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Auktionsarchiv: Los-Nr. 172

UMBERTO MARIANI (NE EN 1936)

Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 27.625 $ - 41.437 $
Zuschlagspreis:
66.680 €
ca. 92.101 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 172

UMBERTO MARIANI (NE EN 1936)

Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 27.625 $ - 41.437 $
Zuschlagspreis:
66.680 €
ca. 92.101 $
Beschreibung:

ALFABETO AFONO: W, 1977 Technique mixte Signée, titrée et datée 1/ 77 au dos Porte la mention d'atelier n°60.M au dos 132 x 82 cm - 52 x 321/4 in. A Milan pendant les années 60 et encore plus tard, pendant les années 70, pour les artistes de la seconde génération abstraite, la leçon de Lucio Fontana représentait un défi difficile à éviter, mais aussi à relever. Pour eux, la toile ne parvenait pas à rester à sa place. Pour les uns, elle devait aller à la rencontre de ceux qui la regardaient (extroversion), pour les autres, elle devait être une profondeur inexplorée (introversion), mais ne restait jamais inerte, accrochée à son châssis. Umberto Mariani s'est inscrit dans une phase très particulière de la peinture abstraite italienne de l'aprèsguerre. Il y eut dans les années 70 une période expérimentale et assez radicale avec des personnalités telles que Manzoni, Castellani, Bonalumi, qui ont tenté de donner un nouvel élan à la peinture abstraite, mais aussi à des peintres, tel Pino Pinelli, qui ont voulu faire éclater le tableau et le projeter dans l'espace du lieu d'exposition. Sans suivre à la lettre leur exemple, Mariani a exploité ces différents filons. Mais il a conservé l'essentiel de ses grandes thématiques, dont la principale est celle du plissé. Ce thème on ne peut plus classique, qui est peut-être dans son imaginaire l'idée de la peinture une fois oblitéré tous ces autres aspects, lui a permis de développer un art monochrome avec des plissements de la surface. Il a pu faire des tableaux rectangulaires ou carrés, des tondo ronds ou ovales, mais aussi des installations où le voile rappelle le rideau de scène. Il en est venu à utiliser le plomb, non pas tant pour sa valeur symbolique, mais parce qu'il lui rendait paradoxalement possible le rendu d'un plan avec des plis souples et vaporeux. Il a aussi eu l'idée de faire des oeuvres qui sont des lettres découpées flottant sur le mur, ce qui l'a amené dans une autre sphère, par une voie assez détournée, qui est celle de la poésie visuelle. Tout en ayant peu à peu cerné les termes de son écriture plastique, Mariani n'a de cesse de modifier tel ou tel élément comme, par exemple, l'introduction de cadre baroques. Celle-ci a été accentuée à partir du moment où, en plus des couleurs qu'il a privilégiées (à commencer par le noir), il a entrepris de réaliser un cycle de tableaux en or fin et joué avec la relation du blanc et de l'or, qui est caractéristique de l'âge baroque, comme on le voit à la Reggia de Caserte et dans bon nombre de palais et d'hôtels particuliers du XVIIIe siècle en Europe. Umberto Mariani est parvenu à faire de sa démarche une étrange et fascinante mouture de la persévérance de la peinture comme moyen d'expression de son temps et d'une vision conceptuelle de la dite peinture. En d'autres termes, ses créations sont à la fois des « tableaux » dans le sens classique, mais avec un sujet qui est réduit à une manifestation objectale et purement référentielle qui est une vue de l'esprit. Une fois accompli ce renversement de perspective, le « tableau » ressurgit sous une apparence nouvelle et peut être vécu par le spectateur autant comme objet de contemplation que comme objet de méditation. C'est là que résident la force et la beauté de son cheminement esthétique. Gérard-Georges Lemaire

Auktionsarchiv: Los-Nr. 172
Auktion:
Datum:
10.04.2014
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
Beschreibung:

ALFABETO AFONO: W, 1977 Technique mixte Signée, titrée et datée 1/ 77 au dos Porte la mention d'atelier n°60.M au dos 132 x 82 cm - 52 x 321/4 in. A Milan pendant les années 60 et encore plus tard, pendant les années 70, pour les artistes de la seconde génération abstraite, la leçon de Lucio Fontana représentait un défi difficile à éviter, mais aussi à relever. Pour eux, la toile ne parvenait pas à rester à sa place. Pour les uns, elle devait aller à la rencontre de ceux qui la regardaient (extroversion), pour les autres, elle devait être une profondeur inexplorée (introversion), mais ne restait jamais inerte, accrochée à son châssis. Umberto Mariani s'est inscrit dans une phase très particulière de la peinture abstraite italienne de l'aprèsguerre. Il y eut dans les années 70 une période expérimentale et assez radicale avec des personnalités telles que Manzoni, Castellani, Bonalumi, qui ont tenté de donner un nouvel élan à la peinture abstraite, mais aussi à des peintres, tel Pino Pinelli, qui ont voulu faire éclater le tableau et le projeter dans l'espace du lieu d'exposition. Sans suivre à la lettre leur exemple, Mariani a exploité ces différents filons. Mais il a conservé l'essentiel de ses grandes thématiques, dont la principale est celle du plissé. Ce thème on ne peut plus classique, qui est peut-être dans son imaginaire l'idée de la peinture une fois oblitéré tous ces autres aspects, lui a permis de développer un art monochrome avec des plissements de la surface. Il a pu faire des tableaux rectangulaires ou carrés, des tondo ronds ou ovales, mais aussi des installations où le voile rappelle le rideau de scène. Il en est venu à utiliser le plomb, non pas tant pour sa valeur symbolique, mais parce qu'il lui rendait paradoxalement possible le rendu d'un plan avec des plis souples et vaporeux. Il a aussi eu l'idée de faire des oeuvres qui sont des lettres découpées flottant sur le mur, ce qui l'a amené dans une autre sphère, par une voie assez détournée, qui est celle de la poésie visuelle. Tout en ayant peu à peu cerné les termes de son écriture plastique, Mariani n'a de cesse de modifier tel ou tel élément comme, par exemple, l'introduction de cadre baroques. Celle-ci a été accentuée à partir du moment où, en plus des couleurs qu'il a privilégiées (à commencer par le noir), il a entrepris de réaliser un cycle de tableaux en or fin et joué avec la relation du blanc et de l'or, qui est caractéristique de l'âge baroque, comme on le voit à la Reggia de Caserte et dans bon nombre de palais et d'hôtels particuliers du XVIIIe siècle en Europe. Umberto Mariani est parvenu à faire de sa démarche une étrange et fascinante mouture de la persévérance de la peinture comme moyen d'expression de son temps et d'une vision conceptuelle de la dite peinture. En d'autres termes, ses créations sont à la fois des « tableaux » dans le sens classique, mais avec un sujet qui est réduit à une manifestation objectale et purement référentielle qui est une vue de l'esprit. Une fois accompli ce renversement de perspective, le « tableau » ressurgit sous une apparence nouvelle et peut être vécu par le spectateur autant comme objet de contemplation que comme objet de méditation. C'est là que résident la force et la beauté de son cheminement esthétique. Gérard-Georges Lemaire

Auktionsarchiv: Los-Nr. 172
Auktion:
Datum:
10.04.2014
Auktionshaus:
Bonhams - Cornette de Saint Cyr
6 Av. Hoche
75008 Paris
Frankreich
info@cornette-saintcyr.com
+33 (0)1 47271124
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