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Auktionsarchiv: Los-Nr. 77

RENARD (J.) – TOULOUSE-LAUTREC (H. de). Histoires naturelles. [Paris] , H. Floury, é diteur, 1899, in-4°, maroquin tabac souligné en tête et queue d’un large filet doré interrompu par places, sur le premier plat un laque cellulosique animalier avec i...

Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 45.348 $ - 68.022 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Auktionsarchiv: Los-Nr. 77

RENARD (J.) – TOULOUSE-LAUTREC (H. de). Histoires naturelles. [Paris] , H. Floury, é diteur, 1899, in-4°, maroquin tabac souligné en tête et queue d’un large filet doré interrompu par places, sur le premier plat un laque cellulosique animalier avec i...

Schätzpreis
40.000 € - 60.000 €
ca. 45.348 $ - 68.022 $
Zuschlagspreis:
n. a.
Beschreibung:

RENARD (J.) – TOULOUSE-LAUTREC (H. de). Histoires naturelles. [Paris] , H. Floury, é diteur, 1899, in-4°, maroquin tabac souligné en tête et queue d’un large filet doré interrompu par places, sur le premier plat un laque cellulosique animalier avec incrustations de nacre et rehauts d’or, autour du laque prolongements des brins de nacre par des filets au palladium, pastilles éparses dorées ou mosaïquées de peau de serpent, dos lisse, bordures intérieures de même maroquin souligné de même et de deux larges listels verticaux formés de rangs serrés de pointillés au palladium, doublure et gardes de nubuck marron, couverture et dos, entièrement non rogné ( Pierre Legrain – É douard Degaine ). L'un des plus beaux bestiaires modernes. Parmi les multiples éditions illustrées des Histoires naturelles – Bonnard en 1904, Benjamin Rabier en 1918, Auguste Roubille en 1928 – celle de Lautrec est la plus originale, la plus belle et la plus profondément juste. Son goût pour les animaux, dont il parlait avec familiarité, permit à Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) d'apprécier ces courtes leçons de choses, pleines d'humour et de finesse, écrites dans un style concis. Avec une subtile ironie, Jules Renard (1864-1910) scrute les mœurs et les instincts, les us et coutumes des animaux ; il se place dans la tradition de La Fontaine et de Grandville. Lautrec avait découvert Jules Renard à travers Poil de Carotte , dont il apprécia suffisamment la lecture pour demander à Tristan Bernard de lui présenter l'auteur. Leur rencontre eut lieu le 26 novembre 1894. Jules Renard fut très vite séduit par la sensibilité et le talent du peintre : « Lautrec dessine admirablement bien. » Le peintre lui proposa alors d'illustrer ces Histoires naturelles , et ce dès 1897. Il resta très attentif au texte de Renard. 22 lithographies originales de Toulouse-Lautrec, tirées sur les presses à bras d’Henri Stern. Communément décrites comme des lithographies, Anthony Griffith estime que ces images n'ont pas été tracées directement sur la pierre comme Lautrec le faisait le plus souvent, mais sur papier report, qui, enduit d'une préparation, permit en l'humidifiant d'en faire un transfert sur la pierre lithographique. Ainsi Lautrec put jouer avec le grain de papier et évita la manipulation des pierres encombrantes. S'ils ne s'accordèrent pas sur le choix des illustrations, leur rencontre fut une réussite employant avec justesse le mot ou le trait, donnant ainsi des descriptions simplifiées et incisives de ces chères bêtes. L'imprimeur Charles Renaudie se chargea de choisir la typographie. Exemplaire imprimé au nom d’André Marty. Imprimeur et éditeur, André Marty (1857 ?-?) reprit en 1893 la revue de L ’ Estampe originale , créée par Auguste Lepère en 1888. Il fut, entre autres, l’un des imprimeurs de Toulouse-Lautrec, dont il était l’ami, et de Renoir. Il ouvrit à Paris, rue Racine, la galerie L’Artisan moderne, dédiée aux arts appliqués et considérée comme l’une des plus audacieuses de l’époque. Il fut en particulier l’éditeur de ces deux ouvrages novateurs que furent, en 1894, Yvette Guilbert , avec des lithographies de Toulouse-Lautrec et un texte de Gustave Geffroy, et, en 1904, La Loï e Fuller , avec des gypsotypies de Pierre Roche et un texte de Roger Marx, dont il était l’ami. Il est l’auteur de L ’Imprimerie et les procédé s de gravure au XX e siè cle . À sa mort, Daniel Jacomet (1894-1966) lui succéda à la tête de l’atelier où il était entré comme apprenti en 1908. Imprimé à la justification, le nom d’André Marty avait été anciennement biffé d’un trait de plume et quelques lignes avaient été écrites en dessous. Ce trait et ces lignes furent plus tard soigneusement grattés. Exceptionnelle reliure de Pierre Legrain ornée, sur le premier plat, d’un laque animalier d’Édouard Degaine (1887-1967), l’une des rares contributions connues de l’artiste dans le domaine de la reliure. Après des études aux Arts décoratifs, Édouard Degaine exerce d’abord comme restaurateur

