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Auktionsarchiv: Los-Nr. 73

ROUSSEAU] MANUSCRIT. TABLEAU DE LA CONDUITE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU. VERS 1765. 18 P. IN-FOLIO ET 6 P. IN-4.

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.213 $ - 16.819 $
Zuschlagspreis:
11.250 €
ca. 12.614 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 73

ROUSSEAU] MANUSCRIT. TABLEAU DE LA CONDUITE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU. VERS 1765. 18 P. IN-FOLIO ET 6 P. IN-4.

Schätzpreis
10.000 € - 15.000 €
ca. 11.213 $ - 16.819 $
Zuschlagspreis:
11.250 €
ca. 12.614 $
Beschreibung:

Rousseau, Jean-Jacques] TABLEAU DE LA CONDUITE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU [VERS 1765.] Manuscrit de 25 pages, dont 18 pages sur 5 bi-folios in-folio (352 x 230 mm), une page in-8 (227 x 167 mm) montée entre les p. 10 et 11), et 6 pages sur 2 bi-folios in-4 (272 x 186 mm). Papier vergé fort. Mise au net recorrigée avec références marginales ajoutées (les notes en chiffres sont inscrites durant la rédaction – les autres signes, étoiles, cercles à croix, sont des ajouts et références à des auteurs contemporains). Ratures et corrections. Large mouillure pâle sur la p. 1. Traces de pliures, ce manuscrit étant resté roulé jusqu'à sa découverte récente dans un faux-fond de secrétaire. L'"Affaire Rousseau". Passionante réfutation, inédite, des déclarations de Rousseau sur sa vraie foi dans le débat qui fait rage à Genève sur son droit de cité dans la ville. En 1762 paraissent le Contrat social et l’Emile. Les deux ouvrages sont condamnés, à Paris d'abord, puis à Genève par le Petit Conseil. Rousseau est menacé de prise de corps par Paris. L'accès de la ville de Genève lui est interdit par le Conseil. Rousseau abdique sa citoyenneté en mai 1763. Cependant il tente, au travers de quelques amis, de contrer la décision genevoise. Le Grand Conseil est saisi. Genève se divise. Le procureur général Jean-Robert-Tronchin fait alors paraître ses Lettres écrites de la Campagne, justifiant la condamnation de Rousseau. Le conflit s'enflamme lorsque Rousseau répond à cette condamnation par ses Lettres écrites de la Montagne (ici appelé "le nouveau livre"), dans lesquelles il clarifie à l'intention des citoyens genevois les idées séditieuses du Contrat social, dans l'espoir de donner une base populaire à cette affaire devenue politique. Le chapitre De la religion civile est particulièrement offensant pour les autorités de Genève. Inquiète mise en garde contre les dangers qu'il y a à légaliser Rousseau, cette lettre suit de peu la parution des Lettres écrites de la Montagne (1764), dans lesquelles Rousseau s'élève publiquement contre l’autocratie protestante de Genève et son droit de bannissement. L’auteur, membre ou défenseur du Grand Conseil de Genève, défend les intérêts de la République protestante. Il s’insurge particulièrement contre les attaques de Rousseau vis-à-vis de la politique religieuse des Magistrats du Conseil et contre son manque de respect vis à vis des lois de Genève. Pour lui, Rousseau est un athéiste qui fait mine de contrer le monothéisme radical de Genève pour attaquer la religion chrétienne en général. "En general, il n'est aucun point [...] sur lequel vous ne trouviez le pour et le contre dans les ouvrages de Rousseau. Vous avez vu le portrait affreux qu'il a fait de nos Magistrats, et soit qu'il ait senti qu'il en avait trop dit pour être cru, soit pour ne pas se dévoyer de sa methode ordinaire de dire blanc et noir, il finit par leur rendre quelque justice, et dement par là une partie des injures qu'il avait vomies contre eux." (p. 17-18). "Il fait comme les menteurs et les fripons qui se préparent d'avance des ressources pour se justifier", déclare l'auteur (p. 11), référence probable à la lettre de protestation de Rousseau A Christophe de Beaumont archevêque de Paris (1763). Pour mieux démontrer la malhonnêteté de Rousseau, il relève et cite de nombreux passages contradictoires et violents des œuvres de Rousseau (Héloïse, Contrat social...), citant passages et sources, ainsi par exemple : "Quiconque est aux gages de la République [de Genève] cesse à l’instant même d’être citoyen, il n’est plus que l’esclave et le satellite des vingt-cinq [du Conseil], prêt à fouler aux pieds la patrie et les loix s’ils l’ordonnent." (Lettres de la Montagne.) Voltaire se mêlera à son tour de ce scandale : son pamphlet, Sentiment de citoyens, paraît fin 1764 révélant l'abandon par Rousseau de ses enfants. Les Lettres de Rousseau sont brûlées publiquement. Rousseau subit une lapidation dans la nuit du 6 au 7 septembre 1765 et quitte la Suis

