Beschreibung:

Rare pendule en bronze très finement ciselé et doré figurant un enfant guerrier coiffé d'un heaume à plumes, tenant un arc et une flèche; il est assis sur des nuées dans lesquelles émerge une sphère céleste en métal anciennement bleui ornée d'étoiles. Elle indique les heures en chiffres romains. Socle à doucine de marbre vert de mer ceinturé d'une baguette à feuilles d'acanthe. Petits pieds p H: 42,5 cm - L: 34 cm P: 20 cm. Il suffit de se reporter à l'ouvrage de Christopher Payne (François Linke 1855 - 1946), La Belle Époque or French Furniture, 2003) pour comprendre immédiatement que la maison Linke était plus une entreprise de création d'oeuvres originales totalement en phase avec son époque, qu'une maison spécialisée dans les reproductions ou pastiches des modèles les plus célèbres puisés dans les arts décoratifs parisiens du XVIIIe siècle. Les listes des différents artisans, ciseleurs, doreurs, marqueteurs, peintres, horlogers, ébénistes... qui intervenaient sur chaque pièce témoignent même de la continuité, voire de l'aboutissement, des techniques héritées des corporations du siècle précédent en y apportant souvent un aspect nettement plus spectaculaire. La pendule que nous présentons dite à «l'enfant guerrier» est surmontée d'un groupe en bronze qui sera repris notamment pour orner l'entretoise d'un guéridon et qui somme une vitrine crée par Linke à la fin du XIXe siècle ou dans les premières années du siècle suivant (voir notamment C. Payne, op.cit., p.241 et 494); la composition s'inspire très librement des modèles néoclassiques développés dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, notamment par Prieur et Saint-Germain. Rares sont les pendules similaires répertoriées, citons particulièrement un premier modèle supporté par une base en marbre vert moins élaborée que celle qui figure sur l'exemplaire présenté, illustré dans P.Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française du Moyen Age au XXe siècle, Paris, 1997, p.472, fig.E; ainsi qu'un second, qui semble identique à celui que nous proposons, qui apparaît dans une vue photographique d'une des salles d'exposition de la maison Linke au Faubourg Saint-Antoine (reproduite dans C. Payne, op.cit., p.422, planche 489).