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Auktionsarchiv: Los-Nr. 354

*Anne-Pierre de MONTESQUIOU-FEZENSAC

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 934 $ - 1.167 $
Zuschlagspreis:
1.000 €
ca. 1.167 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 354

*Anne-Pierre de MONTESQUIOU-FEZENSAC

Schätzpreis
800 € - 1.000 €
ca. 934 $ - 1.167 $
Zuschlagspreis:
1.000 €
ca. 1.167 $
Beschreibung:

*Anne-Pierre de MONTESQUIOU-FEZENSAC (1739-1798) général de la Révolution, il conquit la Savoie et le Comté de Nice. MANUSCRIT en partie autographe, Appel a la Nation, 1795 ; 91 pages in-4, soit 47 pages par un secrétaire avec de nombreuses et importantes corrections et additions autographes, puis 44 pages entièrement autographes. TRES IMPORTANTE ANALYSE DE LA REVOLUTION intitulée Appel à la Nation françoise de tout ce qui a été fait en son nom depuis le 9 aoust 1792, dont nous ne pouvons donner ici qu’un bref aperçu. Montesquiou veut, dans ce mémoire sur la souveraineté populaire, montrer à la Nation, au nom de la liberté, « le piège du Despotisme dans lequel elle s’abime, parce que des mains adroites l’ont couvert de fleurs ; c’est a l’objet de son culte, a la vraie liberté que je veux la ramener pour qu’elle cesse d’en encenser l’ombre ». Il affirme que si la base de toute institution est la volonté des peuples, cette vérité élémentaire a pu être détournée par des hommes ambitieux ou pervers et devenir « le préambule des massacres qu’ordonnaient ROBESPIERRE et MARAT »... Et il se livre à une longue analyse de la Constitution de 1791 et des événements qui découlèrent du 10 août 1792. Pour lui, une des lois les plus importantes était « celle qui fixait les facultés nécessaires pour pouvoir exercer la souveraineté », et qui observait « la conservation du plus précieux des droits nationaux, celui de ne jamais voir une volonté partielle usurper les droits de la volonté générale ». La Constitution de 1791 s’appuyait avec sagesse sur la royauté constitutionnelle, « rempart opposé au despotisme du corps [...] des représentans », et sur la représentation législative, « digue contre les abus du pouvoir royal »... Mais est arrivé le 10 août 1792, et les pouvoirs de l’Assemblée législative « ont été détruits au même instant ou la royauté a cessé d’être libre ». Montesquiou stigmatise la faction jacobine, accuse notamment Chabot et Bazire de conjuration, évoque les massacres de septembre, et demande aux Français s’ils ont jamais eu l’intention de confier le pouvoir « a vos portefaix, a vos bucherons, aux échapéz des galères, aux ilotes de toutes les classes, et d’en exclure les proprietaires, les hommes eclairéz, les hommes intéressez a la prosperité publique ? ». Il appelle avec véhémence le peuple à désavouer les assassins du Roi, de la Reine et d’un million de citoyens, tous les maux de la France étant dus à la réunion du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif au sein de la Convention. La chute de Robespierre n’a rien changé et « l’edifice elevé par le crime subsiste dans son entier ». Il faut donc revenir à la Constitution de 1791 et placer un régent constitutionnel à la tête de l’état, car « la democratie, ce Zenith de la liberté, ouvre une carriere sans bornes a tout homme assez astucieux pour capter la faveur populaire », tel Robespierre qui a dominé seul 25 millions d’hommes. Montesquiou reprend alors ses explications sur l’illégalité de la Convention et dénonce les abus liés aux mots Liberté et Egalité qui ont conduit à la Terreur. Il supplie le peuple de ne pas se faire l’exécuteur des dernières volontés du monstre Robespierre, et de rétablir la séparation absolument nécessaire entre les deux pouvoirs, l’exécutif et le législatif. Si la monarchie devait ne pas être restaurée, il faudrait alors la remplacer par un Sénat « composé d’un nombre égal de membres par département, élus [...] par toutes les assemblées primaires de ces départemens », avec un président qui, premier magistrat de la République, assurerait l’exécution rapide des délibérations : c’est « le seul préservatif que l’interêt public puisse indiquer contre les décrets dictez par une faction dominante, ou par l’enthousiasme d’une nation ausi légere que la nôtre »... Après avoir rappelé comment en 1789 des têtes philosophiques se sont malheureusement persuadées que l’on pouvait gouverner les hommes avec des préceptes et la seule raison, le texte se clôt sur les co

