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Auktionsarchiv: Los-Nr. 140

[VERLAINE ET RIMBAUD]. – DELAHAYE

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 682 $ - 910 $
Zuschlagspreis:
1.430 €
ca. 1.627 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 140

[VERLAINE ET RIMBAUD]. – DELAHAYE

Schätzpreis
600 € - 800 €
ca. 682 $ - 910 $
Zuschlagspreis:
1.430 €
ca. 1.627 $
Beschreibung:

[VERLAINE ET RIMBAUD]. – DELAHAYE (Ernest). Lettre autographe à l'historien de la littérature Marcel Coulon. Maisons-Laffitte, 10 décembre 1929. 3 pp. 1/2 in-8. Camarade de Rimb aud devenu ami et agent littéraire de Verlaine, Ernest Delahaye (1853-1930), fut le condisciple d'Arthur Rimbaud au collège de Charleville, et devint son inséparable compagnon : ils parcouraient ensemble rêveusement la campagne , Rimbaud lui lisait ses poèmes, comme « Le bahut » ou « Le dormeur du val », et lui fit recopier les vers qu’il expédia à Verlaine au cours de l’été 1871. Après le départ de Rimbaud, Delahaye le revit plusieurs fois jusqu’en mai 1879, quand Rimbaud malade revint de Chypre pour se faire soigner. En 1882, encore, Rimbaud demanderait par lettre à Delahaye de lui faire parvenir des livres et instruments scientifiques en Afrique pour lui permettre de se mettre comme explorateur au service de la Société de géographie. Devenu professeur en institutions, Delahaye occupa successivement des postes dans plusieurs villes avant d’entrer au ministère de l’Instruction publique. À Paris, il se lia alors avec de nombreux poètes dont Germain Nouveau, et surtout Paul Verlaine pour qui il servait d'intermédiaire avec les éditeurs. Il consacra plusieurs publications à ses relations littéraires : dès 1898, il édita avec Paterne Berrichon Les OEuvres de Jean-Arthur Rimbaud, puis publia des souvenirs : Rimbaud (1905), Rimbaud, l’artiste et l’être moral (1923), Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine, Nouveau (1925)... « ... Grâce à l’habileté de la composition, au pittoresque, à la variété des épisodes, Verlaine poète saturnien [étude de Marcel Coulon, parue chez Grasset en 1929] se lit avec une rapidité charmante. Pourtant vous n’avez négligé aucune recherche de documents. L'un entre autres, est bien précieux. Je connaissais un "devoir" de Verlaine en rhétorique, un "lege quaeso" présenté à M. Deltour. C’est simplement la traduction en vers français d’un poète latin (Perse, je crois). Je l’ai publié dans une plaquette éditée à La Maison du Livre... Mais votre document Boudaille est bien autrement important pour l’histoire littéraire : il nous confirme ce que je pensais, à savoir que Verlai ne était fort en vers lati ns. No us sommes sûrs à prése nt que, comme Rimba ud, il se forma, pa r la poésie lati ne, à ce rythme expressif qui assure aux deux poètes la première place dans la poésie française. Verlaine, comme Rimbaud, a potassé Virgile. Hugo disait : "O Virgile, ô mon maître !" Hugo n’est-il pas celui qui, le premier, orienta résolument notre poésie vers le rythme expressif (enjambements, vers à plusieurs césures) ? Mon ami Du Plessys [le poète Maurice Flandre dit Maurice Du Plessys] — un vaste esprit, cependant – s’écriait devant moi : "Hugo est un barbare !" Comment n’apercevait-il pas que Moréas est beaucoup moins "roman" (romanus) que Victor Hugo puisqu’il omet de se rattacher aux procédés latins ? Comment peut-on comprendre que Moréas n’ait pas vu cette nécessité, alors que tout le monde, autour de lui, célébrait déjà "Le bateau ivre" ? Je pa rle de poésie "profa ne". Il en est une autre, merveille use. Le troisième siècle après J.-C. a ce transfuge de la technique virgilienne, Commodien. Mais lui fit une invention, la rime, et Dieu même intervint sans doute pour dicter à des saints le miraculeux plainchant, qui n’est qu’une sorte de musique verbale complétant l’action expressive de vers comme ceux de l’O filii, du Lauda Sion (et de tant d’autres !) et leur conférant une séduction que l’Antiquité n’a pas dû connaître (sinon, peut-être, Pindare, qui l’aurait soupçonnée, car nous lui avons chipé l’air de la Préface). D’ailleurs, les poètes de la lit urgie (ouvrez un pa roissien romain) ont eu des audaces révol utio nnaires non moins que nos Français les plus modernes. Je vo us recomma nde notamme nt une fa ntaisie qui s’intit ule Inviolata, que Verlai ne avait remarquée et signalée à Sivry [son beaufrère le poète Charles de Sivry]. L

