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Auktionsarchiv: Los-Nr. 40

RÉVOLUTION. Journées des 5 et 6 OCTOBRE 1789.…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.367 $ - 1.708 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 40

RÉVOLUTION. Journées des 5 et 6 OCTOBRE 1789.…

Schätzpreis
1.200 € - 1.500 €
ca. 1.367 $ - 1.708 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

RÉVOLUTION. Journées des 5 et 6 OCTOBRE 1789. L.S. par 5 députés du baillage de BOURG-EN-BRESSE à l'Assemblée Constituante: Jean-Baptiste BOTTEX (1743-1792), Jean-François-BOUVEIRON (1733-1828), Joseph de CARDON DE SANDRANS (1761-1797), Claude-Jean-Baptiste GARRON DE LA BÉVIÈRE (1742-1811) et Antoine-François GAUTHIER DES ORCIÈRES (1752-1838), Versailles 6 octobre 1789; 5 pages in-fol., montées sur onglets et reliées en un volume in-fol. demi-veau brun. Longue et intéressante lettre relatant les événements des 5 et 6 octobre 1789. Jeudi dernier [1er octobre], les gardes du corps ont offert un banquet aux officiers du régiment de Flandres infanterie, dans la salle de l'opéra au château de Versailles: “Le Roi et la Reine y parurent, à l'entrée du Roi la musique nombreuse joua l'air: Ô Richard ô mon Roi, l'univers t'abandonne. Il fut porté plusieurs santés, on prétend que celle de la nation fut proposée et rejetté, on débite aussi que la cocarde nationale fut foulée aux pieds”... Les militaires recommençèrent la fête le samedi soir... Pendant ce temps, le ministère dénonçait à l'Assemblée le vide du Trésor royal; on y a longuement débattu du décret sur la contribution; l'abbé MAURY, l'évêque de Langres, DUPORT, le comte de MIRABEAU, PÉTION DE VILLENEUVE y prirent part. Puis avant qu'on n'ait pu s'occuper du décret sur l'approvisionnement de Paris, on apprit l'arrivée [5 octobre] de quelque 1500 femmes armées de piques, venues réclamer du pain; le président de l'Assemblée mena une députation de ces femmes chez le Roi; des accrochages eurent lieu. à une heure du matin, la milice de Paris arriva, forte d'environ 25.000 hommes: “elle avait forcé Mr de LA FAYETTE à se mettre à la tete, il luy a fallu un temps asséz long pour se ranger en face du château et y placer une artillerie considérable, les gardes du corps voyant un appareil trop formidable pour qu'ils pussent luy résister se sont retirés derrière le château, la troupe parisienne est parvenüe à s'y introduire, et surtout une partie des gens armés de piques et non enrégimentés dans la milice; ils ont pénétré jusques dans les appartements de la Reine qui a eu à peine le temps de se retirer dans celuy du Roi. Leur pretexte etait de se venger des Gardes du corps”... Le Roi parut au balcon, demanda la grâce des gardes du corps qui jetèrent leurs bandoulières et rendirent leurs armes. “On a ensuitte demandé au Roi qu'il se rendît à Paris, il a consenti d'y aller, et de mener avec luy la Reine et ses enfants. Les députés soulignent la grande modération dont le Roi a fait preuve; ils exposent les raisons pour lesquelles on a voulu ramener le Roi à Paris, le peuple craignant que le Roi n'aille à Metz avec des troupes pour mener la guerre civile... Des mesures sont prises pour l'approvisionnement de Paris, et le président a apporté à l'Assemblée “l'adhésion pure et simple de S.M. à la déclaration des droits et aux principes de la Constitution ”. L'Assemblée se déclare “inséparable du Roi”; le Roi, sensible à cet attachement, l'assure “qu'il sera incessamment donné des ordres pour nous préparer une nouvelle salle à Paris. S.M. est effectivement partie à deux heures après midy avec toutte la famille royale escortée de toutte la Milice parisienne, et de son train d'artillerie, [...] est arrivée sur les six heures à Paris, elle y a été reçue avec les temoignages de la plus grande allegresse”... Les députés espèrent qu'ils ne seront pas “genés dans nos suffrages. La capitale ne s'avilira point jusqu'à vouloir dicter la loi à une assemblée nationale, sa grande milice qui a touttes les forces possibles nous préservera à coup sur de ces insurrections populaires que des mécontents voudraient exciter”... Ils terminent en exprimant le voeu que tous mettent le salut de la patrie au premier rang des devoirs: “le concours de touttes les volontés sauvera certainement l'État, il mettra un terme prochain à cette grande agitation”... On joint un imprimé, RÉSUMÉ de l'information faite au Châtelet de Paris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 40
Auktion:
Datum:
28.06.2019
Auktionshaus:
Thierry de Maigret
Salle 2 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
Beschreibung:

