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Auktionsarchiv: Los-Nr. 112

Victor Hugo Besançon, 1802 - Paris, 1885 Château fantastique

Schätzpreis
0 €
Zuschlagspreis:
143.046 €
ca. 200.212 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 112

Victor Hugo Besançon, 1802 - Paris, 1885 Château fantastique

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Beschreibung:

Victor Hugo Besançon, 1802 - Paris, 1885 Château fantastique Plume et encre brune Dédicacé de Georges Hugo à Georges Payelle 'A Georges Payelle, ce dessin de mon grand-père / Georges Hugo' dans le bas 'FANTASTIC CASTLE', PEN AND BROWN INK, BY VICTOR HUGO Hauteur : 22,50 Largeur : 14,30 cm Provenance : Georges Hugo ; Offert par ce dernier à Georges Payelle ; Ancienne collection Georges Payelle ; Puis par descendance Expositions : 'Cent cinquantenaire de la Cour des comptes', Exposition organisée par les Archives nationales, Paris, Hôtel de Rohan, 1957, Pl. XII, n°622, repr. Bibliographie : Roger Cornaille et Georges Herscher, 'Victor Hugo Dessinateur', Paris, éditions du Minotaure, 1963, n°172, repr. 'Victor Hugo, dessins', Paris, Gallimard, 1985, n°169, repr. p. 111 Commentaire : Notre dessin, dans un merveilleux état de conservation, n'a quitté la famille Hugo que pour rejoindre la collection de l'arrière-grand-père de l'actuel propriétaire. C'est par Edouard Lockroy qui avait épousé la veuve de Charles Hugo que Georges Payelle, homme politique de la Troisième République, avait fait connaissance de Georges Hugo, petit fils du poète. Il était, avec Catulle Mendes, un des six porteurs des "cordons du poêle" lors des funérailles nationales de Victor Hugo En tant qu'autodidacte, Victor Hugo n'enferme son dessin dans aucun carcan. A partir d'une tache d'encre, de café, qu'il triture avec une plume ou une allumette, il fait surgir un monde crépusculaire. Des images émergent doucement de la brume : un château, un bateau… mais avant toutes choses son dessin est une tempête de l'esprit. Car ces dessins, à la différence de ces poèmes, sont toujours ténébreux ; une tête sans corps, un monstre marin, des tempêtes apocalyptiques. Baudelaire traduit mieux que quiconque ce vertige des abimes : " Il voit le mystère partout. Et, de fait, où n'est-il pas ? De là dérive ce sentiment d'effroi qui pénètre plusieurs de ses beaux poèmes ; de là ces turbulences, ces accumulations, ces écroulements de vers, ces masses d'images orageuses, emportées avec la vitesse d'un chaos qui fuit ". (voir Charles Baudelaire " Œuvres complètes ", Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1954, p.1087) Les taches de Victor Hugo ces " dessins sauvages ", comme il aimait les appeler, sont les premiers représentants de l'art automatique qui sera si cher aux surréalistes. Notre dessin est typique de cette technique unique, où l'esprit laisse libre court à l'imagination à partir de cette brume d'encre de formes en formation ; il suggère alors avec sa plume, un toit, une tour, un village. Mais comme on le voit dans notre feuille la tache originelle, sous-jacente au dessin, n'en reste pas moins le centre de la composition. Pour équilibrer ces ténèbres et construire son dessin, Victor Hugo joue avec les réserves immaculées du papier blanc, qui illuminent le dessin. Sur notre dessin la roche fantomatique, tache première du dessin, met en opposition le bourg au château. L'un s'élance rêveusement au delà de la brume et semble écraser de toute sa force le bourg posé sur la terre ferme. Les dessins de Victor Hugo sont des appels constants à la rêverie et aux tourments, l'un n'allant pas sans l'autre. Rêverie des temps héroïques et d'un monde révolu, et tourments de la partie sombre de ce même passé. " Victor Hugo s'il n'était pas poète, serait un peintre de premier ordre ; il excelle à mêler, dans des fantaisies sombres et farouches, les effets de clair-obscur de Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait, au milieu d'ombres menaçantes, ébaucher d'un rayon de lune ou d'un éclat de foudre, les tours d'un burg démantelé et sur un rayon livide de soleil couchant découper en noir la silhouette d'une ville lointaine avec sa série d'aiguilles, de clochers et de beffrois. Bien des décorateurs lui envieraient cette qualité étrange de créer des donjons, des vieilles rues, des châteaux, des églises en ruine d'un style insolite, d'une architecture inconnue, pleine d'amo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 112
Auktion:
Datum:
30.03.2011
Auktionshaus:
Artcurial
7, rond-point des Champs-Élysées
75008 Paris
Frankreich
contact@artcurial.com
+33 (0)1 42992020
Beschreibung:

