Beschreibung:

ESTEVE (Maurice) peintre et graveur français (1904-2001) 2 lettres autographes signées à l'éditeur Lucien Mazenod. Culan, 2 juillet 1962 et 20 juillet 1963. 5 pp.in-folio. Dans la première et très longue lettre à l'éditeur, qu'il n'est pas possible de détailler tant son contenu abonde d'informations et de précisions, le peintre de la nouvelle école de Paris, lui assure qu'il n'a pas manqué d'occupations. ""...promenades à quatre roues dans la nature pour faire le plein d'images, mes accus étant à plat. Puis un bref temps d'arrêt pour digérer cette nourriture (comme vous le savez les abstraits sont de grands mangeurs) - Ensuite je me suis remis à table, la table de l'atelier, cette fois. Toujours avec appétit..."". Concernant le questionnaire auquel Mazenod lui demande de répondre, ""ça me rappelle la curiosité du commissaire de police..."", il lui précise pour la première partie, et ""pour être honnêtement remplie exige des documents qui sont restés à Paris. Je ne puis, en effet me souvenir de la date de ma 1ère exposition à l'Etranger sans consulter mes archives à la Bibliothèque nationale. Il en est ainsi de mes études générales, il faut ouvrir le bahut des décorations car j'ai remporté tous les prix de ma catégorie. Mon éducation a été parfaite d'ailleurs... Mes récompenses officielles, Innombrables..."". Pour la seconde question, il l'encourage de demander le texte au poète André Frénaud, plut√¥t que de répondre lui-même en particulier à la question du ""sens de ses recherches actuelles"". Il lui donne quelques conseils pour sa demande. ""Allez-y très doucement. Pate (sic) de velours. Faite vous chatte. Surtout ne le réveillez pas à 6 heures du matin. (A cette heure là, moi j'ai déjà abattu deux toiles, une aquarelle et une bonne trentaine de dessins. Les poètes, eux dont les efforts sont épuisants [...] sont obligés de longuement dormir pour récupérer leurs étés..."". La seconde lettre fait référence à la réception d'un texte de l'historien d'art Pierre Francastel, sur le travail d'Estève, accompagné d'une lettre, lettre qui ne lui était pas destiné. "Je suppose que vous avez celle qu'il me destinait? dans ce cas vous seriez gentil de ma la faire parvenir ici o√π je travaille peu - occupé à surveiller les lenteurs qui doivent transformer mon atelier berrichon...".