Beschreibung:

■STATUETTE DE PAZUZU. Art Assyrien, VIIIe-VIIe… ■STATUETTE DE PAZUZU. Art Assyrien, VIIIe-VIIe siècles av. J.-C. Statuette pendentif représentant le démon Pazuzu debout sur une base rectangulaire. Il a le corps mi-humain mianimal, et ses jambes courtes et puissantes se terminent par des serres de rapace. Son torse cylindrique est sillonné d'incisions pour indiquer les côtes, et de son dos prennent naissance deux paires d'ailes éployées, le plumage finement détaillé. La tête, aux traits exagérés et grotesques, présente des yeux globuleux, des sourcils épais et ininterrompus, un menton large et carré et un imposant nez aquilin qui s'éloignent partiellement de l'iconographie canonique de Pazuzu. Au sommet, bélière de suspension. Argent. H_8,3 cm Poids_103 grs Ancienne collection S. Aboutaam, années 1960-1980 Bibliographie: B. André-Leicknam, Naissance de l'écriture. Cunéiformes et hiéroglyphes, catalogue d'exposition, Paris, 1982, pp. 254-255, n° 204. Pazuzu est un des innombrables démons qui peuplent la mythologie proche-orientale et mésopotamienne. C'est un monstre hybride à l'aspect hideux: le faciès grotesque est à moitié félin et à moitié humain; son dos est pourvu d'ailes, ses mains ont de griffes de félin, ses jambes sont celles d'un rapace; sa queue est comme le dard d'un scorpion et son pénis est en forme de tête de serpent; sur la tête, il porte parfois des cornes de bouc. D'après les inscriptions, le démon était le roi des mauvais esprits de l'air et personnifiait le vent brûlant du sud, qui amène les orages mais aussi les fièvres (surtout celles des jeunes mères et des enfants) et qui était probablement aussi vu comme responsable de la malaria. Mais malgré cette connotation fortement négative, il était également ressenti comme bienveillant, dans une dualité toute caractéristique des mythologies polythéistes antiques. Ses images, très populaires dès le début du Ier millénaire av. J.-C. jouissaient d'un fort caractère apotropaïque et protecteur: en effet, bien que proche de Lamashtu, la déesse qui provoque blessures et maladies aux femmes en couche et aux nouveaux nés, il se transforme dans les croyances populaires en amulette que les femmes portaient pendant la grossesse pour combattre les pouvoirs maléfiques de la déesse (qui est ainsi renvoyé par Pazuzu dans son monde infernal). Comme la figurine présentée, les amulettes représentant Pazuzu sont le plus souvent pourvues d'anneaux ou de trous de suspension; leur emplacement n'était probablement pas fixe, mais selon les nécessités elles pouvaient être suspendues à une porte, à un mur, à une chambre, à un autel... qui devaient être protégés ou exorcisés.