Beschreibung:

Superbe nécessaire de chasse Fendoir présentoir à monture en fer ciselé. Pommeau en tête de lion. Garde droite à deux quillons inversés, dont l’un à décor léonin , l’autre décoré de feuillages, rinceaux et fleurs , coquille arrondie, finement gravée de chiens en sous-bois , l’ensemble sur fond amati doré. Large lame à dos plat, évasée vers le bas, poinçonnée au talon. Fourreau en bois à une crevée en velours vert, à garnitures et bandes de renfort en fer découpé, gravé à décor d’une scène de chasse avec personnages et animaux sur fond d’or, rinceaux feuillagés, feuilles de vigne et raisin vers le bas, garni sur la partie supérieure d’un porte batardeau dissimulant trois couteaux, une fourchette et une lime à manches décorés en suite de têtes de lion, coquilles et feuillages sur fond amati or. B.E. Belle qualité. Bien complet de ses éléments. Allemagne XVIIe siècle. Provenance : Famille de Grenus. Historique : Une collection d’armes en provenance de la famille de Grenus. Les Grenus appartiennent à une famille de militaires et de magistrats genevois, originaire d’Armentières (près de Lille), anoblie par Charles-Quint en 1553. Claude (1566-1618) acquiert la bourgeoisie de Morges en 1593 et son fils François (1593-1651), banquier, celle de Genève en 1620. Celle-ci lui ouvre les portes du Conseil des Deux-Cents, puis de celui des Soixante. Il voit en outre sa noblesse confirmée par l’empereur Ferdinand III. Jean-Ferdinand-de Grenus (1752-1831) reçoit le titre héréditaire de baron d’Empire. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la famille compte de nombreux officiers au service étranger, principalement en France mais aussi à Venise et en Hollande. Elle s’allie dès la seconde génération avec le patriciat genevois, notamment avec les Normandie, les Lullin et les Pellissari. Sur le plan politique, la famille fournit plusieurs membres au Conseil des Deux-Cents, ainsi que des syndics. Fortunés, les Grenus se distinguent aussi par leur générosité, notamment envers les institutions charitables. Jacques de Grenus (1620-1697) est trois fois premier syndic et bienfaiteur de l’Hôpital général. Ses six fils font partie des Deux-Cents. Son frère Théodore (1637-1709) est procureur général, puis syndic, tandis que son fils Gabriel (1672-1738) est premier syndic en 1737 et intervient à ce titre lors des troubles de cette année. Le fils de celui-ci, Jean-Louis (1711-1782), premier syndic aussi, est, de plus le premier président de la Société des Arts de Genève. Sous la Restauration, la présence de la famille au sein des instances dirigeantes se fait rare. Paul-Louis-César de Grenus (1800-1879), qui reprend le titre de baron, est membre du Conseil représentatif en 1837, mais part ensuite s’établir à Berne où les Grenus acquièrent la bourgeoisie en 1864 et y font souche, désormais nommés von Grenus. Il est tout à fait normal que dans une famille aristocratique telle celle des Grenus, il se trouve des épées, des pistolets et toute une série d’autres armes. Eu égard à leur rang et leur fortune, les Grenus se sont dotés de pièces de qualité et de haute facture. Les exemplaires proposés ci-dessous et provenant de cette famille en témoignent. Fonds d’archives : Fonds, AE G et BPUG. Bibliographie - Th. de Grenus, Notices biographiques [...], 1849. - Almanach général. Suisse, 3, 178-180, 8, 153-163. - Livre du Recteur, 3, 529-531. Article du DHS par Etienne Burgy.