Beschreibung:

Saincte-Aulaire, François de LA FAUCONNERIE (…) DIVISÉE EN HUICT PARTIES. AVEC UN BREF DISCOURS SUR LA LOÜANGE DE LA CHASSE & EXHORTATION AUX CHASSEURS. DÉDIÉE À MONSEIGNEUR DE LUYNES. PARIS, ROBERT FOÜET, 1619. In-4 (215 x 158 mm) de 8 ff.n.ch., 423-(1) pp., un f. blanc et 4 ff.n.ch. de table. Maroquin cerise, dos à nerfs sertis de filets à froid, large dentelle intérieure, deux filets sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (Chambolle-Duru). Exemplaire lavé et légèrement reteinté ; marge supérieure un peu courte. L’un des plus importants ouvrages sur la fauconnerie. Ce prodigieux traité, superbement écrit, est le plus développé que l’on ait publié sur le sujet avec celui de Charles d’Arcussia. Il comporte une épitre dédicatoire à Charles d’Albert, duc de Luynes et grand fauconnier de France, qui avait lu, corrigé et approuvé le manuscrit de l’auteur. Saincte-Aulaire, membre d’une illustre famille, était né en 1551, mais il attendit d’avoir 68 ans pour transmettre par écrit sa grande maîtrise dans l’art de la fauconnerie. Le texte, une summa accipitraria d’une richesse technique et lexicographique sans égal, donne les instructions nécessaires pour dresser, entretenir, nourrir, gouverner et soigner toutes sortes de faucons, gerfauts, autours, tiercelets, éperviers et autres oiseaux de poing. Le « Discours sur les louanges de la Chasse », non cité à la table des matières, occupe les pages 396 à 423 ; il s'achève par un quatrain et un sonnet de l’auteur en forme d’adieu à son livre. L’illustration, gravée sur bois, se compose de 26 figures d’instruments tirées dans le texte – le traité de Saincte-Aulaire est un manuel fort précis et il n’y a pas de place pour le pittoresque facile –, auxquelles il faut ajouter des bandeaux, lettrines et culs-de-lampe. La belle marque typographique de Robert Fouet, gravée sur cuivre et imprimée sur le titre, complète l’ornementation. La Fauconnerie de Saincte-Aulaire est un livre des plus recherchés. Il est d’autant plus précieux qu’il ne fut jamais réédité, échappant ainsi – comme le suggère Brunet – à la curiosité des amateurs. En 1763, Lallemant ne le connaissait « que par les Catalogues ». Les grands collectionneurs du XIXe siècle n’ignoraient ni ses qualités, ni sa rareté : Huzard possédait en 1842 un exemplaire en veau brun ; celui de Pichon, vendu en 1869, était en vélin. Thiébaud, qui ne cite qu’une petite dizaine d’exemplaires (dont celui-ci), signale la longue analyse de l’ouvrage par P. Petit qui, dans ses Additions, place Saincte-Aulaire et son « véritable monument du déduit de volerie » sur le même pied que Charles d’Arcussia et sa propre Fauconnerie, publiée vingt ans plus tôt. Bel exemplaire, cité par Thiébaud, très bien relié par Chambolle. Provenance : Paul Couturier de Royas, avec l’ex-libris. Références : Thiébaud, 795-796. – Harting, 155 : « of great rarity » (cite l’exemplaire Béhague vendu 3 000 F en 1880). – Schwerdt, II, 143. – Souhart, 413-414.