Beschreibung:

Epée de récompense en argent offerte au Comte de Boisclerau par la Garde nationale de Saint-Germain-en-Laye, en 1816. Fusée (restaurée) à triple filigrane d’argent de laiton, encadré de bagues guillochées. Pommeau en urne décoré de frises de feuilles, feuilles d’eau et de vignes chargées de grappes de raisin (au modèle des commissaires des guerres). Branche de garde à décor de feuilles de laurier, fleurettes, à deux quillons, décorés à l’avers de divinités féminines laurées et au revers de fleurs à huit pétales. Clavier ciselé en relief des armes de France sous couronne royale, encadré d’un lion (symbole de la Force) sur fond de laurier et d’un chien (symbole de la fidélité) sur fond de lys au naturel. Le revers est gravé de l’attribution : « A Mr Le Comte de Boisclerau Chef de légion la garde nationale de St Germainen-Laye Reconnoissante. » . Lame gravée, bleuie et dorée au tiers (petites usures). Fourreau en cuir à deux garnitures en argent poinçonné Dard boule en fer. Poinçons : -Poinçon de l’association des orfèvres. -Sous la fusée, poinçon d’orfèvre L.D avec une lance de Louis Joseph Devaux, fourbisseur de gardes d’épée 3 place des Trois-Maries (en activité de 1806). - Poinçon de moyenne et petite garantie (1809-1819) A.B.E. Vers 1816. Biographie : Le propriétaire de notre épée est Guillaume Jean René de Guéroust Comte de Boisclaireau (1754-1835) Officier dans le régiment d’infanterie du Roi sous l’Ancien régime, il émigre en 1790. Rentré en France sous l’Empire, il s’installe à saint Germain en Laye où il organisa la garde nationale au retour du Roi. Il devient député de la Sarthe de 1816 à 1818 et de 1820 à 1827, siégeant dans la majorité soutenant les ministères de la Restauration. Historique : Le moniteur de 1816 nous raconte les circonstances de la remise de cette épée au commandant de la Garde nationale de St Germain en laye : « Le buste du Roi a été solennellement inauguré à Saint Germain en laye, par la Garde nationale de cette ville M. le Comte de Boisclereau, commandant de cette garde nationale, qu’il a pour ainsi dire formée, disciplinée et instruite, a prononcé un discours où éclatoient la noblesse de ses sentimens, le dévouement pour son Roi et le zèle pour le bien public. La garde nationale a saisi cette occasion pour manifester sa reconnoissance envers son digne commandant, en lui offrant une épée. M.le comte de Beaurepaire, chef de cohorte dans cette garde, a été l’interprète des sentiments de ses frères d’armes, et a prononcé un discours qui, comme celui de M.le comte de Boisclereau, a été accueilli par les acclamations et les cris unanimes de « Vive le Roi, Vive son auguste famille. »