RÉVOLUTION. Journées des 5 et 6 OCTOBRE 1789. L.S. par 5 députés du baillage de BOURG-EN-BRESSE à l'Assemblée Constituante: Jean-Baptiste BOTTEX (1743-1792), Jean-François-BOUVEIRON (1733-1828), Joseph de CARDON DE SANDRANS (1761-1797), Claude-Jean-Baptiste GARRON DE LA BÉVIÈRE (1742-1811) et Antoine-François GAUTHIER DES ORCIÈRES (1752-1838), Versailles 6 octobre 1789; 5 pages in-fol., montées sur onglets et reliées en un volume in-fol. demi-veau brun. Longue et intéressante lettre relatant les événements des 5 et 6 octobre 1789. Jeudi dernier [1er octobre], les gardes du corps ont offert un banquet aux officiers du régiment de Flandres infanterie, dans la salle de l'opéra au château de Versailles: “Le Roi et la Reine y parurent, à l'entrée du Roi la musique nombreuse joua l'air: Ô Richard ô mon Roi, l'univers t'abandonne. Il fut porté plusieurs santés, on prétend que celle de la nation fut proposée et rejetté, on débite aussi que la cocarde nationale fut foulée aux pieds”... Les militaires recommençèrent la fête le samedi soir... Pendant ce temps, le ministère dénonçait à l'Assemblée le vide du Trésor royal; on y a longuement débattu du décret sur la contribution; l'abbé MAURY, l'évêque de Langres, DUPORT, le comte de MIRABEAU, PÉTION DE VILLENEUVE y prirent part. Puis avant qu'on n'ait pu s'occuper du décret sur l'approvisionnement de Paris, on apprit l'arrivée [5 octobre] de quelque 1500 femmes armées de piques, venues réclamer du pain; le président de l'Assemblée mena une députation de ces femmes chez le Roi; des accrochages eurent lieu. à une heure du matin, la milice de Paris arriva, forte d'environ 25.000 hommes: “elle avait forcé Mr de LA FAYETTE à se mettre à la tete, il luy a fallu un temps asséz long pour se ranger en face du château et y placer une artillerie considérable, les gardes du corps voyant un appareil trop formidable pour qu'ils pussent luy résister se sont retirés derrière le château, la troupe parisienne est parvenüe à s'y introduire, et surtout une partie des gens armés de piques et non enrégimentés dans la milice; ils ont pénétré jusques dans les appartements de la Reine qui a eu à peine le temps de se retirer dans celuy du Roi. Leur pretexte etait de se venger des Gardes du corps”... Le Roi parut au balcon, demanda la grâce des gardes du corps qui jetèrent leurs bandoulières et rendirent leurs armes. “On a ensuitte demandé au Roi qu'il se rendît à Paris, il a consenti d'y aller, et de mener avec luy la Reine et ses enfants. Les députés soulignent la grande modération dont le Roi a fait preuve; ils exposent les raisons pour lesquelles on a voulu ramener le Roi à Paris, le peuple craignant que le Roi n'aille à Metz avec des troupes pour mener la guerre civile... Des mesures sont prises pour l'approvisionnement de Paris, et le président a apporté à l'Assemblée “l'adhésion pure et simple de S.M. à la déclaration des droits et aux principes de la Constitution ”. L'Assemblée se déclare “inséparable du Roi”; le Roi, sensible à cet attachement, l'assure “qu'il sera incessamment donné des ordres pour nous préparer une nouvelle salle à Paris. S.M. est effectivement partie à deux heures après midy avec toutte la famille royale escortée de toutte la Milice parisienne, et de son train d'artillerie, [...] est arrivée sur les six heures à Paris, elle y a été reçue avec les temoignages de la plus grande allegresse”... Les députés espèrent qu'ils ne seront pas “genés dans nos suffrages. La capitale ne s'avilira point jusqu'à vouloir dicter la loi à une assemblée nationale, sa grande milice qui a touttes les forces possibles nous préservera à coup sur de ces insurrections populaires que des mécontents voudraient exciter”... Ils terminent en exprimant le voeu que tous mettent le salut de la patrie au premier rang des devoirs: “le concours de touttes les volontés sauvera certainement l'État, il mettra un terme prochain à cette grande agitation”... On joint un imprimé, RÉSUMÉ de l'information faite au Châtelet de Paris.

Auktionsarchiv: Los-Nr. 40
Auktion:
Datum:
28.06.2019
Auktionshaus:
Thierry de Maigret
Salle 2 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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