Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 97

Mallarmé, Stéphane

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.852 $ - 22.470 $
Zuschlagspreis:
40.000 €
ca. 44.940 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 97

Mallarmé, Stéphane

Schätzpreis
15.000 € - 20.000 €
ca. 16.852 $ - 22.470 $
Zuschlagspreis:
40.000 €
ca. 44.940 $
Beschreibung:

Mallarmé, Stéphane À UNE PETITE LAVEUSE BLONDE. POÈME AUTOGRAPHE. [SENS] 1861. 4 p. grand in-4 (310 x 191 mm). Encre bleue, rares ratures. Poème de 80 vers. Trace de pliure médiane, avec une très légère déchirure. Long poème de jeunesse, inspiré de Baudelaire. "Ô laveuse blonde et mignonne Quand, sous ton grand chapeau de joncs Un rayon égaré frissonne Et se joue en tes cheveux blonds…" Ce poème de 20 quatrains a été écrit à Sens par un lycéen de 19 ans. A Sens, Mallarmé s’était lié d’amitié avec un jeune professeur lettré, Emmanuel des Essarts (1839-1909). Dans ses Souvenirs littéraires, celui-ci dira que ses nouveaux collègues lui avaient parlé "d’un jeune homme qui vivait assez solitairement dans sa famille et faisait des vers". De son côté, Mallarmé fut fasciné par un homme qui disait avoir rencontré Baudelaire ; pour ce premier vrai lecteur que représente pour lui son professeur, il compose deux poèmes dont "À une petite laveuse blonde". Dans cette ode où une belle ouvrière est transfigurée par les yeux du poète en une élégante du XVIIIe siècle, l’influence de Baudelaire est évidente : Mallarmé suit de près l’odelette du poème "À une mendiante rousse". "Pour peu personnelle que soit cette pièce, elle atteste une facilité agréable, qui eût satisfait de moins exigeants, une grâce, dont il reprit, peu à peu, la manière dans le "Placet futile", et ce penchant à quelque préciosité dont il ne devait pas se départir" (Œuvres complètes, 1945, p. 1388). Notons que quelques mois auparavant, Mallarmé venait d’acquérir un exemplaire des Fleurs du Mal et qu'en 1862, il écrivit aussi une "Prière du gueux", également inspiré de Baudelaire (voir lots 15 et 98). Mallarmé ne reprendra ce poème dans aucun de ses recueils. Il fut retrouvé par Mondor et Jean-Aubry-en 1941, dans "les papiers du poète". Précieux témoin de la première veine poétique de l'auteur, où se fait jour déjà tout son génie. Provenance : Drouot, 14 novembre 1977, n° 53 (reproduit). -- Colonel Daniel Sickles (IV, 1990, lot 1261). Références : Œuvres complètes, I, p. 234-236. -- Steinmetz, p. 52-53.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 97
Auktion:
Datum:
15.10.2015
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Mallarmé, Stéphane À UNE PETITE LAVEUSE BLONDE. POÈME AUTOGRAPHE. [SENS] 1861. 4 p. grand in-4 (310 x 191 mm). Encre bleue, rares ratures. Poème de 80 vers. Trace de pliure médiane, avec une très légère déchirure. Long poème de jeunesse, inspiré de Baudelaire. "Ô laveuse blonde et mignonne Quand, sous ton grand chapeau de joncs Un rayon égaré frissonne Et se joue en tes cheveux blonds…" Ce poème de 20 quatrains a été écrit à Sens par un lycéen de 19 ans. A Sens, Mallarmé s’était lié d’amitié avec un jeune professeur lettré, Emmanuel des Essarts (1839-1909). Dans ses Souvenirs littéraires, celui-ci dira que ses nouveaux collègues lui avaient parlé "d’un jeune homme qui vivait assez solitairement dans sa famille et faisait des vers". De son côté, Mallarmé fut fasciné par un homme qui disait avoir rencontré Baudelaire ; pour ce premier vrai lecteur que représente pour lui son professeur, il compose deux poèmes dont "À une petite laveuse blonde". Dans cette ode où une belle ouvrière est transfigurée par les yeux du poète en une élégante du XVIIIe siècle, l’influence de Baudelaire est évidente : Mallarmé suit de près l’odelette du poème "À une mendiante rousse". "Pour peu personnelle que soit cette pièce, elle atteste une facilité agréable, qui eût satisfait de moins exigeants, une grâce, dont il reprit, peu à peu, la manière dans le "Placet futile", et ce penchant à quelque préciosité dont il ne devait pas se départir" (Œuvres complètes, 1945, p. 1388). Notons que quelques mois auparavant, Mallarmé venait d’acquérir un exemplaire des Fleurs du Mal et qu'en 1862, il écrivit aussi une "Prière du gueux", également inspiré de Baudelaire (voir lots 15 et 98). Mallarmé ne reprendra ce poème dans aucun de ses recueils. Il fut retrouvé par Mondor et Jean-Aubry-en 1941, dans "les papiers du poète". Précieux témoin de la première veine poétique de l'auteur, où se fait jour déjà tout son génie. Provenance : Drouot, 14 novembre 1977, n° 53 (reproduit). -- Colonel Daniel Sickles (IV, 1990, lot 1261). Références : Œuvres complètes, I, p. 234-236. -- Steinmetz, p. 52-53.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 97
Auktion:
Datum:
15.10.2015
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen