STIRNER (Joseph Kaspar Schmidt, dit Max). Der Einzige und sein Eigenthum. Leipzig, Otto Wigand, 1845. In-8, demi-vélin, dos lisse, pièce de titre noire, non rogné, couverture (Reliure de la fin du XIXe siècle). RARISSIME ÉDITION ORIGINALE DE L'UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ, oeuvre principale du jeune philosophe néohégélien Max Stirner (1806-1856), dans laquelle plusieurs générations ont voulu voir le bréviaire de l'anarchisme individualiste, et ce, en dépit des mises au point de l'auteur, qui pensait alors, il est vrai, à la pensée proudhonienne. Parue à la fin de 1844 à la date de 1845, elle anticipe dans la forme le discours simili-prophétique de Nietzsche dans Zarathoustra, avec son absence apparente de structure, et sa répétition incantatoire des mêmes thèmes dans chacune des divisions. Le texte analyse les diverses formes de soumission qui aliènent l'individu (religions, nationalisme, socialisme, communisme, humanisme, libéralisme) pour ne plus retenir qu'une absolutisation du Moi (« Pour moi, il n'y a rien au-dessus de moi »). Le livre suscita à sa sortie un vif intérêt, du moins en Allemagne, et il fut discuté par tout ce que la philosophie et la politique comptait de penseurs : Karl Marx (les trois quarts de L'Idéologie allemande, rédigée en 1845-46 mais publiée seulement en 1932, lui sont consacrés), Georg Simmel, Moses Hess, etc. Rousseurs et quelques surcharges manuscrites au crayon, bon exemplaire néanmoins.
STIRNER (Joseph Kaspar Schmidt, dit Max). Der Einzige und sein Eigenthum. Leipzig, Otto Wigand, 1845. In-8, demi-vélin, dos lisse, pièce de titre noire, non rogné, couverture (Reliure de la fin du XIXe siècle). RARISSIME ÉDITION ORIGINALE DE L'UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ, oeuvre principale du jeune philosophe néohégélien Max Stirner (1806-1856), dans laquelle plusieurs générations ont voulu voir le bréviaire de l'anarchisme individualiste, et ce, en dépit des mises au point de l'auteur, qui pensait alors, il est vrai, à la pensée proudhonienne. Parue à la fin de 1844 à la date de 1845, elle anticipe dans la forme le discours simili-prophétique de Nietzsche dans Zarathoustra, avec son absence apparente de structure, et sa répétition incantatoire des mêmes thèmes dans chacune des divisions. Le texte analyse les diverses formes de soumission qui aliènent l'individu (religions, nationalisme, socialisme, communisme, humanisme, libéralisme) pour ne plus retenir qu'une absolutisation du Moi (« Pour moi, il n'y a rien au-dessus de moi »). Le livre suscita à sa sortie un vif intérêt, du moins en Allemagne, et il fut discuté par tout ce que la philosophie et la politique comptait de penseurs : Karl Marx (les trois quarts de L'Idéologie allemande, rédigée en 1845-46 mais publiée seulement en 1932, lui sont consacrés), Georg Simmel, Moses Hess, etc. Rousseurs et quelques surcharges manuscrites au crayon, bon exemplaire néanmoins.
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