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Auktionsarchiv: Los-Nr. 107

Victor HUGO Dessin original

Schätzpreis
17.000 € - 22.000 €
ca. 23.481 $ - 30.387 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 107

Victor HUGO Dessin original

Schätzpreis
17.000 € - 22.000 €
ca. 23.481 $ - 30.387 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Victor HUGO Dessin original Sans date. Encre sur une feuille de papier vélin (198 x 127 mm). Inscription autographe en bas à droite " Je n'approuve pas cette littérature cadavéreuse ". Sous cadre. Féroce caricature de Victor Hugo moquant un adversaire du romantisme. Cette caricature a été exécutée au verso d'une lettre reçue par Victor Hugo Elle lui fut adressée par Jules Lechevalier (1806-1862), pionnier de l'économie sociale, adepte des théories de Charles Fourrier. Lechevalier sollicite un entretien avec le poète en vue d'un article qu'il prépare pour L'Europe littéraire. Ce journal fut fondé en 1833 et Lechevalier y collabora à plusieurs reprises, avant de fonder sa propre revue, Le Progrès social, en 1834. A supposer - comme il est vraisemblable - que le dessin ait été exécuté peu après que Victor Hugo eut reçu la lettre, il peut donc être daté de 1833. Le personnage représenté s'offre, à la façon des dessins égyptiens, le corps de face et le visage de profil. Il est vêtu en gandin, avec un pantalon rayé bouffant très resserré à la taille et une veste cintrée à larges revers s'ouvrant sur un gilet. Un cou démesuré qui évoque celui d'une autruche s'échappe du col. Pour le visage, Victor Hugo a accumulé les traits visant à rendre le personnage ridicule : oreille gigantesque, front presque absent et dégarni, nez busqué partant directement du front à la façon d'un bec, absence de menton, expression du regard levé au ciel dénuée de toute intelligence. Les paroles, qu'il faut attribuer au personnage, nous éclairent sur les raisons d'une telle charge. L'expression de " littérature cadavéreuse " revenait en effet régulièrement sous la plume des adversaires du romantisme pour qualifier leurs productions. Un certain Charles Farcy l'emploi dans un pamphlet dirigé conte Hugo en 1830. Balzac la reprendra avec une note d'ironie dans Voyage de Paris à Java en 1832 : " Je ne me souviens pas d'avoir aperçu dans la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. " Mais c'est surtout Musset qui, en 1836, dans la Confession d'un enfant du siècle allait immortaliser l'expression : " Une littérature cadavéreuse et infecte, qui n'avait que la forme, mais une forme hideuse, commença d'arroser d'un sang fétide tous les monstres de la nature. " Hugo a-t-il représenté un personnage réel, ou bien a-t-il voulu laisser une image type de l'adversaire du romantisme, borné et ridicule ? Toujours est-il que cette caricature féroce illustre superbement les dons de dessinateurs du poète, en même temps que l'humour féroce dont il savait faire preuve. Hugo a laissé de nombreuses caricatures, jetées sur les supports les plus divers. Si l'on compare la présente à celles qui sont reproduites dans Dessins de Victor Hugo (Maison de Victor Hugo 1985) ou dans Soleil d'encre, manuscrits et dessins de Victor Hugo (BHVP, 1985), on constate que celle celle-ci est incontestablement une des plus minutieusement travaillées. Elle n'a à notre connaissance jamais été reproduite. Un dessin très littéraire d'une extrême qualité.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 107
Auktion:
Datum:
16.04.2014
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Victor HUGO Dessin original Sans date. Encre sur une feuille de papier vélin (198 x 127 mm). Inscription autographe en bas à droite " Je n'approuve pas cette littérature cadavéreuse ". Sous cadre. Féroce caricature de Victor Hugo moquant un adversaire du romantisme. Cette caricature a été exécutée au verso d'une lettre reçue par Victor Hugo Elle lui fut adressée par Jules Lechevalier (1806-1862), pionnier de l'économie sociale, adepte des théories de Charles Fourrier. Lechevalier sollicite un entretien avec le poète en vue d'un article qu'il prépare pour L'Europe littéraire. Ce journal fut fondé en 1833 et Lechevalier y collabora à plusieurs reprises, avant de fonder sa propre revue, Le Progrès social, en 1834. A supposer - comme il est vraisemblable - que le dessin ait été exécuté peu après que Victor Hugo eut reçu la lettre, il peut donc être daté de 1833. Le personnage représenté s'offre, à la façon des dessins égyptiens, le corps de face et le visage de profil. Il est vêtu en gandin, avec un pantalon rayé bouffant très resserré à la taille et une veste cintrée à larges revers s'ouvrant sur un gilet. Un cou démesuré qui évoque celui d'une autruche s'échappe du col. Pour le visage, Victor Hugo a accumulé les traits visant à rendre le personnage ridicule : oreille gigantesque, front presque absent et dégarni, nez busqué partant directement du front à la façon d'un bec, absence de menton, expression du regard levé au ciel dénuée de toute intelligence. Les paroles, qu'il faut attribuer au personnage, nous éclairent sur les raisons d'une telle charge. L'expression de " littérature cadavéreuse " revenait en effet régulièrement sous la plume des adversaires du romantisme pour qualifier leurs productions. Un certain Charles Farcy l'emploi dans un pamphlet dirigé conte Hugo en 1830. Balzac la reprendra avec une note d'ironie dans Voyage de Paris à Java en 1832 : " Je ne me souviens pas d'avoir aperçu dans la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. " Mais c'est surtout Musset qui, en 1836, dans la Confession d'un enfant du siècle allait immortaliser l'expression : " Une littérature cadavéreuse et infecte, qui n'avait que la forme, mais une forme hideuse, commença d'arroser d'un sang fétide tous les monstres de la nature. " Hugo a-t-il représenté un personnage réel, ou bien a-t-il voulu laisser une image type de l'adversaire du romantisme, borné et ridicule ? Toujours est-il que cette caricature féroce illustre superbement les dons de dessinateurs du poète, en même temps que l'humour féroce dont il savait faire preuve. Hugo a laissé de nombreuses caricatures, jetées sur les supports les plus divers. Si l'on compare la présente à celles qui sont reproduites dans Dessins de Victor Hugo (Maison de Victor Hugo 1985) ou dans Soleil d'encre, manuscrits et dessins de Victor Hugo (BHVP, 1985), on constate que celle celle-ci est incontestablement une des plus minutieusement travaillées. Elle n'a à notre connaissance jamais été reproduite. Un dessin très littéraire d'une extrême qualité.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 107
Auktion:
Datum:
16.04.2014
Auktionshaus:
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7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
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