Premium-Seiten ohne Registrierung:

Auktionsarchiv: Los-Nr. 129

Voronikhine, dessin, Andrei Nikiforovitch

Schätzpreis
50.000 € - 80.000 €
ca. 68.518 $ - 109.628 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 129

Voronikhine, dessin, Andrei Nikiforovitch

Schätzpreis
50.000 € - 80.000 €
ca. 68.518 $ - 109.628 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Voronikhine, dessin, Andrei Nikiforovitch Voronikhine. Projet pour les statues des quatre évangélistes devant l'iconostase de la cathédrale de Notre-Dame de Kazan à Saint-Pétersbourg. Début 1813. Aquarelle sur traits d'encre; sur feuille de papier vergé filigrané (20 x 24,5 cm). En bas, une inscription à l'encre, en russe, de la main de Voronikhine (traduction: «Don zélé des Cosaques du Don»). En haut, inscription au crayon, en français (postérieure: de la main du prince Argoutinski-Dolgorouki?). Andrei Voronikhine (1759-1814) fut le grand architecte pétersbourgeois de son temps. Serf du comte Stroganoff qui le prit sous sa protection et le poussa à s'instruire, il étudia la peinture et l'architecture chez Bazhenov et Kazakov. Dans la décennie 1780, il parcourut la Russie et l'Europe (en particulier la Suisse et la France), et rapporta de ses voyages des carnets de croquis & d'aquarelles. Il devint architecte et professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Saint Pétersbourg. L'année 1812 fut cruciale pour la Russie: ce fut la "Guerre patriotique" contre la Grande Armée de Napoléon. Au cours de cette guerre, les Cosaques du Don, commandés par le comte Platov, s'emparèrent d'un convoi français qui transportait des objets en argent pillés dans les églises russes. Devant une telle quantité de butin, le général Koutouzov écrivit au Métropolite de Saint Pétersbourg une lettre dont la teneur est: «Le comte Platov, à la tête des Cosaques du Don, s'est emparé d'un convoi français. Je désire que l'argent ainsi repris, et qui pèse le poids de quarante livres, soit fondu et serve à réaliser la statue des quatre Evangélistes qu'on placera dans l'église Notre Dame de Kazan à Saint Pétersbourg. Au pied de chaque statue sera gravé l'inscription "Don zélé des Cosaques du Don". Vous qui êtes le serviteur et le prédicateur de la paix, vous érigerez ce monument de la guerre et de la vengeance. Mais en l'élevant, dîtes avec gratitude à la Divine Providence: " Les ennemis sont partis, la vengeance divine les a détruits sur la terre russe, et le chemin qu'ils ont emprunté pour fuir est parsemé de leurs os afin que les pillards soient terrorisés à tout jamais et que leur orgueil soit puni» (23 décembre 1812). Ce fut André Voronikhine, architecte constructeur de la cathédrale, qui fut chargé de dresser le projet de ces quatre statues d'argent. Il réalisa ainsi le présent dessin, où l'on voit les statues placées par paires sur des socles, de part et d'autre de l'iconostase, sous le grand dôme de l'église. Le projet fut présenté à l'Empereur Alexandre, qui l'approuva & déclara vouloir que les meilleurs artistes y contribuassent. Ainsi, en mai 1813, le sculpteur I. P. Martos proposa un modèle d'inscription. Toutefois, le prince Galitzine, procureur du Saint Synode, trouva ces sculptures trop naturalistes, inacceptables pour une église orthodoxe. Ce point de vue fut soutenu à la fois par la Commission pour la construction de la cathédrale, et par l'Académie des Beaux-Arts. En colère, Martos refusa de modifier le caractère de ses inscriptions, et pour sa défense il écrivit un traité d'esthétique. En fin de compte, le projet ne fut pas mené à son terme, et la volonté de Koutouzoff et des Cosaques du Don ne fut pas respectée. Plus tard, dans les années 1830, cette grande quantité d'argent servit à la reconstruction de l'iconostase, sous la direction de l'architecte K. A. Ton. En 1922, l'iconostase fut démantelée et l'argent fondu en lingots. La cathédrale fut profanée et devint le Musée de l'Athéïsme. Fort heureusement, le sage gouvernement de la nouvelle Russie rendit l'édifice au culte chrétien après sa totale restauration (2001). On notera une curieuse coïncidence: le dessin est tracé sur une feuille de fin papier vergé qui porte un filigrane hollandais (un lion armé) avec les mots: PRO PATRIA. Ce filigrane fait résonner un écho fidèle du thème patriotique de ce dessin. Provenance: ce dessin, découvert en France, vient probablement de la collection du Prince

Auktionsarchiv: Los-Nr. 129
Auktion:
Datum:
06.12.2013
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
Beschreibung:

