Beschreibung:

COCTEAU (Jean). Notes autographes signées. 11 pp. de formats divers à l’encre et au crayon, quelques défauts et restaurations. TRAVAUX PRÉPARATOIRES À SON ESSAI DE CRITIQUE INDIRECTE, recueil de pensées, aphorismes, apologues et anathèmes sur l’art et la littérature, paru en 1932 chez Bernard Grasset. « Quand l’architecture progresse et plante des décors simples, la psychologie se complique et remue des boues profondes. Bientôt nous verrons comme en Grèce l’inceste, le parricide, dissimulant une beauté redoutable derrière la colonne ou la cheminée d’usine sa soeur... » – « L’homme qui cache un seul vice sexuel ne connaîtra pas l’inquiétude d’un corps aux prises avec les apparences multiples de la beauté. L’art fatal n’inquiète pas le peintre, il inquiète le spectateur. La liberté du peintre fatal consiste à travestir, changer l’aspect de sa prison. Il se venge par des maléfices... » – « On imagine la rosace irisée à devenir fou dont Cézanne cherchait le centre en peignant le portrait d’Ambroise Vollard. C’est par ce genre de tics pouvant s’élargir jusqu’au drame que les peintres m’appartiennent, m’intriguent... » – « Il est bizarre que la lecture d’un vieux numéro de revue littéraire ne renseigne pas les rédacteurs des revues nouvelles et ne les fasse pas réfléchir. Au fait, peu leur importe, ils ont choisi le problème à l’ordre du jour. » – « Les basses parties de nous mêmes. Elles vivent ! Comme le mégot, c’est un animal dur à tuer. On le piétine, il fume toujours. À cause d’elles, il arrive que l’aveuglement de nos contemporains nous fasse des blessures... » – Il évoque également ici Christian Bérard Giorgio et Savinio De Chirico, Salvador Dali, etc.