Beschreibung:

Très rare pyxide à décor en verre mosaïqué. Elle est hexagonale et repose sur trois petits pieds en boule. La face supérieure présente une ouverture circulaire qui était fermée par un couvercle à baïonnette, et trois anneaux de suspension. Chacune des six faces rectangulaires est ornée de plaques de verre mosaïqué, fixées par fusion secondaire dans des champlevés. Au centre, un grand carré divisé en quatre, est entre six bandes longitudinales, trois à la base et trois au sommet. Les coloris sont alternativement des damiers blancs et bleus, et des damiers blancs et bleus intercalés dans une mosaïque rouge ou bleue. La paroi supérieure est ornée de deux bandes concentriques à décor mosaïqué bleu et blanc sur fond bleu et bleu et blanc sur fond blanc. Bronze et pâte de verre. Époque Gallo-romaine, IIe-IIIe siècle. H_7 cm Collection particulière européenne. Ancienne collection L. Grenacs, années 1960. Très peu de pyxides de ce type sont répertoriées : -British Museum de Londres (P&EE 1991 12-1 1, provenant d’une tombe à Elsenham, Essex). -Metropolitan Museum de New York (47.100.7 provenant de France). -Römisch-Germanisches Museum de Cologne (provenant de Cologne). -Musée National de Varsovie (ancienne collection Czartorysky, chateau de Goluchow, provenant peut être de France). -Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye (Paris, Hôtel Drouot, 20 mai 1987, n° 426). -Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye (provenant d’une tombe gréco-sarmate de Kertch). -Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye (trois panneaux conservés provenant d’une tombe gallo-romaine du Pas de Calais). -Österreichisches Museum für Kunst und Industrie de Vienne (un panneau conservé provenant de Sadoria-Steinamanger, Hongrie). Toutes, très semblables, présentent une forme architecturale hexagonale ornée de plaquettes de verre mosaïqué. Les quelques différences portent sur les dimensions, le choix des couleurs et le nombre de cercles concentriques de la face supérieure. Deux types se différencient par l’ornement des champlevés : panneaux centraux divisés en quatre champs carrés entre trois bandes longitudinales (Saint Germain en Laye, Pas de Calais et Drouot 20 mai 1987, Cologne, New York, British Museum et celle présentée) ou trois champs superposés, celui du centre orné de bandes verticales et les deux autres d’arc en plein cintre (Saint Germain en Laye, Kertch, Vienne et coll. Czartoryski). Aujourd’hui, l’usage des pyxides en bronze à décor de verre mosaïqué est encore débattu. Rostovtzeff pensait qu’on y plaçait à l’intérieur un flacon à parfum. L’hypothèse d’un contenant à matières précieuses (encens, onguent...) parait plus plausible, avec peut être un usage rituel. Produites dans le monde romain occidental, en Gaule et en Rhénanie, elles étaient des objets raffinés et fort appréciés. Celle de Kertch a été découverte dans la sépulture d’un dignitaire sarmate, avec une grande épée, une couronne funéraire et des bijoux. Par les tonalités de verre utilisé (damiers bleu-blanc et bleu-blanc-rouge), la pyxide présentée est très proche de celle de Cologne. Bibliographie : N. Thierry, Antike Kunst, Bale, 1962, “À propos d’une nouvelle pyxide d’époque Romaine à décor d’émail milléfiori”, pp. 65-68, pl. 24. W.H. Forsyth, Provincial Roman Enamels Recently Acquired by the Metropolitan Museum of Art, The Art Bull. 32, 1950, pp. 296-308. T.W. Potter, Roman Britain, Londres, 1997, The British Museum Press. C. Johns, An enamelled bronze pyxis from a Roman grave at Elsenham, Essex, The Antiquaries Journal, 73, 1993, pp. 161-165.