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Auktionsarchiv: Los-Nr. 173

18 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 16

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 646 $ - 862 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 173

18 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 16

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 646 $ - 862 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

18 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 16 CARTES POSTALES. – Nice, Villa Orangini, 5 janv. 1913. 4 pp. in-8. F.?B. confie à son amie son horreur de Nice : « Chaque jour je constate à quel point j'aime tendrement la simplicité et la nature spontanée des vergers rustiques, des montagnes, Deus in herbis et lapidibus ! La ville de Nice me fait horreur.?C'est une pourriture en plâtre.?Jamais je ne vis pareil assemblage de laideurs, de faces bestiales et veules de mufles grossiers et retraités.?C'est le vice bon marché dans un Naples français.?On dirait que toutes les villes du monde nous envoient ce qu'elles ont de pire pour une saison de rigolade... ». – Nice, Villa Orangini, 7 janv. 1913. L.A.S. sur un bristol r°v°. Il attend son amie pour samedi et s'attarde à faire l'éloge de son hôtesse : « La santé de la maîtresse des lieux est excellente, son appétit pareil à celui de Louis le Grand, son autorité semblable à celle de Bonaparte et sa voix redoutable comme celle du maréchal Ney. Bon œil, bonne dent, bonne langue, bon estomac et le même impitoyable propos que Frédéric II qui savait confondre ses amis à table en les foudroyant la bouche pleine... ». – Le Cannet, 19 janv. 1913. L.A.S. 3 pp. in-12. « Il pleut ! C'est le marasme ! /.../ Et la semaine s'enfuit, la précieuse semaine de votre présence ! Je laisse à votre décision le soin de nous réunir... ». – Cannet, 28.1.13.?C.?P. de St Paul du Var. « Il me manque quelque chose depuis votre départ. Je m'étais fait très vite à cet aimable voisinage au soleil... ». – Le Cannet, 2 fév. 1913. L.A.S. 4 pp. in-12. F.?B. revient encore sur la journée passée avec son amie à St Paul, « le miracle du mois », puis évoque le suicide d'une jeune femme trompée de ses relations, puis sa visite chez Mme Germain, et pour finir un dîner mondain en compagnie des Saxe-Mainingen. – Cannes, 13 fév. 13. 8 pp. in-8. Longue et délicieuse lettre où F.?B. raconte entre autres à son ami une conférence de Colette à Nice : « Tout ce que Nice contient de gratin /.../ s'y était donné rendez-vous pour une sadique rencontre.?Colette Willy s'exhibait pour 500 francs en faisant une conférence dont vous savourez le titre L'envers des Music-halls. C'était tout un programme alléchant pour les fausses vertus des Salons.?Ces dames si bien nées, si comme il faut, allaient enfin connaître les dessous scandaleux des cafés-concerts par la bouche même de celle, Messaline du Moulin Rouge, dont on avait colporté jadis la photographie en chemise, assise en équilibre avec Polaire sur les genoux de Mr Gautier Villars son époux... On avait tiré 300 mille cartes postales et la France avait tressailli dans ses fondements.?Or donc Colette est venue et pendant vingt minutes elle a parlé de sa voix douce et mélancolique de la vertu, de l'honneur, de la bonne conduite des gens de Music Hall, de leurs bébés, de leur solidarité, de leur esprit de famille.?C'était une joyeuse escroquerie. » – Cannes, 4 mars 1913. L.A.S. 4 pp. in-12. La lettre substantielle évoque d'abord « L'orgie de la great season et chaque jour c'est des déjeuners, dîners de grandes vedettes et d'altesses de toutes les nations », un long passage est ensuite consacré à Léon Bourgeois « vénéré, admiré et aimé par la sœur de cet énergumène qui aiguise frénétiquement son sabre en roulant ses yeux vers l'est et l'ouest et qui règne sur 60 millions d'abjectes brutes à lunettes /.../.?Je voudrais seulement une France militaire toute sonore de fanfares et sans rhétorique.?Je ne peux me résigner à la voir autrement, c'est ainsi qu'elle m'apparut dans une France troublée... ».?Il rapporte à son amie certaines perfides allusions à son encontre : « Des mains d'accoucheurs japonais essayaient de donner le jour à un fœtus en baudruche ». – Le Cannet, 13 mars 1913. C.?P. signée Hortensius. Son amie lui a offert un signet ayant appartenu à Mad. de Lamartine. Il remercie en citant Joubert : « Je me félicite de vous connaître pour mille raisons que mon cœur connait et que mes mains touchent ».