Auktionsarchiv: Los-Nr. 77
Auktion:
Datum:
20.02.2019
Auktionshaus:
Christie's
Paris
Beschreibung:

RENARD (J.) – TOULOUSE-LAUTREC (H. de). Histoires naturelles. [Paris] , H. Floury, é diteur, 1899, in-4°, maroquin tabac souligné en tête et queue d’un large filet doré interrompu par places, sur le premier plat un laque cellulosique animalier avec incrustations de nacre et rehauts d’or, autour du laque prolongements des brins de nacre par des filets au palladium, pastilles éparses dorées ou mosaïquées de peau de serpent, dos lisse, bordures intérieures de même maroquin souligné de même et de deux larges listels verticaux formés de rangs serrés de pointillés au palladium, doublure et gardes de nubuck marron, couverture et dos, entièrement non rogné ( Pierre Legrain – É douard Degaine ). L'un des plus beaux bestiaires modernes. Parmi les multiples éditions illustrées des Histoires naturelles – Bonnard en 1904, Benjamin Rabier en 1918, Auguste Roubille en 1928 – celle de Lautrec est la plus originale, la plus belle et la plus profondément juste. Son goût pour les animaux, dont il parlait avec familiarité, permit à Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) d'apprécier ces courtes leçons de choses, pleines d'humour et de finesse, écrites dans un style concis. Avec une subtile ironie, Jules Renard (1864-1910) scrute les mœurs et les instincts, les us et coutumes des animaux ; il se place dans la tradition de La Fontaine et de Grandville. Lautrec avait découvert Jules Renard à travers Poil de Carotte , dont il apprécia suffisamment la lecture pour demander à Tristan Bernard de lui présenter l'auteur. Leur rencontre eut lieu le 26 novembre 1894. Jules Renard fut très vite séduit par la sensibilité et le talent du peintre : « Lautrec dessine admirablement bien. » Le peintre lui proposa alors d'illustrer ces Histoires naturelles , et ce dès 1897. Il resta très attentif au texte de Renard. 22 lithographies originales de Toulouse-Lautrec, tirées sur les presses à bras d’Henri Stern. Communément décrites comme des lithographies, Anthony Griffith estime que ces images n'ont pas été tracées directement sur la pierre comme Lautrec le faisait le plus souvent, mais sur papier report, qui, enduit d'une préparation, permit en l'humidifiant d'en faire un transfert sur la pierre lithographique. Ainsi Lautrec put jouer avec le grain de papier et évita la manipulation des pierres encombrantes. S'ils ne s'accordèrent pas sur le choix des illustrations, leur rencontre fut une réussite employant avec justesse le mot ou le trait, donnant ainsi des descriptions simplifiées et incisives de ces chères bêtes. L'imprimeur Charles Renaudie se chargea de choisir la typographie. Exemplaire imprimé au nom d’André Marty. Imprimeur et éditeur, André Marty (1857 ?-?) reprit en 1893 la revue de L ’ Estampe originale , créée par Auguste Lepère en 1888. Il fut, entre autres, l’un des imprimeurs de Toulouse-Lautrec, dont il était l’ami, et de Renoir. Il ouvrit à Paris, rue Racine, la galerie L’Artisan moderne, dédiée aux arts appliqués et considérée comme l’une des plus audacieuses de l’époque. Il fut en particulier l’éditeur de ces deux ouvrages novateurs que furent, en 1894, Yvette Guilbert , avec des lithographies de Toulouse-Lautrec et un texte de Gustave Geffroy, et, en 1904, La Loï e Fuller , avec des gypsotypies de Pierre Roche et un texte de Roger Marx, dont il était l’ami. Il est l’auteur de L ’Imprimerie et les procédé s de gravure au XX e siè cle . À sa mort, Daniel Jacomet (1894-1966) lui succéda à la tête de l’atelier où il était entré comme apprenti en 1908. Imprimé à la justification, le nom d’André Marty avait été anciennement biffé d’un trait de plume et quelques lignes avaient été écrites en dessous. Ce trait et ces lignes furent plus tard soigneusement grattés. Exceptionnelle reliure de Pierre Legrain ornée, sur le premier plat, d’un laque animalier d’Édouard Degaine (1887-1967), l’une des rares contributions connues de l’artiste dans le domaine de la reliure. Après des études aux Arts décoratifs, Édouard Degaine exerce d’abord comme restaurateur

Auktionsarchiv: Los-Nr. 77
Auktion:
Datum:
20.02.2019
Auktionshaus:
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