aspect grotesque et terrifiant que produisait l'apparition de ce masque à la bouche énorme. La chorégraphie du danseur, ne pouvait également manquer de produire une impression en ce sens : le masque gesticule d'abord de façon désordonnée puis rétablis quelque peu l'ordre dans ses mouvements. Dans la première phase de son apparition les villageois, particulièrement les femmes et les enfants le fuient avec terreur, et tous, même les hommes âgés, s'évertuent à éviter son regard. Dans la seconde étape, où le masque donne de lui une apparence semi-domestiquée, le public se reforme pour assister à sa performance dansée. Comme dans beaucoup de sociétés africaines, les représentations simiesques servent des situations paradoxales et liminaires. Pour les Hemba, les sentiments suscités par Soko-mutu sont confus et étranges ; entre terreur et fascination, à la fois salutaire et perturbateur. A la contemplation de la forme ovale harmonieuse de ce petit masque souriant, il est certainement plus aisé pour le regard occidental actuel de percevoir le caractère attrayant et amusant de Soko-mutu plutôt que celui inquiétant d'une figure représentant sans doute une allégorie de la mort.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 12
Auktion:
Datum:
26.09.2019
Auktionshaus:
Piasa
118 rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Frankreich
contact@piasa.fr
+33 (0)1 53341010
Beschreibung:

Masque Hemba République Démocratique du Congo H 18 cm Bois Provenance : - Collection privée, Pays-Bas - Collection particulière européenne Les Hemba sont essentiellement connus pour leurs majestueuses statues d'ancêtres et peu pour leurs masques, certes plus rares et moins présents dans les collections occidentales, et qui n'ont de ce fait été étudiés que tardivement. Ce petit masque à la fine patine sombre légèrement craquelée est la représentation de Soko-mutu un être mi-homme mi-singe, personnage ambigüe appartenant au monde du village comme à celui de la brousse. Du fait de leur petite taille, ces masques ont parfois été considérés comme des ornements de ceinture. Même s"il est avéré que ces masques jouaient un rôle protecteur en étant conservé à l'intérieur de la maisonnée, ces objets avaient bien pour vocation première celle d'être portés, notamment dans le cadre de cérémonies funéraires importantes ou à d'autres occasions sources de changement et de transition au sein de la communauté. Ils étaient alors portés sur le visage, maintenus sur la tête du porteur par des peaux de singe fixées au niveau de la chevelure, un long "manteau" d'écorce battue fixé en partie inférieure recouvrant le haut de son corps. La composition de ce costume aide à appréhender l'aspect grotesque et terrifiant que produisait l'apparition de ce masque à la bouche énorme. La chorégraphie du danseur, ne pouvait également manquer de produire une impression en ce sens : le masque gesticule d'abord de façon désordonnée puis rétablis quelque peu l'ordre dans ses mouvements. Dans la première phase de son apparition les villageois, particulièrement les femmes et les enfants le fuient avec terreur, et tous, même les hommes âgés, s'évertuent à éviter son regard. Dans la seconde étape, où le masque donne de lui une apparence semi-domestiquée, le public se reforme pour assister à sa performance dansée. Comme dans beaucoup de sociétés africaines, les représentations simiesques servent des situations paradoxales et liminaires. Pour les Hemba, les sentiments suscités par Soko-mutu sont confus et étranges ; entre terreur et fascination, à la fois salutaire et perturbateur. A la contemplation de la forme ovale harmonieuse de ce petit masque souriant, il est certainement plus aisé pour le regard occidental actuel de percevoir le caractère attrayant et amusant de Soko-mutu plutôt que celui inquiétant d'une figure représentant sans doute une allégorie de la mort.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 12
Auktion:
Datum:
26.09.2019
Auktionshaus:
Piasa
118 rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Frankreich
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+33 (0)1 53341010
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