Voronikhine, dessin, Andrei Nikiforovitch Voronikhine. Projet pour les statues des quatre évangélistes devant l'iconostase de la cathédrale de Notre-Dame de Kazan à Saint-Pétersbourg. Début 1813. Aquarelle sur traits d'encre; sur feuille de papier vergé filigrané (20 x 24,5 cm). En bas, une inscription à l'encre, en russe, de la main de Voronikhine (traduction: «Don zélé des Cosaques du Don»). En haut, inscription au crayon, en français (postérieure: de la main du prince Argoutinski-Dolgorouki?). Andrei Voronikhine (1759-1814) fut le grand architecte pétersbourgeois de son temps. Serf du comte Stroganoff qui le prit sous sa protection et le poussa à s'instruire, il étudia la peinture et l'architecture chez Bazhenov et Kazakov. Dans la décennie 1780, il parcourut la Russie et l'Europe (en particulier la Suisse et la France), et rapporta de ses voyages des carnets de croquis & d'aquarelles. Il devint architecte et professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Saint Pétersbourg. L'année 1812 fut cruciale pour la Russie: ce fut la "Guerre patriotique" contre la Grande Armée de Napoléon. Au cours de cette guerre, les Cosaques du Don, commandés par le comte Platov, s'emparèrent d'un convoi français qui transportait des objets en argent pillés dans les églises russes. Devant une telle quantité de butin, le général Koutouzov écrivit au Métropolite de Saint Pétersbourg une lettre dont la teneur est: «Le comte Platov, à la tête des Cosaques du Don, s'est emparé d'un convoi français. Je désire que l'argent ainsi repris, et qui pèse le poids de quarante livres, soit fondu et serve à réaliser la statue des quatre Evangélistes qu'on placera dans l'église Notre Dame de Kazan à Saint Pétersbourg. Au pied de chaque statue sera gravé l'inscription "Don zélé des Cosaques du Don". Vous qui êtes le serviteur et le prédicateur de la paix, vous érigerez ce monument de la guerre et de la vengeance. Mais en l'élevant, dîtes avec gratitude à la Divine Providence: " Les ennemis sont partis, la vengeance divine les a détruits sur la terre russe, et le chemin qu'ils ont emprunté pour fuir est parsemé de leurs os afin que les pillards soient terrorisés à tout jamais et que leur orgueil soit puni» (23 décembre 1812). Ce fut André Voronikhine, architecte constructeur de la cathédrale, qui fut chargé de dresser le projet de ces quatre statues d'argent. Il réalisa ainsi le présent dessin, où l'on voit les statues placées par paires sur des socles, de part et d'autre de l'iconostase, sous le grand dôme de l'église. Le projet fut présenté à l'Empereur Alexandre, qui l'approuva & déclara vouloir que les meilleurs artistes y contribuassent. Ainsi, en mai 1813, le sculpteur I. P. Martos proposa un modèle d'inscription. Toutefois, le prince Galitzine, procureur du Saint Synode, trouva ces sculptures trop naturalistes, inacceptables pour une église orthodoxe. Ce point de vue fut soutenu à la fois par la Commission pour la construction de la cathédrale, et par l'Académie des Beaux-Arts. En colère, Martos refusa de modifier le caractère de ses inscriptions, et pour sa défense il écrivit un traité d'esthétique. En fin de compte, le projet ne fut pas mené à son terme, et la volonté de Koutouzoff et des Cosaques du Don ne fut pas respectée. Plus tard, dans les années 1830, cette grande quantité d'argent servit à la reconstruction de l'iconostase, sous la direction de l'architecte K. A. Ton. En 1922, l'iconostase fut démantelée et l'argent fondu en lingots. La cathédrale fut profanée et devint le Musée de l'Athéïsme. Fort heureusement, le sage gouvernement de la nouvelle Russie rendit l'édifice au culte chrétien après sa totale restauration (2001). On notera une curieuse coïncidence: le dessin est tracé sur une feuille de fin papier vergé qui porte un filigrane hollandais (un lion armé) avec les mots: PRO PATRIA. Ce filigrane fait résonner un écho fidèle du thème patriotique de ce dessin. Provenance: ce dessin, découvert en France, vient probablement de la collection du Prince

Auktionsarchiv: Los-Nr. 129
Auktion:
Datum:
06.12.2013
Auktionshaus:
Millon - Maison de ventes aux enchères
rue Grange Batelière 19
75009 Paris
Frankreich
contact@millon.com
+33 (0)1 48009944
LotSearch ausprobieren

Testen Sie LotSearch und seine Premium-Features 7 Tage - ohne Kosten!

  • Auktionssuche und Bieten
  • Preisdatenbank und Analysen
  • Individuelle automatische Suchaufträge
Jetzt einen Suchauftrag anlegen!

Lassen Sie sich automatisch über neue Objekte in kommenden Auktionen benachrichtigen.

Suchauftrag anlegen