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Auktionsarchiv: Los-Nr. 85

VICTOR HUGO. MANUSCRIT AUTOGRAPHE DU POEME : « A S[AINTE]-B[EUVE] » Sans date [entre le 13 octobre 1869 et le 21 octobre 1874]. 12 v...

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 13.634 $ - 20.452 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 85

VICTOR HUGO. MANUSCRIT AUTOGRAPHE DU POEME : « A S[AINTE]-B[EUVE] » Sans date [entre le 13 octobre 1869 et le 21 octobre 1874]. 12 v...

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 13.634 $ - 20.452 $
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n. a.
Beschreibung:

VICTOR HUGO MANUSCRIT AUTOGRAPHE DU POEME : « A S[AINTE]-B[EUVE] » Sans date [entre le 13 octobre 1869 et le 21 octobre 1874]. 12 vers titrés « à S. B. », à l'encre noire sur une page in-8 oblong à l'encre noire sur papier vergé blanc. Très bon état. (2 petits trous, frottement en bord droit, trace d'ancien montage sur onglet dans la partie supérieure, minimes taches.) PRECIEUSE EBAUCHE DU TOUT PREMIER JET ET DEMEUREE APPAREMMENT INEDITE DU VIOLENT POEME ECRIT APRES LA MORT DE SAINTE-BEUVE.. Elle est très différente de la version définitive, publiée de manière posthume. « Infâme, un jour je t'ai chassé de ma maison Depuis je porte au fond de mon âme ce poison Dire pour quelle basse et vile trahison Ce serait trop, la chose étant abominable innommable … Tu fus si misérable en me demandant grâce Que j'eus l'inexprimable hideur de ta carcasse Je te dit : va-t-en, lâche! … Et tu fus (sincère?) par-dessus le marché Te voilà mort, c'est bien. … maintenant on me dit que tu laisses derrière toi l'affront pour moi Eh bien Cours dans ta cendre c'est-à-dire ta pourriture » De cette première ébauche, Hugo ne garda finalement que deux vers, considérablement remaniés dans la version définitive, conservée dans le « portefeuille poétique III » du poète, et dont l'original est conservé dans sa famille ; une version figure également dans le manuscrit intitulé Océan vers (Cf. Œuvres complètes de V.H., publiées sous la direction de Jean Massin, Club Français du Livre, 1970, tome XV-XVI 2, p. 180). Une ébauche de vers, retrouvée dans le Carnet de 1874 du poète, présente une simple variante du dernier vers de la version définitive. Il s'agirait donc ici d'une sorte de « brouillon à chaud » du poème, écrit directement sous l'impulsion de l'annonce de la mort de Sainte-Beuve. Les deux vers de la version définitive rappelant cette ébauche sont : « Je te dis : « N'entrez plus, monsieur, dans ma maison! » Je vis luire en tes yeux toute ta trahison » Cette version définitive ne comporte pas ces formules où le cri du cœur se mêle au ressentiment éternel comme : « Te voilà mort, c'est bien », qui en dit long sur le « poison » inoculé par Sainte-Beuve dans la mémoire de Hugo. Cette version définitive, rédigée cinq ans après la mort du critique, comporte en outre la référence à un prétendu « libelle posthume » que Sainte-Beuve aurait laissé à l'encontre de Hugo. Nulle part, on ne trouva trace de ce « libelle » qui ne fut sans doute qu'une rumeur, Le Livre d'Amour de Sainte-Beuve, recueillant toutes les pièces écrites par le critique à Mme Hugo, circulant depuis trente ans déjà sous le manteau.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 85
Auktion:
Datum:
16.10.2013
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

VICTOR HUGO MANUSCRIT AUTOGRAPHE DU POEME : « A S[AINTE]-B[EUVE] » Sans date [entre le 13 octobre 1869 et le 21 octobre 1874]. 12 vers titrés « à S. B. », à l'encre noire sur une page in-8 oblong à l'encre noire sur papier vergé blanc. Très bon état. (2 petits trous, frottement en bord droit, trace d'ancien montage sur onglet dans la partie supérieure, minimes taches.) PRECIEUSE EBAUCHE DU TOUT PREMIER JET ET DEMEUREE APPAREMMENT INEDITE DU VIOLENT POEME ECRIT APRES LA MORT DE SAINTE-BEUVE.. Elle est très différente de la version définitive, publiée de manière posthume. « Infâme, un jour je t'ai chassé de ma maison Depuis je porte au fond de mon âme ce poison Dire pour quelle basse et vile trahison Ce serait trop, la chose étant abominable innommable … Tu fus si misérable en me demandant grâce Que j'eus l'inexprimable hideur de ta carcasse Je te dit : va-t-en, lâche! … Et tu fus (sincère?) par-dessus le marché Te voilà mort, c'est bien. … maintenant on me dit que tu laisses derrière toi l'affront pour moi Eh bien Cours dans ta cendre c'est-à-dire ta pourriture » De cette première ébauche, Hugo ne garda finalement que deux vers, considérablement remaniés dans la version définitive, conservée dans le « portefeuille poétique III » du poète, et dont l'original est conservé dans sa famille ; une version figure également dans le manuscrit intitulé Océan vers (Cf. Œuvres complètes de V.H., publiées sous la direction de Jean Massin, Club Français du Livre, 1970, tome XV-XVI 2, p. 180). Une ébauche de vers, retrouvée dans le Carnet de 1874 du poète, présente une simple variante du dernier vers de la version définitive. Il s'agirait donc ici d'une sorte de « brouillon à chaud » du poème, écrit directement sous l'impulsion de l'annonce de la mort de Sainte-Beuve. Les deux vers de la version définitive rappelant cette ébauche sont : « Je te dis : « N'entrez plus, monsieur, dans ma maison! » Je vis luire en tes yeux toute ta trahison » Cette version définitive ne comporte pas ces formules où le cri du cœur se mêle au ressentiment éternel comme : « Te voilà mort, c'est bien », qui en dit long sur le « poison » inoculé par Sainte-Beuve dans la mémoire de Hugo. Cette version définitive, rédigée cinq ans après la mort du critique, comporte en outre la référence à un prétendu « libelle posthume » que Sainte-Beuve aurait laissé à l'encontre de Hugo. Nulle part, on ne trouva trace de ce « libelle » qui ne fut sans doute qu'une rumeur, Le Livre d'Amour de Sainte-Beuve, recueillant toutes les pièces écrites par le critique à Mme Hugo, circulant depuis trente ans déjà sous le manteau.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 85
Auktion:
Datum:
16.10.2013
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