Auktionsarchiv: Los-Nr. 173
Auktion:
Datum:
08.04.2015
Auktionshaus:
Primardeco
14 rue du Rempart Saint-Etienne
31000 Toulouse
Frankreich
+33 (0)5 6112 6262
+33 (0)5 6112 6260
Beschreibung:

18 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES et 16 CARTES POSTALES. – Nice, Villa Orangini, 5 janv. 1913. 4 pp. in-8. F.?B. confie à son amie son horreur de Nice : « Chaque jour je constate à quel point j'aime tendrement la simplicité et la nature spontanée des vergers rustiques, des montagnes, Deus in herbis et lapidibus ! La ville de Nice me fait horreur.?C'est une pourriture en plâtre.?Jamais je ne vis pareil assemblage de laideurs, de faces bestiales et veules de mufles grossiers et retraités.?C'est le vice bon marché dans un Naples français.?On dirait que toutes les villes du monde nous envoient ce qu'elles ont de pire pour une saison de rigolade... ». – Nice, Villa Orangini, 7 janv. 1913. L.A.S. sur un bristol r°v°. Il attend son amie pour samedi et s'attarde à faire l'éloge de son hôtesse : « La santé de la maîtresse des lieux est excellente, son appétit pareil à celui de Louis le Grand, son autorité semblable à celle de Bonaparte et sa voix redoutable comme celle du maréchal Ney. Bon œil, bonne dent, bonne langue, bon estomac et le même impitoyable propos que Frédéric II qui savait confondre ses amis à table en les foudroyant la bouche pleine... ». – Le Cannet, 19 janv. 1913. L.A.S. 3 pp. in-12. « Il pleut ! C'est le marasme ! /.../ Et la semaine s'enfuit, la précieuse semaine de votre présence ! Je laisse à votre décision le soin de nous réunir... ». – Cannet, 28.1.13.?C.?P. de St Paul du Var. « Il me manque quelque chose depuis votre départ. Je m'étais fait très vite à cet aimable voisinage au soleil... ». – Le Cannet, 2 fév. 1913. L.A.S. 4 pp. in-12. F.?B. revient encore sur la journée passée avec son amie à St Paul, « le miracle du mois », puis évoque le suicide d'une jeune femme trompée de ses relations, puis sa visite chez Mme Germain, et pour finir un dîner mondain en compagnie des Saxe-Mainingen. – Cannes, 13 fév. 13. 8 pp. in-8. Longue et délicieuse lettre où F.?B. raconte entre autres à son ami une conférence de Colette à Nice : « Tout ce que Nice contient de gratin /.../ s'y était donné rendez-vous pour une sadique rencontre.?Colette Willy s'exhibait pour 500 francs en faisant une conférence dont vous savourez le titre L'envers des Music-halls. C'était tout un programme alléchant pour les fausses vertus des Salons.?Ces dames si bien nées, si comme il faut, allaient enfin connaître les dessous scandaleux des cafés-concerts par la bouche même de celle, Messaline du Moulin Rouge, dont on avait colporté jadis la photographie en chemise, assise en équilibre avec Polaire sur les genoux de Mr Gautier Villars son époux... On avait tiré 300 mille cartes postales et la France avait tressailli dans ses fondements.?Or donc Colette est venue et pendant vingt minutes elle a parlé de sa voix douce et mélancolique de la vertu, de l'honneur, de la bonne conduite des gens de Music Hall, de leurs bébés, de leur solidarité, de leur esprit de famille.?C'était une joyeuse escroquerie. » – Cannes, 4 mars 1913. L.A.S. 4 pp. in-12. La lettre substantielle évoque d'abord « L'orgie de la great season et chaque jour c'est des déjeuners, dîners de grandes vedettes et d'altesses de toutes les nations », un long passage est ensuite consacré à Léon Bourgeois « vénéré, admiré et aimé par la sœur de cet énergumène qui aiguise frénétiquement son sabre en roulant ses yeux vers l'est et l'ouest et qui règne sur 60 millions d'abjectes brutes à lunettes /.../.?Je voudrais seulement une France militaire toute sonore de fanfares et sans rhétorique.?Je ne peux me résigner à la voir autrement, c'est ainsi qu'elle m'apparut dans une France troublée... ».?Il rapporte à son amie certaines perfides allusions à son encontre : « Des mains d'accoucheurs japonais essayaient de donner le jour à un fœtus en baudruche ». – Le Cannet, 13 mars 1913. C.?P. signée Hortensius. Son amie lui a offert un signet ayant appartenu à Mad. de Lamartine. Il remercie en citant Joubert : « Je me félicite de vous connaître pour mille raisons que mon cœur connait et que mes mains touchent ».

Auktionsarchiv: Los-Nr. 173
Auktion:
Datum:
08.04.2015
Auktionshaus:
Primardeco
14 rue du Rempart Saint-Etienne
31000 Toulouse
Frankreich
+33 (0)5 6112 6262
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