Auktionsarchiv: Los-Nr. 76

PETITOT, Ennemond Al...

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 76

PETITOT, Ennemond Al...

Schätzpreis
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

Suite de Vases Parme, Benigno Bossi, stucateur de S.A.R. l'Infant Duc de Parme, 1764 BEL EXEMPLAIRE D'UN ÉTRANGE LIVRE DE VASES OÙ LE NÉO-CLASSICISME VOISINE AVEC UN MANIÉRISME EXTRÊME : SUPERBE SUITE GRAVÉE À PARME D'APRÈS LES DESSINS DE PETITOT ÉDITION ORIGINALE In-folio (365 x 275mm) État du feuillet de dédicace avec la mention “A Monsieur le marquis de Fellino” COLLATION et ILLUSTRATION : 4 ff.n.ch (titre, frontispice, 2 dédicaces) et 31 planches numérotées, le tout gravé à l'eau-forte par Benigno Bossi RELIURE DE L'ÉPOQUE. Veau fauve marbré, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et fers d'angle, trois filets en encadrement sur les plats, deux filets sur les coupes, tranches marbrées Le frontispice et les trente-et-une planches montrent de curieux vases de conception néoclassique ornés d'éléments végétaux ou animaliers, souvent d'inspiration fantastique, provenant des collections de Léon Guillaume du Tillot (1711-1774), marquis de Felino, premier ministre du duché de Parme et de Plaisance entre 1759 et 1771. Mécène et homme de goût, cet excellent administrateur développa les arts, la mode, l'industrie et l'agriculture dans le duché. Il y créa notamment une académie des Beaux-Arts, un musée de l'antiquité et une imprimerie, tout en réorganisant et modernisant la bibliothèque publique et l'université (l'une des plus anciennes d'Europe). En collaboration avec l'architecte Ennemond Alexandre Petitot (1727-1801), à qui l'on doit le dessin de cette suite de vases, du Tillot modernisa la ville de Parme, qui devint en quelques années l'une des perles architecturales et décoratives de l'Europe des Lumières. Sa gestion laïque du duché et l'opposition de Marie-Amélie de Habsbourg-Lorraine, épouse du nouveau duc Ferdinand de Bourbon, entraînèrent la chute de Guillaume du Tillot, qui revint mourir en France en passant par l'Espagne. Après avoir remporté le premier grand prix de l'Académie d'Architecture de Paris en 1745, l'architecte lyonnais Petitot, élève de Soufflot, avait séjourné à Rome où il fut notamment le compagnon de Piranèse, puis s'était fixé à Parme chez le duc Philippe, gendre de Louis XV et mécène de Bodoni (cf. exp. Piranèse et les Français, 1740-1790, Rome, Académie de France, 1976, pp. 250-260). Le maître ornemaniste Benigno Bossi (1727-1792) fut l'un des artistes les plus élégants et les plus éclectiques de son temps. Il avait suivi son père en Allemagne. Il exerça comme lui le métier de stucateur à Nuremberg puis à Dresde. Installé à Parme dès 1757, il passa au service de du Tillot et devint l'un des collaborateurs de Petitot, pour qui il exécuta des ornements architecturaux et des travaux de gravure, discipline dans laquelle il excellait. Quelques années après cette suite il publia une autre suite de gravure demeurée célèbre, la superbe Mascarade à la grecque (1771). BIBLIOGRAPHIE : Guilmard, Les Maîtres ornemanistes, 27 -- Berlin Kat, I, 1081 ; voir BAL, III, 2508 pour une suite de douze planches gravées par Basan en 1770, dont six reprises de l'édition de Parme --W. Cole “The states of Petitot and Bossi's Suite de Vases” in Print Quaterly, X, 1993, pp. 156-16 : “complete sets (in any state) of Petitot's Suite des Vases are rare” -- l'exemplaire Vershbow possédait une reliure moderne peu élégante -- Mary L. Myers, French Architectural and Ornament Drawings of the Eighteenth Century. New York, The Metropolitan Museum of Art, 1991, n° 91, pp. 163-165, ill.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 76
