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Auktionsarchiv: Los-Nr. 252

Ecrivain français.Manuscrit autographe

Schätzpreis
12.000 € - 15.000 €
ca. 16.393 $ - 20.491 $
Zuschlagspreis:
10.000 €
ca. 13.660 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 252

Ecrivain français.Manuscrit autographe

Schätzpreis
12.000 € - 15.000 €
ca. 16.393 $ - 20.491 $
Zuschlagspreis:
10.000 €
ca. 13.660 $
Beschreibung:

Ecrivain français.Manuscrit autographe signé de 12 pages et lettre autographe signée d'1 page, petit in-4, conservé dans une reliure demi-cuir. Ex-libris de la « Bibliothèque du Docteur Lucien-Graux ». Paris, avril 1889. Zola, qui aura bientôt recours à la Presse dans l'Affaire Dreyfus, critique sévèrement les journalistes dont la course folle à l'information abreuve inutilement les lecteurs de « ... BêTises eT de MensonGes lanCés à la pelle... » ! Long et fascinant manuscrit de premier jet présentant de nombreuses ratures et corrections, conservé dans une très belle reliure demi-veau bordeau ; titre doré gravé le long du dos, « Emile Zola - Manuscrit ». Ce texte titré « Préface » et signé à la fin, fut rédigée par Zola pour les « Mémoires de Paris » de Charles Chincolle (1845-1902). Chaque feuillet est monté sur onglet. On y a placé au début une lettre datée de Paris le 16 avril 1889 dans laquelle Zola prie son confrère de lui faire envoyer une épreuve qu'il va corriger avec soin. « ... De plus en plus, nous sommes accablés sous le monceau de papier noirci qui croule chaque matin... ces millions de numéros qui disparaissent, inutiles, vieillis en deux heures, pas même bons à envelopper la chandelle, tant le papier est mauvais. Je me souviens de mon grand-père, de quelle façon lente et convaincue il s' installait dans son fauteuil pour lire son journal : il y mettait bien trois ou quatre heures... tout défilait, depuis le titre jusqu' à la signature du gérant ; ensuite, il le pliait soigneusement, le rangeait à sa date, sur une planche ; car il gardait la collection... Aujourd' hui, que les choses sont changées ! On ouvre un journal, on le parcourt, on le jette... tout le monde sachant que les faits n'ont que l' intérêt de l' heure présente. Et ce n'est plus un journal, c'est quatre, cinq, davantage les matins de crise qu'on achète... Aussi, le cri de tout homme qui peut s' échapper de Paris pour un repos de quelques semaines, est-il celui-ci : « Enfin, je ne lirai donc plus de journaux ! » Oh ! ne rien savoir, c'est la volupté, c'est le paradis... ». Plus loin, Zola déplore « ... Le virus de l' information à outrance... » qui pénètre jusqu'aux os « ... comme ces alcooliques qui dépérissent dès qu'on leur supprime le poison qui les tue. Il serait si bon de ne pas porter dans le crâne tout le tapage du siècle... l'amas effroyable des choses que le journalisme y dépose pêle-mêle, quotidiennement... ». Il se prend à envier l'ignorant qui passe, c'est l'antique querelle de l'ignorance et de la science : « ... Il y a une virilité, un élargissement à savoir toujours davantage, notre théorie moderne du citoyen connaissant ses droits, se gouvernant lui-même, est certes d'une haute dignité humaine. Mais, au point de vue du bonheur, le résultat me paraît au moins douteux... Dans ce qu'on a appelé la névrose du siècle, dans cette surexcitation croissante qui transforme et détraque la nation, il est certain que le journalisme actuel joue le principal rôle. N'est-ce pas lui qui exaspère et qui propage les secousses ? Aussi tout gouvernement autoritaire commence-t-il par museler la presse, car il n'y a pas de meilleur moyen pour calmer les esprits... La vérité n'en est pas moins que la bête humaine, elle aussi, paraît avoir besoin de ces sommeils... Voyez où nous en sommes, après dix-huit ans de tribune et de presse libres : quel dégoût de la politique... Si nos Assemblées sont impopulaires, c'est qu'on nous occupe trop d'elles... elles font un bruit trop grand pour une trop petite besogne... la fièvre de l' information à outrance a ce côté mauvais de surexciter le public... C'est... le malade mis heure par heure au courant de sa maladie... ». Selon Zola, cette Presse « ... est en train de refaire les nations, elle repétrit le monde. Où nous mène-t-elle ? - s'interroge-t-il -... que de bêtises et de mensonges... Qu' importe la logique et la vérité, pourvu que le numéro du matin ait sa nouvelle à sensation ! Les reporters... sont les dernier

