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Auktionsarchiv: Los-Nr. 88

Manuscrit en grande partie autographe, signé, de LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS suivi

Schätzpreis
4.000 € - 5.000 €
ca. 5.964 $ - 7.455 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 88

Manuscrit en grande partie autographe, signé, de LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS suivi

Schätzpreis
4.000 € - 5.000 €
ca. 5.964 $ - 7.455 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Manuscrit en grande partie autographe, signé, de LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS suivi de Lamentation de l'épée. 21 pp. in-folio sur ff. montés sur papier fort, soit : 14 pp. 1/4 autographes avec très nombreux ajouts et corrections, les autres étant formées des pages imprimées des éditions pré-originales de trois articles. Le tout monté dans un volume in-folio, demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, filets dorés en lisière de cuir sur les plats (P.L. Martin). RECUEIL ÉTABLI PAR LÉON BLOY EN VUE DE L'IMPRESSION DE L'ÉDITION ORIGINALE chez Chamuel en 1894. Il comprend deux textes, Léon Bloy devant les cochons, le plus important, et Lamentation de l'épée, satire amère d'une humanité abaissée, « des semblants d'hommes, de corpusculaires judas, paraissant avoir été obtenus par les fétides accouplements de quelques sales et vénéneux vieillards ». LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS. Bloy, qui tenait une chronique régulière dans le Gil Blas intitulée Histoires désobligeantes, se mêla d'une querelle opposant le journaliste Edmond Lepelletier et l'écrivain Laurent Tailhade, et prit la défense de ce dernier. Lepelletier provoqua Bloy en duel qui répondit que ses convictions religieuses s'y opposaient, et, l'affaire ne s'apaisant pas, le Gil Blas décida de se séparer de Bloy qui perdit ainsi un revenu précieux. Léon Bloy a d'ailleurs copié en tête de son texte deux lettres reçues, l'une de Tailhade et l'autre d'Henry de Groux. « LE CLICHÉ LÉON BLOY. Il est sur le marbre depuis des années... Je le sais par coeur, l'ayant lu trois ou quatre fois par an, depuis 1884. Il fut signé successivement de plusieurs noms d'imbéciles ou de ruffians qu'aucun Panthéon ne réclame. C'est une espèce de cantate périodiquement exécutée par les castrats du compte-lignes, toutes les fois qu'un malencontreux incident les force à rompre la sainte Vehme du silence au moyen de laquelle ils croient étouffer un homme. C'est le rang des vaches de la chronique parisienne. PEU DE VARIANTES. INCOMMUTABLEMENT I, IL EST NOTIFIÉ QUE JE SUIS : LOUCHE DE MOEURS, PERDU DE RÉPUTATION ; PRIVÉ DE TALENT, D'ORTHOGRAPHE MÊME ; UN ÉCRIVAIN VIDÉ, VANNÉ, POURRI ; UN BRAVO DE L'ÉCRITOIRE, UN CHENAPAN DE PLUME, UN CRAPAUD DE LETTRES, UNE TRIPAILLE, UN CHAMPIGNON VÉNÉNEUX, UN LÂCHE, UN PLEUTRE, UN PARFAIT DRÔLE. On ne manque jamais d'insister sur ce point que je suis furtif, toujours tremblant de peur pour ma peau, me dérobant sous le bâton & m'aplatissant sous la batte ; - ce qui ne doit pas étonner d'un cagot lubrique & parasitaire qu'il faut ramasser "sous les tables de sacristies où il s'endort après s'être saoulé du vin des burettes" !... Je ne puis me dispenser de répondre quelques lignes... ENCYCLIQUE D'UN EXCOMMUNIÉ. TENEZ POUR DIT, MES PETIS MIGNONS, QUE JE SUBSISTE POUR VOUS EMBÊTER IN ÆTERNUM. Vous aurez beau faire, vous ne parviendrez jamais à vous débarrasser de moi. Je continuerai comme devant, comme toujours, à vous conspuer & à vous vomir, toutes les fois que l'occasion s'en présentera, c'est-à-dire toutes les fois que, me détournant de mes nobles sujets, vos ignobles farces m'apparaîtront... IL ÉTAIT TEMPS ! AH ! OUI, UNE SEMAINE ENCORE & J'ÉTAIS COLLABORATEUR DE ZOLA ! Si ne plus appartenir au Gil Blas pouvait me navrer, quelle source de consolations ne trouverais-je pas dans la pensée d'avoir échappé à cette avanie !... Il fallait être sorti pour jouir pleinement de ce spectacle d'ignominie : le roman de Zola, payé cinquante mille francs volés à des pauvres tels que moi ; & cette oeuvre abjecte, sur laquelle on avait fondé de si malpropres espoirs, consommait la ruine du journal de prostitution qui le publie. Car, il n'y a pas à dire. C'est crevant d'ennui. Parbleu ! Si cette gargouillade immense n'avait été que blasphématoire & salope, comme on s'en flattait, le rendement de l'affaire eût pu être copieux. La raison en est trop claire. Mais le pédantisme effroyable arboré par le mastoc, depuis qu'il braque sur l'Académie des vieux son gros oeil de concupiscence, décourage

