Beschreibung:

Autoportrait sur fond noir, 1956 signe Bernard Buffet et date 56 en haut a droite; date Le 25 Mai 1956, dedicace A Pierre Bergé et signe Bernard Buffet au dos huile sur toile 130,9 x 97 cm; 51 1/2 x 38 1/4 in. signed Bernard Buffet and dated 56 upper right; dated Le 25 Mai 1956, dedicated A Pierre Bergé and signed Bernard Buffet on the reverse oil on canvas PROVENANCE Pierre Berge, Paris (don de l'artiste) 117 000-175 000 US$ EXPOSITION Paris, Galerie Charpentier, Cent tableaux de 1944 à 1958 par Bernard Buffet 1958, no. 98, reproduit dans le catalogue Manosque, Giono-Buffet, une recherche de la Pureté, 1995 Paris, Fondation Pierre Berge-Yves Saint-Laurent Paris, Musee d'Art moderne de la Ville de Paris, Rétrospective Bernard Buffet 2016-17, reproduit dans le catalogue en couverture et p. 117 Saint-Remy de Provence, Musee Estrine, Bernard Buffet la collection Pierre Bergé, 2018 BIBLIOGRAPHIE Jean Giono, Bernard Buffet Paris, 1956, reproduit p. 18 Jerome Coignard, Bernard Buffet Les années 1950, Entretien avec Pierre Bergé, Paris, 2016, no. 1, reproduit p. 6 L'authenticite de cette oeuvre a ete confirmee par la Galerie Maurice Garnier The authenticity of this work has been confirmed by the Galerie Maurice Garnier BERNARD BUFFET ET PIERRE BERGÉ TABLEAUX D'UNE VIE JERÔME COIGNARD Journaliste, auteur de Bernard Buffet les annees 1950: entretien avec Pierre Berge (Paris, 2016) Les toiles de Bernard Buffet ici réunies ont une histoire singulière. Elles ont appartenu à Pierre Bergé qui fut avec Yves Saint Laurent l'un des plus grands collectionneurs de son temps. Cependant, elles n'ont pas été "collectionnées". A deux exceptions près, elles ont été offertes par l'artiste à celui qui fut son compagnon pendant huit ans, de 1950 à 1958. La plupart portent au revers la dédicace "A Pierre Bergé". Ces tableaux, Bergé les a conservés pendant plus d'un demi-siècle, jusqu'à sa mort. Par admiration pour l'artiste qui, à l'aube des années 50, s'imposa sur la scène artistique française avec la fulgurance d'un météore. Par fidélité à sa propre histoire personnelle, à une histoire d'amour qui eut elle-même ses fulgurances. Ces témoins d'une vie l'auront accompagné jusqu'à la fin. Il allait de soi qu'ils ne seraient pas dispersés, lorsqu'avec Yves Saint Laurent puis seul, Bergé décida de vendre de son vivant une grande partie de ses collections. Ces tableaux constituaient, avec les ouvrages dédicacés de Jean Cocteau et de Jean Giono, le noyau le plus intime d'un fabuleux trésor. Alors que le musée d'Art moderne de la Ville de Paris s'apprêtait à rendre à Bernard Buffet l'hommage longtemps attendu d'une grande rétrospective (1) dont il fut par ailleurs l'un des généreux prêteurs, Pierre Bergé organisa une présentation privée de ses peintures de Bernard Buffet dans les salons de la Fondation Pierre Bergé- Yves Saint Laurent A la même époque, il accordait, pour la première fois, un long entretien sur l'artiste dans le cadre d'un ouvrage consacré au Bernard Buffet des années 1950 (2). Enfin, il acceptait le principe d'une exposition consacrée à ses tableaux de Bernard Buffet au musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence (3). C'est ainsi qu'au crépuscule de sa vie, Pierre Bergé rendit son hommage personnel à l'artiste dont il avait partagé la vie. Leur rencontre avait eu pour cadre la petite galerie que Maurice Garnier tenait alors à Paris, rue de Seine, la Galerie Visconti. C'était au printemps 1950. Bernard Buffet s'était imposé avec fracas comme le brillant espoir de la peinture figurative. A 22 ans, il était déjà célèbre. De deux ans son cadet, Bergé, courtier en éditions rares, était l'assistant d'un libraire fameux de la rue de Seine. Bernard Buffet était aussi timide et introverti que Bergé était plein de fougue et d'audace. L'un mettait sa révolte dans la peinture, l'autre la canalisait dans l'action. Le premier voulait fuir Paris et son tapage, le second voulait conquérir le monde. Le timide l'emporta! Les deux hommes s'établirent en Prov