Beschreibung:

Vogüé, livre aux armes, Vicomte E. Melchior de Vogüé Histoires d'hiver. Paris, Calmann-Lévy, 1885. Un volume petit in-4°, plein maroquin châtaigne éclose, jeu de filets dorés encadrant les plats, armoiries dorées au centre, dos à nerfs filetés d'or, caissons dessinés d'un jeu de filet doré dans le rappel des plats, coiffes guillochées, double filet doré courant sur les coupes, frise dorée intérieure, doublure de maroquin bleu (encadrement d'un listel de maroquin loutre enguirlandé d'or aux fleurs mosaïquées de maroquin rouge & vert), doubles gardes de papier marbré, trois feuillets d'habillage, couvertures & dos conservés, toutes tranches dorées sur témoins. Reliure signée à l'or au bas du contreplat CHAMPS. Édition de luxe, illustrée de gravures de Nargeot d'après Martin et De Sta. Édition illustrée tirée à 225 exemplaires, sur papier vélin à la cuve des fabriques du Marais; celui-ci n° 58. Exemplaire enrichi d'une suite distribuée sur japon (probablement l'une des 20 annoncées & destinées à une édition sans illustration dans le texte). Aux grandes armes de l'Empereur de toutes les Russies (Alexandre III) Exemplaire à marges immenses, magnifiquement établi & doré avec art par Champs. Ex-libris symbolique frappé à l'or sur pièce de cuir bleu: LACROIX LAVAL. Cette reliure est décrite & reproduite dans le catalogue de la collection du vicomte de Lacroix- Laval Album de Cent Soixante-et-Onze Reproductions de reliures d'art Exécutées sur des éditions de grand luxe par les meilleurs Maîtres contemporains (Paris, Durel, 1902; description n° 9, planches 14 & 15). Eugène Melchior de Vogüé (1848-1910) fut secrétaire d'ambassade au Caire puis à Saint Pétersbourg (1877). Lors d'un bal à la Cour, il rencontra Alexandra Nicolaevna Annenkova, demoiselle d'honneur de l'Impératrice et fille du général Nicolas Annenkoff, aide de camp de l'Empereur. Il l'épousa le 6 février 1878, en présence de l'Empereur, dans la chapelle du Palais d'hiver. Après la publication de ces Histoires d'hiver qui contiennent cinq récits arrivés à l'auteur lors de son séjour en Russie, il publia le Roman russe par lequel il entendait «révéler à l'opinion française les richesses intellectuelles et spirituelles de la Russie». Il fut élu à l'Académie française (1888). Le fer qui a servi à frapper sur ce livre les armes de l'Empereur, est le même que celui que l'on observe sur le livre d'Alexandre II et provenant de sa bibliothèque (voir n° 155). Preuve qu'il ne s'agit pas d'un fer décoratif, mais du fer propre de l'Empereur, destiné à être frappé uniquement sur ses propres livres