Auktionsarchiv: Los-Nr. 88
Auktion:
Datum:
13.11.2009
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Manuscrit en grande partie autographe, signé, de LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS suivi de Lamentation de l'épée. 21 pp. in-folio sur ff. montés sur papier fort, soit : 14 pp. 1/4 autographes avec très nombreux ajouts et corrections, les autres étant formées des pages imprimées des éditions pré-originales de trois articles. Le tout monté dans un volume in-folio, demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, filets dorés en lisière de cuir sur les plats (P.L. Martin). RECUEIL ÉTABLI PAR LÉON BLOY EN VUE DE L'IMPRESSION DE L'ÉDITION ORIGINALE chez Chamuel en 1894. Il comprend deux textes, Léon Bloy devant les cochons, le plus important, et Lamentation de l'épée, satire amère d'une humanité abaissée, « des semblants d'hommes, de corpusculaires judas, paraissant avoir été obtenus par les fétides accouplements de quelques sales et vénéneux vieillards ». LÉON BLOY DEVANT LES COCHONS. Bloy, qui tenait une chronique régulière dans le Gil Blas intitulée Histoires désobligeantes, se mêla d'une querelle opposant le journaliste Edmond Lepelletier et l'écrivain Laurent Tailhade, et prit la défense de ce dernier. Lepelletier provoqua Bloy en duel qui répondit que ses convictions religieuses s'y opposaient, et, l'affaire ne s'apaisant pas, le Gil Blas décida de se séparer de Bloy qui perdit ainsi un revenu précieux. Léon Bloy a d'ailleurs copié en tête de son texte deux lettres reçues, l'une de Tailhade et l'autre d'Henry de Groux. « LE CLICHÉ LÉON BLOY. Il est sur le marbre depuis des années... Je le sais par coeur, l'ayant lu trois ou quatre fois par an, depuis 1884. Il fut signé successivement de plusieurs noms d'imbéciles ou de ruffians qu'aucun Panthéon ne réclame. C'est une espèce de cantate périodiquement exécutée par les castrats du compte-lignes, toutes les fois qu'un malencontreux incident les force à rompre la sainte Vehme du silence au moyen de laquelle ils croient étouffer un homme. C'est le rang des vaches de la chronique parisienne. PEU DE VARIANTES. INCOMMUTABLEMENT I, IL EST NOTIFIÉ QUE JE SUIS : LOUCHE DE MOEURS, PERDU DE RÉPUTATION ; PRIVÉ DE TALENT, D'ORTHOGRAPHE MÊME ; UN ÉCRIVAIN VIDÉ, VANNÉ, POURRI ; UN BRAVO DE L'ÉCRITOIRE, UN CHENAPAN DE PLUME, UN CRAPAUD DE LETTRES, UNE TRIPAILLE, UN CHAMPIGNON VÉNÉNEUX, UN LÂCHE, UN PLEUTRE, UN PARFAIT DRÔLE. On ne manque jamais d'insister sur ce point que je suis furtif, toujours tremblant de peur pour ma peau, me dérobant sous le bâton & m'aplatissant sous la batte ; - ce qui ne doit pas étonner d'un cagot lubrique & parasitaire qu'il faut ramasser "sous les tables de sacristies où il s'endort après s'être saoulé du vin des burettes" !... Je ne puis me dispenser de répondre quelques lignes... ENCYCLIQUE D'UN EXCOMMUNIÉ. TENEZ POUR DIT, MES PETIS MIGNONS, QUE JE SUBSISTE POUR VOUS EMBÊTER IN ÆTERNUM. Vous aurez beau faire, vous ne parviendrez jamais à vous débarrasser de moi. Je continuerai comme devant, comme toujours, à vous conspuer & à vous vomir, toutes les fois que l'occasion s'en présentera, c'est-à-dire toutes les fois que, me détournant de mes nobles sujets, vos ignobles farces m'apparaîtront... IL ÉTAIT TEMPS ! AH ! OUI, UNE SEMAINE ENCORE & J'ÉTAIS COLLABORATEUR DE ZOLA ! Si ne plus appartenir au Gil Blas pouvait me navrer, quelle source de consolations ne trouverais-je pas dans la pensée d'avoir échappé à cette avanie !... Il fallait être sorti pour jouir pleinement de ce spectacle d'ignominie : le roman de Zola, payé cinquante mille francs volés à des pauvres tels que moi ; & cette oeuvre abjecte, sur laquelle on avait fondé de si malpropres espoirs, consommait la ruine du journal de prostitution qui le publie. Car, il n'y a pas à dire. C'est crevant d'ennui. Parbleu ! Si cette gargouillade immense n'avait été que blasphématoire & salope, comme on s'en flattait, le rendement de l'affaire eût pu être copieux. La raison en est trop claire. Mais le pédantisme effroyable arboré par le mastoc, depuis qu'il braque sur l'Académie des vieux son gros oeil de concupiscence, décourage

Auktionsarchiv: Los-Nr. 88
Auktion:
Datum:
13.11.2009
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32 rue Drouot
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