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Suite de Vases Parme, Benigno Bossi, stucateur de S.A.R. l'Infant Duc de Parme, 1764 BEL EXEMPLAIRE D'UN ÉTRANGE LIVRE DE VASES OÙ LE NÉO-CLASSICISME VOISINE AVEC UN MANIÉRISME EXTRÊME : SUPERBE SUITE GRAVÉE À PARME D'APRÈS LES DESSINS DE PETITOT ÉDITION ORIGINALE In-folio (365 x 275mm) État du feuillet de dédicace avec la mention “A Monsieur le marquis de Fellino” COLLATION et ILLUSTRATION : 4 ff.n.ch (titre, frontispice, 2 dédicaces) et 31 planches numérotées, le tout gravé à l'eau-forte par Benigno Bossi RELIURE DE L'ÉPOQUE. Veau fauve marbré, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et fers d'angle, trois filets en encadrement sur les plats, deux filets sur les coupes, tranches marbrées Le frontispice et les trente-et-une planches montrent de curieux vases de conception néoclassique ornés d'éléments végétaux ou animaliers, souvent d'inspiration fantastique, provenant des collections de Léon Guillaume du Tillot (1711-1774), marquis de Felino, premier ministre du duché de Parme et de Plaisance entre 1759 et 1771. Mécène et homme de goût, cet excellent administrateur développa les arts, la mode, l'industrie et l'agriculture dans le duché. Il y créa notamment une académie des Beaux-Arts, un musée de l'antiquité et une imprimerie, tout en réorganisant et modernisant la bibliothèque publique et l'université (l'une des plus anciennes d'Europe). En collaboration avec l'architecte Ennemond Alexandre Petitot (1727-1801), à qui l'on doit le dessin de cette suite de vases, du Tillot modernisa la ville de Parme, qui devint en quelques années l'une des perles architecturales et décoratives de l'Europe des Lumières. Sa gestion laïque du duché et l'opposition de Marie-Amélie de Habsbourg-Lorraine, épouse du nouveau duc Ferdinand de Bourbon, entraînèrent la chute de Guillaume du Tillot, qui revint mourir en France en passant par l'Espagne. Après avoir remporté le premier grand prix de l'Académie d'Architecture de Paris en 1745, l'architecte lyonnais Petitot, élève de Soufflot, avait séjourné à Rome où il fut notamment le compagnon de Piranèse, puis s'était fixé à Parme chez le duc Philippe, gendre de Louis XV et mécène de Bodoni (cf. exp. Piranèse et les Français, 1740-1790, Rome, Académie de France, 1976, pp. 250-260). Le maître ornemaniste Benigno Bossi (1727-1792) fut l'un des artistes les plus élégants et les plus éclectiques de son temps. Il avait suivi son père en Allemagne. Il exerça comme lui le métier de stucateur à Nuremberg puis à Dresde. Installé à Parme dès 1757, il passa au service de du Tillot et devint l'un des collaborateurs de Petitot, pour qui il exécuta des ornements architecturaux et des travaux de gravure, discipline dans laquelle il excellait. Quelques années après cette suite il publia une autre suite de gravure demeurée célèbre, la superbe Mascarade à la grecque (1771). BIBLIOGRAPHIE : Guilmard, Les Maîtres ornemanistes, 27 -- Berlin Kat, I, 1081 ; voir BAL, III, 2508 pour une suite de douze planches gravées par Basan en 1770, dont six reprises de l'édition de Parme --W. Cole “The states of Petitot and Bossi's Suite de Vases” in Print Quaterly, X, 1993, pp. 156-16 : “complete sets (in any state) of Petitot's Suite des Vases are rare” -- l'exemplaire Vershbow possédait une reliure moderne peu élégante -- Mary L. Myers, French Architectural and Ornament Drawings of the Eighteenth Century. New York, The Metropolitan Museum of Art, 1991, n° 91, pp. 163-165, ill.

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