Victor Hugo Besançon, 1802 - Paris, 1885 Château fantastique Plume et encre brune Dédicacé de Georges Hugo à Georges Payelle 'A Georges Payelle, ce dessin de mon grand-père / Georges Hugo' dans le bas 'FANTASTIC CASTLE', PEN AND BROWN INK, BY VICTOR HUGO Hauteur : 22,50 Largeur : 14,30 cm Provenance : Georges Hugo ; Offert par ce dernier à Georges Payelle ; Ancienne collection Georges Payelle ; Puis par descendance Expositions : 'Cent cinquantenaire de la Cour des comptes', Exposition organisée par les Archives nationales, Paris, Hôtel de Rohan, 1957, Pl. XII, n°622, repr. Bibliographie : Roger Cornaille et Georges Herscher, 'Victor Hugo Dessinateur', Paris, éditions du Minotaure, 1963, n°172, repr. 'Victor Hugo, dessins', Paris, Gallimard, 1985, n°169, repr. p. 111 Commentaire : Notre dessin, dans un merveilleux état de conservation, n'a quitté la famille Hugo que pour rejoindre la collection de l'arrière-grand-père de l'actuel propriétaire. C'est par Edouard Lockroy qui avait épousé la veuve de Charles Hugo que Georges Payelle, homme politique de la Troisième République, avait fait connaissance de Georges Hugo, petit fils du poète. Il était, avec Catulle Mendes, un des six porteurs des "cordons du poêle" lors des funérailles nationales de Victor Hugo En tant qu'autodidacte, Victor Hugo n'enferme son dessin dans aucun carcan. A partir d'une tache d'encre, de café, qu'il triture avec une plume ou une allumette, il fait surgir un monde crépusculaire. Des images émergent doucement de la brume : un château, un bateau… mais avant toutes choses son dessin est une tempête de l'esprit. Car ces dessins, à la différence de ces poèmes, sont toujours ténébreux ; une tête sans corps, un monstre marin, des tempêtes apocalyptiques. Baudelaire traduit mieux que quiconque ce vertige des abimes : " Il voit le mystère partout. Et, de fait, où n'est-il pas ? De là dérive ce sentiment d'effroi qui pénètre plusieurs de ses beaux poèmes ; de là ces turbulences, ces accumulations, ces écroulements de vers, ces masses d'images orageuses, emportées avec la vitesse d'un chaos qui fuit ". (voir Charles Baudelaire " Œuvres complètes ", Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1954, p.1087) Les taches de Victor Hugo ces " dessins sauvages ", comme il aimait les appeler, sont les premiers représentants de l'art automatique qui sera si cher aux surréalistes. Notre dessin est typique de cette technique unique, où l'esprit laisse libre court à l'imagination à partir de cette brume d'encre de formes en formation ; il suggère alors avec sa plume, un toit, une tour, un village. Mais comme on le voit dans notre feuille la tache originelle, sous-jacente au dessin, n'en reste pas moins le centre de la composition. Pour équilibrer ces ténèbres et construire son dessin, Victor Hugo joue avec les réserves immaculées du papier blanc, qui illuminent le dessin. Sur notre dessin la roche fantomatique, tache première du dessin, met en opposition le bourg au château. L'un s'élance rêveusement au delà de la brume et semble écraser de toute sa force le bourg posé sur la terre ferme. Les dessins de Victor Hugo sont des appels constants à la rêverie et aux tourments, l'un n'allant pas sans l'autre. Rêverie des temps héroïques et d'un monde révolu, et tourments de la partie sombre de ce même passé. " Victor Hugo s'il n'était pas poète, serait un peintre de premier ordre ; il excelle à mêler, dans des fantaisies sombres et farouches, les effets de clair-obscur de Goya à la terreur architecturale de Piranèse ; il sait, au milieu d'ombres menaçantes, ébaucher d'un rayon de lune ou d'un éclat de foudre, les tours d'un burg démantelé et sur un rayon livide de soleil couchant découper en noir la silhouette d'une ville lointaine avec sa série d'aiguilles, de clochers et de beffrois. Bien des décorateurs lui envieraient cette qualité étrange de créer des donjons, des vieilles rues, des châteaux, des églises en ruine d'un style insolite, d'une architecture inconnue, pleine d'amo

Auktionsarchiv: Los-Nr. 112
Auktion:
Datum:
30.03.2011
Auktionshaus:
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Frankreich
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