Beschreibung:

[MANUSCRIT] Mémoire sur l’Espagne. S.l., novembre 1796, in-folio, [3] ff. n. ch., couverts d’une écriture fine et très lisible (environ 40 lignes par page), un f. vierge, en feuilles. Rédigé dans le cadre de l’émigration, et très vraisemblablement dans l’entourage de Louis XVIII (Avaray ?), ce mémoire explore les secours que l’exilé peut espérer de ses cousins de Madrid pour récupérer son trône, et manifeste la naïveté commune des milieux contre-révolutionnaires sur la réalité des rapports de force entre puissances dans le cadre de la crise révolutionnaire : “De toutes les puissances de l’Europe, l’Espagne est sans contredit celle dont le Roi a le plus de droits de se promettre le secours , c’est aussi celle qui, par ses relations actuelles avec la France, a le plus de moyens pour faire monter le Roi sur le trône de ses ayeux , et cependant, par une étrange fatalité, non seulement l’Espagne ne donne au Roi aucun secours, mais elle se rend par sa conduite l’objet des plus sérieuses inquiétudes.” Le tout est rédigé dans le contexte de la déclaration de guerre de l’Espagne à l’Angleterre, conséquence de la signature le 18 août 1796 du premier Traité de Saint-Ildefonse, entre la Cour de Madrid et le Directoire. Après un détail de la situation diplomatique, le mémoire détaille les qualités et instructions que devrait posséder un envoyé extraordinaire de Louis XVIII auprès de la Cour de Madrid , l’influence du Prince de la Paix (Godoy) n’est évidemment pas oubliée, et plusieurs paragraphes concernent la façon de l’approcher et de le convaincre.