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Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Recueil de 10 manuscrits autographes signés sous le titre général « Salon de 1872.

Schätzpreis
25.000 € - 30.000 €
ca. 37.279 $ - 44.735 $
Zuschlagspreis:
25.000 €
ca. 37.279 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 1

Recueil de 10 manuscrits autographes signés sous le titre général « Salon de 1872.

Schätzpreis
25.000 € - 30.000 €
ca. 37.279 $ - 44.735 $
Zuschlagspreis:
25.000 €
ca. 37.279 $
Beschreibung:

Recueil de 10 manuscrits autographes signés sous le titre général « Salon de 1872. Un ignorant au Salon ». 1872. 28 pp., soit 22 in-folio et 6 de formats inférieurs, apprêtées pour l'édition, au recto de ff. montés sur papier fort, le tout relié en un volume in-folio, maroquin blond à coins, dos lisse avec titre en long. DIX CRITIQUES ARTISTIQUES PROVOCANTES D'UN AUTEUR EN QUÊTE DE « SENSATIONS D'ART ». D'UNE TONALITÉ LITTÉRAIRE BRILLANTE, ELLES SONT RÉDIGÉES DANS UNE SPECTACULAIRE CALLIGRAPHIE POLYCHROME à l'encre brune, rouge, violette, bleu nuit et bleu ciel. Barbey d'Aurevilly, qui affirmait n'avoir développé qu'assez tardivement un intérêt pour l'art, avait jusque là écrit quelques textes épars sur le sujet. En 1872, il accepta de rendre compte du Salon pour Le Gaulois, en choisissant d'adopter un ton original, comme il l'écrivit à Armand Royer le 17 avril 1872 : « Je n'ai jamais fait de Salon et je ferai celui-là, à ma manière qui ne sera pas celle du voisin, je vous en réponds, ni même celle de personne ». Il publia dans ce journal vingt-et-une critiques d'art sous le titre générique provocant « Salon de 1872. Un ignorant au Salon », du 23 mai au 3 juillet. Les dix textes ici réunis se suivent et parurent à intervalle de deux jours du 13 juin au 2 juillet sous les numéros 11 à 20. Barbey d'Aurevilly les ferait figurer en bonne place en 1886 dans son recueil Sensations d'art. SUR LA COULEUR, VÉRITABLE CONDAMNATION ANTICIPÉE DE L'IMPRESSIONNISME : « Qu'on ne s'y trompe point. Je ne fais point de croisade contre la couleur, que j'adore, - mais que j'adore les yeux sans bandeau, comme les a le véritable amour. Faire éclatant dans le détail, et à tout prix, POUSSER LA COULEUR JUSQU'AU DERNIER DEGRÉ D'INTENSITÉ, LA TORDRE ET LA FAIRE RUISSELER EN NAPPES FLAMBOYANTES, VOILÀ LA TENDANCE DU MOMENT, ET, DANS SON DÉVELOPPEMENT INCALCULÉ, JE LA CROIS DANGEREUSE. CE PAUVRE SIÈCLE, ÉPUISÉ, ANÉMIQUE, PREND NATURELLEMENT LA VIOLENCE DES SENSATIONS POUR DE LA VIE, parce qu'à la vie équilibrée harmonieuse, saine et vraiment forte, le malheureux ne comprend plus rien !... Eh bien !... je trouve un portrait qui amoncelle autour de lui tous les gobe-mouches de la couleur, qui l'avalent gloutonnement par les yeux, comme les ivrognes avalent la flamme des alchools par la bouche. C'est un portrait de M. Carolus-Duran... » (11e article). SUR LES JEUNES ARTISTES DE SON TEMPS : « ... Cette génération est bien la même que nous avons vue devant la Prusse. MATÉRIALISTE FURIBONDE, SANS IDÉE, SANS CONVICTION, SANS SINCÉRITÉ, ÉPRISE SEULEMENT DES DIFFICULTÉS DU MÉTIER, COURTISANE ET SURTOUT SALTIMBANQUE, elle donne bien plutôt, en peinture, une armée de forts brosseurs, quoiqu'ils n'aient pas brossé la Prusse, que d'hommes qui pensent, le pinceau à la main, - ce que doivent être tous les peintres, si la peinture n'est pas ce qu'elle tend à devenir dans ce moment, - LE CRÉTINISME DANS LA COULEUR... » (12e article). SUR GUSTAVE DORÉ : « ... M. Gustave Doré dont le tableau... représente Le Massacre des Innocents... et du public... Si c'était Le Massacre des Coupables, le peintre en serait, et nous serions vengés !... Tout le monde, en effet, critiques et public, a dit de ce tableau qu'il était ambitieusement mauvais. Seulement, comme M. Gustave Doré qui a du talent, mais qui a encore plus de bonheur, est surtout un artiste heureux, on lui a dit que son tableau n'était pas bon (litote polie !) en prenant les plus grandes précautions possibles, - et respectueusement, - car si on est respectueux pour une seule chose en France, c'est pour le bonheur. On s'est retiré de la critique du tableau sur la gloire de l'illustre illustrateur, - l'illustrateur de lui-même ! et on [a] mis toute une ruche de miel sur cette goutte de fiel : que le tableau n'était pas très bon ! ON A EXALTÉ LA VOLONTÉ DE CETTE INDIVIDUALITÉ VOLONTAIRE, QUI VEUT ÊTRE PEINTRE MALGRÉ LE CERVEAU, LES YEUX ET LA MAIN. ET C'EST AINSI QU'ON S'EST CRU GARANTI CONTRE L'AMOUR PROPRE - PEUT-ÊTRE FÉR