Auktionsarchiv: Los-Nr. 354
Auktion:
Datum:
25.09.2020
Auktionshaus:
Guillaume Le Floc'h
Salle 7 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

*Anne-Pierre de MONTESQUIOU-FEZENSAC (1739-1798) général de la Révolution, il conquit la Savoie et le Comté de Nice. MANUSCRIT en partie autographe, Appel a la Nation, 1795 ; 91 pages in-4, soit 47 pages par un secrétaire avec de nombreuses et importantes corrections et additions autographes, puis 44 pages entièrement autographes. TRES IMPORTANTE ANALYSE DE LA REVOLUTION intitulée Appel à la Nation françoise de tout ce qui a été fait en son nom depuis le 9 aoust 1792, dont nous ne pouvons donner ici qu’un bref aperçu. Montesquiou veut, dans ce mémoire sur la souveraineté populaire, montrer à la Nation, au nom de la liberté, « le piège du Despotisme dans lequel elle s’abime, parce que des mains adroites l’ont couvert de fleurs ; c’est a l’objet de son culte, a la vraie liberté que je veux la ramener pour qu’elle cesse d’en encenser l’ombre ». Il affirme que si la base de toute institution est la volonté des peuples, cette vérité élémentaire a pu être détournée par des hommes ambitieux ou pervers et devenir « le préambule des massacres qu’ordonnaient ROBESPIERRE et MARAT »... Et il se livre à une longue analyse de la Constitution de 1791 et des événements qui découlèrent du 10 août 1792. Pour lui, une des lois les plus importantes était « celle qui fixait les facultés nécessaires pour pouvoir exercer la souveraineté », et qui observait « la conservation du plus précieux des droits nationaux, celui de ne jamais voir une volonté partielle usurper les droits de la volonté générale ». La Constitution de 1791 s’appuyait avec sagesse sur la royauté constitutionnelle, « rempart opposé au despotisme du corps [...] des représentans », et sur la représentation législative, « digue contre les abus du pouvoir royal »... Mais est arrivé le 10 août 1792, et les pouvoirs de l’Assemblée législative « ont été détruits au même instant ou la royauté a cessé d’être libre ». Montesquiou stigmatise la faction jacobine, accuse notamment Chabot et Bazire de conjuration, évoque les massacres de septembre, et demande aux Français s’ils ont jamais eu l’intention de confier le pouvoir « a vos portefaix, a vos bucherons, aux échapéz des galères, aux ilotes de toutes les classes, et d’en exclure les proprietaires, les hommes eclairéz, les hommes intéressez a la prosperité publique ? ». Il appelle avec véhémence le peuple à désavouer les assassins du Roi, de la Reine et d’un million de citoyens, tous les maux de la France étant dus à la réunion du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif au sein de la Convention. La chute de Robespierre n’a rien changé et « l’edifice elevé par le crime subsiste dans son entier ». Il faut donc revenir à la Constitution de 1791 et placer un régent constitutionnel à la tête de l’état, car « la democratie, ce Zenith de la liberté, ouvre une carriere sans bornes a tout homme assez astucieux pour capter la faveur populaire », tel Robespierre qui a dominé seul 25 millions d’hommes. Montesquiou reprend alors ses explications sur l’illégalité de la Convention et dénonce les abus liés aux mots Liberté et Egalité qui ont conduit à la Terreur. Il supplie le peuple de ne pas se faire l’exécuteur des dernières volontés du monstre Robespierre, et de rétablir la séparation absolument nécessaire entre les deux pouvoirs, l’exécutif et le législatif. Si la monarchie devait ne pas être restaurée, il faudrait alors la remplacer par un Sénat « composé d’un nombre égal de membres par département, élus [...] par toutes les assemblées primaires de ces départemens », avec un président qui, premier magistrat de la République, assurerait l’exécution rapide des délibérations : c’est « le seul préservatif que l’interêt public puisse indiquer contre les décrets dictez par une faction dominante, ou par l’enthousiasme d’une nation ausi légere que la nôtre »... Après avoir rappelé comment en 1789 des têtes philosophiques se sont malheureusement persuadées que l’on pouvait gouverner les hommes avec des préceptes et la seule raison, le texte se clôt sur les co

Auktionsarchiv: Los-Nr. 354
Auktion:
Datum:
25.09.2020
Auktionshaus:
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Salle 7 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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