Rare paire de commodes en noyer et placage de noyer à décor incrusté de plaques de marbres ou pierres de couleur dans des réserves à filets d'os ou bois teinté noir; de forme rectangulaire, elles ouvrent chacune par trois larges tiroirs à tirage en bustes de jeunes femmes et entrées de serrures en cuivre repercé et gravé à rinceaux; bases moulurées à doucine et petits pieds droits. Travail italien du XVIIème siècle (restauration d'usage). Les intérieurs de tiroirs gainés de tissu vert moiré à passementerie métallique cloutée. H: 92 - L: 120 - P: 52 cm L'intégration de panneaux polis et découpés en pierres dures ou en marbres de couleur à des pièces de mobilier est un type d'ébénisterie particulièrement luxueuse prenant véritablement son essor au moment de la Renaissance européenne, particulièrement en Italie et en France; voir notamment plusieurs meubles à deux corps illustrés dans J. Boccador, Le mobilier français du Moyen Age à la Renaissance, Editions Monelle Hayot, 1988. Par la suite, ce type ornemental sera essentiellement décliné sur des pièces de plus ou moins grandes dimensions, essentiellement des cabinets dont les battants, souvent relativement sobres à l'extérieur, découvraient un intérieur exubérant caractérisé par une recherche, parfois excessive, de polychromie, rareté et préciosité des matériaux employés; cette richesse est particulièrement visible sur un exceptionnel cabinet, dit «Kunstschrank», conservé au Gustavianum d'Uppsala réalisé par Philipp Hainhofer et offert en 1632 par la ville d'Augsbourg au roi Gustave-Adolphe de Suède, sur lequel sont associés ébène, pierres dures, marbres, noix de coco, corail...dans une composition spectaculaire, considérait par Hainhofer lui-même comme la 8eme merveille du Monde. Cependant nettement éloignée du Baroque augsbourgeois de Hainhofer, la paire de commodes que nous proposons n'en est pas moins plus ou moins directement inspirée. Elle propose une composition épurée, particulièrement architecturée, privilégiant ainsi la fonction première des meubles; l'originalité vient bien évidemment de leur décor audacieux formé de panneaux en rectangles, losanges, triangles, cercles et autres figures géométriques en marbres de couleur découpés puis intégrés dans les panneaux de bois et animés de filets ou de moulures. Ce décor, relativement commun dans l'ébénisterie de luxe italienne du XVIIème siècle, particulièrement sur le décor de certains cabinets, n'en est pas moins excessivement rare sur l'ornementation d'une commode, qui plus est lorsque cette commode est en fait une première commode qui répond à un meuble, formant ainsi une paire. Ainsi, parmi les rares exemplaires connus de commodes réalisées dans ce même esprit, citons particulièrement un modèle à panneaux de lapis se détachant sur des fonds en écaille qui a été proposé sur le Marché de l'Art français en 1981 (vente à Versailles, Maître Martin, le 19 juillet 1981, lot 150).
Rare paire de commodes en noyer et placage de noyer à décor incrusté de plaques de marbres ou pierres de couleur dans des réserves à filets d'os ou bois teinté noir; de forme rectangulaire, elles ouvrent chacune par trois larges tiroirs à tirage en bustes de jeunes femmes et entrées de serrures en cuivre repercé et gravé à rinceaux; bases moulurées à doucine et petits pieds droits. Travail italien du XVIIème siècle (restauration d'usage). Les intérieurs de tiroirs gainés de tissu vert moiré à passementerie métallique cloutée. H: 92 - L: 120 - P: 52 cm L'intégration de panneaux polis et découpés en pierres dures ou en marbres de couleur à des pièces de mobilier est un type d'ébénisterie particulièrement luxueuse prenant véritablement son essor au moment de la Renaissance européenne, particulièrement en Italie et en France; voir notamment plusieurs meubles à deux corps illustrés dans J. Boccador, Le mobilier français du Moyen Age à la Renaissance, Editions Monelle Hayot, 1988. Par la suite, ce type ornemental sera essentiellement décliné sur des pièces de plus ou moins grandes dimensions, essentiellement des cabinets dont les battants, souvent relativement sobres à l'extérieur, découvraient un intérieur exubérant caractérisé par une recherche, parfois excessive, de polychromie, rareté et préciosité des matériaux employés; cette richesse est particulièrement visible sur un exceptionnel cabinet, dit «Kunstschrank», conservé au Gustavianum d'Uppsala réalisé par Philipp Hainhofer et offert en 1632 par la ville d'Augsbourg au roi Gustave-Adolphe de Suède, sur lequel sont associés ébène, pierres dures, marbres, noix de coco, corail...dans une composition spectaculaire, considérait par Hainhofer lui-même comme la 8eme merveille du Monde. Cependant nettement éloignée du Baroque augsbourgeois de Hainhofer, la paire de commodes que nous proposons n'en est pas moins plus ou moins directement inspirée. Elle propose une composition épurée, particulièrement architecturée, privilégiant ainsi la fonction première des meubles; l'originalité vient bien évidemment de leur décor audacieux formé de panneaux en rectangles, losanges, triangles, cercles et autres figures géométriques en marbres de couleur découpés puis intégrés dans les panneaux de bois et animés de filets ou de moulures. Ce décor, relativement commun dans l'ébénisterie de luxe italienne du XVIIème siècle, particulièrement sur le décor de certains cabinets, n'en est pas moins excessivement rare sur l'ornementation d'une commode, qui plus est lorsque cette commode est en fait une première commode qui répond à un meuble, formant ainsi une paire. Ainsi, parmi les rares exemplaires connus de commodes réalisées dans ce même esprit, citons particulièrement un modèle à panneaux de lapis se détachant sur des fonds en écaille qui a été proposé sur le Marché de l'Art français en 1981 (vente à Versailles, Maître Martin, le 19 juillet 1981, lot 150).
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