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
13.11.2009
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
Beschreibung:

Recueil de 10 manuscrits autographes signés sous le titre général « Salon de 1872. Un ignorant au Salon ». 1872. 28 pp., soit 22 in-folio et 6 de formats inférieurs, apprêtées pour l'édition, au recto de ff. montés sur papier fort, le tout relié en un volume in-folio, maroquin blond à coins, dos lisse avec titre en long. DIX CRITIQUES ARTISTIQUES PROVOCANTES D'UN AUTEUR EN QUÊTE DE « SENSATIONS D'ART ». D'UNE TONALITÉ LITTÉRAIRE BRILLANTE, ELLES SONT RÉDIGÉES DANS UNE SPECTACULAIRE CALLIGRAPHIE POLYCHROME à l'encre brune, rouge, violette, bleu nuit et bleu ciel. Barbey d'Aurevilly, qui affirmait n'avoir développé qu'assez tardivement un intérêt pour l'art, avait jusque là écrit quelques textes épars sur le sujet. En 1872, il accepta de rendre compte du Salon pour Le Gaulois, en choisissant d'adopter un ton original, comme il l'écrivit à Armand Royer le 17 avril 1872 : « Je n'ai jamais fait de Salon et je ferai celui-là, à ma manière qui ne sera pas celle du voisin, je vous en réponds, ni même celle de personne ». Il publia dans ce journal vingt-et-une critiques d'art sous le titre générique provocant « Salon de 1872. Un ignorant au Salon », du 23 mai au 3 juillet. Les dix textes ici réunis se suivent et parurent à intervalle de deux jours du 13 juin au 2 juillet sous les numéros 11 à 20. Barbey d'Aurevilly les ferait figurer en bonne place en 1886 dans son recueil Sensations d'art. SUR LA COULEUR, VÉRITABLE CONDAMNATION ANTICIPÉE DE L'IMPRESSIONNISME : « Qu'on ne s'y trompe point. Je ne fais point de croisade contre la couleur, que j'adore, - mais que j'adore les yeux sans bandeau, comme les a le véritable amour. Faire éclatant dans le détail, et à tout prix, POUSSER LA COULEUR JUSQU'AU DERNIER DEGRÉ D'INTENSITÉ, LA TORDRE ET LA FAIRE RUISSELER EN NAPPES FLAMBOYANTES, VOILÀ LA TENDANCE DU MOMENT, ET, DANS SON DÉVELOPPEMENT INCALCULÉ, JE LA CROIS DANGEREUSE. CE PAUVRE SIÈCLE, ÉPUISÉ, ANÉMIQUE, PREND NATURELLEMENT LA VIOLENCE DES SENSATIONS POUR DE LA VIE, parce qu'à la vie équilibrée harmonieuse, saine et vraiment forte, le malheureux ne comprend plus rien !... Eh bien !... je trouve un portrait qui amoncelle autour de lui tous les gobe-mouches de la couleur, qui l'avalent gloutonnement par les yeux, comme les ivrognes avalent la flamme des alchools par la bouche. C'est un portrait de M. Carolus-Duran... » (11e article). SUR LES JEUNES ARTISTES DE SON TEMPS : « ... Cette génération est bien la même que nous avons vue devant la Prusse. MATÉRIALISTE FURIBONDE, SANS IDÉE, SANS CONVICTION, SANS SINCÉRITÉ, ÉPRISE SEULEMENT DES DIFFICULTÉS DU MÉTIER, COURTISANE ET SURTOUT SALTIMBANQUE, elle donne bien plutôt, en peinture, une armée de forts brosseurs, quoiqu'ils n'aient pas brossé la Prusse, que d'hommes qui pensent, le pinceau à la main, - ce que doivent être tous les peintres, si la peinture n'est pas ce qu'elle tend à devenir dans ce moment, - LE CRÉTINISME DANS LA COULEUR... » (12e article). SUR GUSTAVE DORÉ : « ... M. Gustave Doré dont le tableau... représente Le Massacre des Innocents... et du public... Si c'était Le Massacre des Coupables, le peintre en serait, et nous serions vengés !... Tout le monde, en effet, critiques et public, a dit de ce tableau qu'il était ambitieusement mauvais. Seulement, comme M. Gustave Doré qui a du talent, mais qui a encore plus de bonheur, est surtout un artiste heureux, on lui a dit que son tableau n'était pas bon (litote polie !) en prenant les plus grandes précautions possibles, - et respectueusement, - car si on est respectueux pour une seule chose en France, c'est pour le bonheur. On s'est retiré de la critique du tableau sur la gloire de l'illustre illustrateur, - l'illustrateur de lui-même ! et on [a] mis toute une ruche de miel sur cette goutte de fiel : que le tableau n'était pas très bon ! ON A EXALTÉ LA VOLONTÉ DE CETTE INDIVIDUALITÉ VOLONTAIRE, QUI VEUT ÊTRE PEINTRE MALGRÉ LE CERVEAU, LES YEUX ET LA MAIN. ET C'EST AINSI QU'ON S'EST CRU GARANTI CONTRE L'AMOUR PROPRE - PEUT-ÊTRE FÉR

Auktionsarchiv: Los-Nr. 1
Auktion:
Datum:
13.11.2009
Auktionshaus:
Beaussant Lefèvre
32 rue Drouot
75009 Paris
Frankreich
contact@beaussant-lefevre.com
+33 (0)1 47704000
+33 (0)1 47706240
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