Auktionsarchiv: Los-Nr. 73
Auktion:
Datum:
25.06.2015
Auktionshaus:
Sotheby's
Paris
Beschreibung:

Rousseau, Jean-Jacques] TABLEAU DE LA CONDUITE DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU [VERS 1765.] Manuscrit de 25 pages, dont 18 pages sur 5 bi-folios in-folio (352 x 230 mm), une page in-8 (227 x 167 mm) montée entre les p. 10 et 11), et 6 pages sur 2 bi-folios in-4 (272 x 186 mm). Papier vergé fort. Mise au net recorrigée avec références marginales ajoutées (les notes en chiffres sont inscrites durant la rédaction – les autres signes, étoiles, cercles à croix, sont des ajouts et références à des auteurs contemporains). Ratures et corrections. Large mouillure pâle sur la p. 1. Traces de pliures, ce manuscrit étant resté roulé jusqu'à sa découverte récente dans un faux-fond de secrétaire. L'"Affaire Rousseau". Passionante réfutation, inédite, des déclarations de Rousseau sur sa vraie foi dans le débat qui fait rage à Genève sur son droit de cité dans la ville. En 1762 paraissent le Contrat social et l’Emile. Les deux ouvrages sont condamnés, à Paris d'abord, puis à Genève par le Petit Conseil. Rousseau est menacé de prise de corps par Paris. L'accès de la ville de Genève lui est interdit par le Conseil. Rousseau abdique sa citoyenneté en mai 1763. Cependant il tente, au travers de quelques amis, de contrer la décision genevoise. Le Grand Conseil est saisi. Genève se divise. Le procureur général Jean-Robert-Tronchin fait alors paraître ses Lettres écrites de la Campagne, justifiant la condamnation de Rousseau. Le conflit s'enflamme lorsque Rousseau répond à cette condamnation par ses Lettres écrites de la Montagne (ici appelé "le nouveau livre"), dans lesquelles il clarifie à l'intention des citoyens genevois les idées séditieuses du Contrat social, dans l'espoir de donner une base populaire à cette affaire devenue politique. Le chapitre De la religion civile est particulièrement offensant pour les autorités de Genève. Inquiète mise en garde contre les dangers qu'il y a à légaliser Rousseau, cette lettre suit de peu la parution des Lettres écrites de la Montagne (1764), dans lesquelles Rousseau s'élève publiquement contre l’autocratie protestante de Genève et son droit de bannissement. L’auteur, membre ou défenseur du Grand Conseil de Genève, défend les intérêts de la République protestante. Il s’insurge particulièrement contre les attaques de Rousseau vis-à-vis de la politique religieuse des Magistrats du Conseil et contre son manque de respect vis à vis des lois de Genève. Pour lui, Rousseau est un athéiste qui fait mine de contrer le monothéisme radical de Genève pour attaquer la religion chrétienne en général. "En general, il n'est aucun point [...] sur lequel vous ne trouviez le pour et le contre dans les ouvrages de Rousseau. Vous avez vu le portrait affreux qu'il a fait de nos Magistrats, et soit qu'il ait senti qu'il en avait trop dit pour être cru, soit pour ne pas se dévoyer de sa methode ordinaire de dire blanc et noir, il finit par leur rendre quelque justice, et dement par là une partie des injures qu'il avait vomies contre eux." (p. 17-18). "Il fait comme les menteurs et les fripons qui se préparent d'avance des ressources pour se justifier", déclare l'auteur (p. 11), référence probable à la lettre de protestation de Rousseau A Christophe de Beaumont archevêque de Paris (1763). Pour mieux démontrer la malhonnêteté de Rousseau, il relève et cite de nombreux passages contradictoires et violents des œuvres de Rousseau (Héloïse, Contrat social...), citant passages et sources, ainsi par exemple : "Quiconque est aux gages de la République [de Genève] cesse à l’instant même d’être citoyen, il n’est plus que l’esclave et le satellite des vingt-cinq [du Conseil], prêt à fouler aux pieds la patrie et les loix s’ils l’ordonnent." (Lettres de la Montagne.) Voltaire se mêlera à son tour de ce scandale : son pamphlet, Sentiment de citoyens, paraît fin 1764 révélant l'abandon par Rousseau de ses enfants. Les Lettres de Rousseau sont brûlées publiquement. Rousseau subit une lapidation dans la nuit du 6 au 7 septembre 1765 et quitte la Suis

Auktionsarchiv: Los-Nr. 73
Auktion:
Datum:
25.06.2015
Auktionshaus:
Sotheby's
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