Auktionsarchiv: Los-Nr. 140
Auktion:
Datum:
04.11.2018
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

[VERLAINE ET RIMBAUD]. – DELAHAYE (Ernest). Lettre autographe à l'historien de la littérature Marcel Coulon. Maisons-Laffitte, 10 décembre 1929. 3 pp. 1/2 in-8. Camarade de Rimb aud devenu ami et agent littéraire de Verlaine, Ernest Delahaye (1853-1930), fut le condisciple d'Arthur Rimbaud au collège de Charleville, et devint son inséparable compagnon : ils parcouraient ensemble rêveusement la campagne , Rimbaud lui lisait ses poèmes, comme « Le bahut » ou « Le dormeur du val », et lui fit recopier les vers qu’il expédia à Verlaine au cours de l’été 1871. Après le départ de Rimbaud, Delahaye le revit plusieurs fois jusqu’en mai 1879, quand Rimbaud malade revint de Chypre pour se faire soigner. En 1882, encore, Rimbaud demanderait par lettre à Delahaye de lui faire parvenir des livres et instruments scientifiques en Afrique pour lui permettre de se mettre comme explorateur au service de la Société de géographie. Devenu professeur en institutions, Delahaye occupa successivement des postes dans plusieurs villes avant d’entrer au ministère de l’Instruction publique. À Paris, il se lia alors avec de nombreux poètes dont Germain Nouveau, et surtout Paul Verlaine pour qui il servait d'intermédiaire avec les éditeurs. Il consacra plusieurs publications à ses relations littéraires : dès 1898, il édita avec Paterne Berrichon Les OEuvres de Jean-Arthur Rimbaud, puis publia des souvenirs : Rimbaud (1905), Rimbaud, l’artiste et l’être moral (1923), Souvenirs familiers à propos de Rimbaud, Verlaine, Nouveau (1925)... « ... Grâce à l’habileté de la composition, au pittoresque, à la variété des épisodes, Verlaine poète saturnien [étude de Marcel Coulon, parue chez Grasset en 1929] se lit avec une rapidité charmante. Pourtant vous n’avez négligé aucune recherche de documents. L'un entre autres, est bien précieux. Je connaissais un "devoir" de Verlaine en rhétorique, un "lege quaeso" présenté à M. Deltour. C’est simplement la traduction en vers français d’un poète latin (Perse, je crois). Je l’ai publié dans une plaquette éditée à La Maison du Livre... Mais votre document Boudaille est bien autrement important pour l’histoire littéraire : il nous confirme ce que je pensais, à savoir que Verlai ne était fort en vers lati ns. No us sommes sûrs à prése nt que, comme Rimba ud, il se forma, pa r la poésie lati ne, à ce rythme expressif qui assure aux deux poètes la première place dans la poésie française. Verlaine, comme Rimbaud, a potassé Virgile. Hugo disait : "O Virgile, ô mon maître !" Hugo n’est-il pas celui qui, le premier, orienta résolument notre poésie vers le rythme expressif (enjambements, vers à plusieurs césures) ? Mon ami Du Plessys [le poète Maurice Flandre dit Maurice Du Plessys] — un vaste esprit, cependant – s’écriait devant moi : "Hugo est un barbare !" Comment n’apercevait-il pas que Moréas est beaucoup moins "roman" (romanus) que Victor Hugo puisqu’il omet de se rattacher aux procédés latins ? Comment peut-on comprendre que Moréas n’ait pas vu cette nécessité, alors que tout le monde, autour de lui, célébrait déjà "Le bateau ivre" ? Je pa rle de poésie "profa ne". Il en est une autre, merveille use. Le troisième siècle après J.-C. a ce transfuge de la technique virgilienne, Commodien. Mais lui fit une invention, la rime, et Dieu même intervint sans doute pour dicter à des saints le miraculeux plainchant, qui n’est qu’une sorte de musique verbale complétant l’action expressive de vers comme ceux de l’O filii, du Lauda Sion (et de tant d’autres !) et leur conférant une séduction que l’Antiquité n’a pas dû connaître (sinon, peut-être, Pindare, qui l’aurait soupçonnée, car nous lui avons chipé l’air de la Préface). D’ailleurs, les poètes de la lit urgie (ouvrez un pa roissien romain) ont eu des audaces révol utio nnaires non moins que nos Français les plus modernes. Je vo us recomma nde notamme nt une fa ntaisie qui s’intit ule Inviolata, que Verlai ne avait remarquée et signalée à Sivry [son beaufrère le poète Charles de Sivry]. L

Auktionsarchiv: Los-Nr. 140
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Datum:
04.11.2018
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