Auktionsarchiv: Los-Nr. 252
Auktion:
Datum:
22.11.2010
Auktionshaus:
Pierre Bergé & Associés
92 avenue d'Iéna
75116 Paris
Frankreich
agodeau@pba-auctions.com
+33 (0)1 4949 9000
+33 (0)1 4949 9001
Beschreibung:

Ecrivain français.Manuscrit autographe signé de 12 pages et lettre autographe signée d'1 page, petit in-4, conservé dans une reliure demi-cuir. Ex-libris de la « Bibliothèque du Docteur Lucien-Graux ». Paris, avril 1889. Zola, qui aura bientôt recours à la Presse dans l'Affaire Dreyfus, critique sévèrement les journalistes dont la course folle à l'information abreuve inutilement les lecteurs de « ... BêTises eT de MensonGes lanCés à la pelle... » ! Long et fascinant manuscrit de premier jet présentant de nombreuses ratures et corrections, conservé dans une très belle reliure demi-veau bordeau ; titre doré gravé le long du dos, « Emile Zola - Manuscrit ». Ce texte titré « Préface » et signé à la fin, fut rédigée par Zola pour les « Mémoires de Paris » de Charles Chincolle (1845-1902). Chaque feuillet est monté sur onglet. On y a placé au début une lettre datée de Paris le 16 avril 1889 dans laquelle Zola prie son confrère de lui faire envoyer une épreuve qu'il va corriger avec soin. « ... De plus en plus, nous sommes accablés sous le monceau de papier noirci qui croule chaque matin... ces millions de numéros qui disparaissent, inutiles, vieillis en deux heures, pas même bons à envelopper la chandelle, tant le papier est mauvais. Je me souviens de mon grand-père, de quelle façon lente et convaincue il s' installait dans son fauteuil pour lire son journal : il y mettait bien trois ou quatre heures... tout défilait, depuis le titre jusqu' à la signature du gérant ; ensuite, il le pliait soigneusement, le rangeait à sa date, sur une planche ; car il gardait la collection... Aujourd' hui, que les choses sont changées ! On ouvre un journal, on le parcourt, on le jette... tout le monde sachant que les faits n'ont que l' intérêt de l' heure présente. Et ce n'est plus un journal, c'est quatre, cinq, davantage les matins de crise qu'on achète... Aussi, le cri de tout homme qui peut s' échapper de Paris pour un repos de quelques semaines, est-il celui-ci : « Enfin, je ne lirai donc plus de journaux ! » Oh ! ne rien savoir, c'est la volupté, c'est le paradis... ». Plus loin, Zola déplore « ... Le virus de l' information à outrance... » qui pénètre jusqu'aux os « ... comme ces alcooliques qui dépérissent dès qu'on leur supprime le poison qui les tue. Il serait si bon de ne pas porter dans le crâne tout le tapage du siècle... l'amas effroyable des choses que le journalisme y dépose pêle-mêle, quotidiennement... ». Il se prend à envier l'ignorant qui passe, c'est l'antique querelle de l'ignorance et de la science : « ... Il y a une virilité, un élargissement à savoir toujours davantage, notre théorie moderne du citoyen connaissant ses droits, se gouvernant lui-même, est certes d'une haute dignité humaine. Mais, au point de vue du bonheur, le résultat me paraît au moins douteux... Dans ce qu'on a appelé la névrose du siècle, dans cette surexcitation croissante qui transforme et détraque la nation, il est certain que le journalisme actuel joue le principal rôle. N'est-ce pas lui qui exaspère et qui propage les secousses ? Aussi tout gouvernement autoritaire commence-t-il par museler la presse, car il n'y a pas de meilleur moyen pour calmer les esprits... La vérité n'en est pas moins que la bête humaine, elle aussi, paraît avoir besoin de ces sommeils... Voyez où nous en sommes, après dix-huit ans de tribune et de presse libres : quel dégoût de la politique... Si nos Assemblées sont impopulaires, c'est qu'on nous occupe trop d'elles... elles font un bruit trop grand pour une trop petite besogne... la fièvre de l' information à outrance a ce côté mauvais de surexciter le public... C'est... le malade mis heure par heure au courant de sa maladie... ». Selon Zola, cette Presse « ... est en train de refaire les nations, elle repétrit le monde. Où nous mène-t-elle ? - s'interroge-t-il -... que de bêtises et de mensonges... Qu' importe la logique et la vérité, pourvu que le numéro du matin ait sa nouvelle à sensation ! Les reporters... sont les dernier

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Auktion:
Datum:
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