Beschreibung:

SURTOUT DE TABLE VERS 1900 PAR CARDEILHAC PARIS En bronze ciselé et doré, lapis lazuli et verre, de forme ovale, au centre d'un bassin une cassolette ornée de putti au milieu d'un étang animé de nénuphars, ceints de naïades et putti tenant des guirlandes de fleurs et fruits, la base signée CARDEILHAC/PARIS Hauteur : 25 cm. (10 in.), Largeur : 86,5 cm. (34 in.), Profondeur : 51 cm. (20 1/4 in.) A GILT BRONZE, LAPIS LAZULI AND GLASS SURTOUT DE TABLE BY CARDEILHAC PARIS, CIRCA 1900 La mode des grands surtouts au caractère architectural et sculptural se développe sous Napoléon III alors que l'évolution des techniques permet aux orfèvres de créer des modèles de plus en plus spectaculaires pour orner des tables aux allures de spectacle. Ce goût perdura encore dans les années 1880-1900 et ensuite au début du XXème siècle. Bien que les archives de la maison Cardeilhac soient aujourd'hui réduites, tout nous porte à croire que le présent surtout relève d'une production particulière, voire d'une commande. Il témoigne du goût très répandu vers 1900 pour les formes Louis XV, notamment inspirées de François Boucher Son originalité est notable par l'emploi des matériaux, lapis-lazuli, bronze doré et verre. La ciselure, d'une extrême qualité, est bien celle d'un orfèvre qui a su également apporter tout le soin nécessaire à la construction. Il s'inscrit dans la droite ligne d'une corbeille en argent de Cardeilhac, dit du XIXème siècle, illustrée dans l'Album Maciet n° 383, conservé à la bibliothèque des Arts Décoratifs de Paris, qui reprend le même parti décoratif de guirlandes de fleurs animées dans ce cas d'enfants. D'autres orfèvres de renom créèrent des modèles comparables. C'est le cas de Boin Taburet, maison fondée en 1875 et célèbre pour ses créations de style rocaille. Elle présenta à l'Exposition Universelle de 1889 à Paris un surtout créé d'après les dessins de Juste-Aurèle Meissonnier (1695-1750) pour lequel elle remporta une médaille d'or. Cet événement a du avoir un fort retentissement auprès de ses confrères. Un surtout en marbre vert et bronze doré par Boin Taburet, de forme ovale, représentant un étang ceint d'une balustrade et flanqué de fontaines animées de tritons soufflant dans une conque a fait partie des collections de Charles de Beistegui au palais Labia (ancienne collection de Guiseppe Rossi, vente Sotheby's Londres, le 11 mars 1999, lot 766, £32.200). Un autre très proche, bien que les enfants aient disparu, a été vendu par Christie's Londres, provenant de la Villa blanche à Hambourg, le 1er mai 2003, lot 63 (£18.800). La maison Cardeilhac La maison familiale Cardeilhac est fondée à Paris en 1804 par Antoine-Vital, l'atelier situé au 91, rue de Rivoli. Son fils, Armand Edouard, lui succède en 1851. La production est alors uniquement consacrée à la platerie et la coutellerie. C'est à partir de 1855, avec l'arrivée d'Ernest à la direction, que la maison se tourne vers l'utilisation de métaux précieux (or et argent) et autres matériaux luxueux tels l'ivoire, le lapis-lazuli, le verre et la marqueterie de verre. L'orfèvre sait alors s'entourer des artisans les plus doués de l'époque, tels Emile Gallé (le vase dit « Africana » conservé au musée des Arts Décoratifs de Paris) ou encore le céramiste Pierre Adrien Dalpayrat. Dans les années 1900, en même temps que se développe l'Art Nouveau, perdure le goût pour le style Louis XV. La maison Cardeilhac crée alors des surtouts de table ou des corbeilles à décor de figures allégoriques et de putti. En activité tout au long du XIXème siècle et dans la première moitié du XXème siècle, la maison sera reprise par Christofle en 1951.