Beschreibung:

Leopold GOTTLIEB (Ukraine 1883 - France 1934) Portrait de la femme du peintre, Aurelia Polturak Réalisé en 1912 Huile sur toile 111 x 89 cm Signé en bas à droite "Leopold Gottlieb" Localisé et daté en haut à gauche "Lwow 1912" Expositions / bibliographie : Exposition : Wystawa Sztuki Wspόłczesnej [Exposition d’art contemporain], Société des Amis des Beaux-Arts, Lwow (Lviv) 1913 Bibliographie : Wystawa Sztuki Wspόłczesnej [Exposition d’art contemporain], Société des Amis des Beaux-Arts, Lwow (Lviv) 1913, reproduit en noir et blanc Artur Tanikowski, Wizerunki człowieczeństwa, rytuały codzienności. Leopold Gottlieb i jego dzieło, Kraków, Universitas 2011, reproduit p. 34 Né à Drohobycz en 1879 (aujourd’hui Ukraine), dans une famille juive polonaise, Léopold Gottlieb, peintre, dessinateur et graveur, est le frère cadet du célèbre peintre Maurycy. Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie dans les années 1896-1902 sous la direction de Jacek Malczewski et de Teodor Axentowicz, entre autres. Il réalise déjà des portraits au pastel et à l'aquarelle sur commande. En 1903, il poursuit ses études à Munich auprès d'Anton Ažbé. En 1904, il se rend à Paris. De retour à Cracovie, il fréquente le cercle des jeunes artistes et intellectuels juifs formé autour du peintre Samuel Hirszenberg frère aîné de Léon (portraituré par Gottlieb à Paris, cf. lot n° 30) En 1905, Gottlieb est à l'origine de la formation du Groupe des cinq. De Cracovie, il se rend à Lwow (Lviv) et à Vienne, où il est membre du Hagenbund. En 1906, il voyage à Jérusalem où il occupe la chaire de peinture à l'école des arts et métiers de Bezalel. En 1908, il est de nouveau à Paris, où il côtoie les artistes et intellectuels polonais, dont Mela Muter, Moïse Kisling Simon Mondzain Elie Nadelman ou encore Adolf Basler. Pendant la Première Guerre mondiale, il rejoint les légions polonaises de Pilsudski. Il quitte à nouveau la Pologne au début des années 1920, vivant d’abord en Allemagne puis, à partir de 1926, à Paris. En 1929, il devient membre du groupe artistique Rytm [Rythme]. En France, il expose régulièrement ses œuvres dans les salons parisiens, notamment d'Automne, des Indépendants, de la Société Nationale des Beaux-Arts, des Tuileries, ainsi que dans des galeries de la capitale. Il participe à des expositions d'art polonais, notamment à Barcelone, Vienne et Paris. Auteur de scènes symboliques, bibliques et de genre, il est surtout apprécié en tant que portraitiste. Ses portraits d’hommes, peints avec de larges aplats de couleurs soutenues, parfois sombres, sont synthétiques et puissants. Les modèles féminins sont représentés en couleurs claires et plaisantes. C’est en 1912 à Lwow (Lviv) qu’il réalise le portrait de sa femme, née Aurelia Polturak. Il représente la gracieuse silhouette d’une jeune femme au sourire bienveillant. La gamme de douces couleurs pastel joue sur la complémentarité des différentes nuances de bleu et de jaune, soutenue par une large tache de blanc coloré de la robe du modèle. La seule tache sombre du tableau constituée par la chevelure de la jeune femme attire le regard du spectateur vers sa tête et souligne ainsi symboliquement son intelligence. En effet, née en 1892 à Lwow (Lviv), Aurelia Gottlieb sera connue en tant que critique artistique et littéraire. On lui doit, entre autres, une savante analyse de l’art de Marc Chagall (1931), effectuée du point de vue sioniste. Ses contemporains accentuaient sa bonté, mais aussi sa volonté d’action et le besoin d’exprimer ses opinions en faveur de l’idée sioniste à laquelle elle était fortement dévouée. Son mari sur qui elle aurait exercé une grande influence, aussi sur le plan artistique, lui vouait un profond respect. Après la mort de Léopold Gottlieb, elle se consacre au travail social. Pendant l’Occupation, elle se réfugie à Lyon et devient la secrétaire de Marc Jarblum, dirigeant de l’Organisation sioniste de France et de la Fédération des sociétés juives de France. Malgré les risques, elle co