Beschreibung:

Rare guéridon en acajou et placage d'acajou sculpté de godrons, et de volutes. Il repose sur un fût à pans coupés terminé par un piètement triangulaire, pieds à griffes de lion. Il est orné d'un riche plateau décoré de marbres polychromes et pierres dures dont: Améthyste, lapis lazuli, malachite, diorite orbiculaire, paésine, porphyre, marbre noir Marquina, vert des Alpes, petit Antique, brocatelle, Coquiller de Bilbao, albâtre, cipolin, jaune tigré, granit rose, serpentine verte, brèche Médicis, jaune Antique de Chemtou. Travail italien, du début du XIXe siècle Egrenures et un morceau de moulure détaché. 80 x 111,5 Le guéridon que nous présentons s'inscrit dans la spécialité italienne du travail des marbres et des pierres dures. En effet, après avoir connu un age florissant pendant l'antiquité, l'usage des pierres dures renaît dès le XVe siècle principalement à Rome et à Florence grâce au mécénat des Médicis. En 1588 plusieurs ateliers se regroupent au Palais des Offices pour former l' " Opificio delle pietre dure di Firenze ". Les pierres trouvent un emploi aussi bien architectural que mobilier. Deux techniques de décor sont mises au point : l'Intarsia, qui consiste à encastrer des pierres dans un support évidé pour les recevoir et qui reste visible (c'est la technique employée pour le plateau que nous présentons) ; et le Commesso, marqueterie de pierres fixées les unes à coté des autres sur un support qui reste donc invisible. Au milieu du XVIe et au début du XVIIe siècle, les plateaux de marbres et pierres dures arborent le plus souvent un décor centré autour d'un cartouche ovale de pierre rare encadré de frises à motifs géométriques ou figurés. Au XVIIIe siècle la découverte des sites archéologiques de Pompéi et Herculanum initie le goût pour les décors à l'antique. Parallèlement, il existe une production de plateaux composés d'échantillons qui se poursuit au XIXe siècle. Composés sous forme de damier, de cercles juxtaposés ou de forme hexagonal comme l'exemplaire conservé à l'Académie des Beaux-Arts de San Fernando à Madrid (1), ces plateaux sont réalisés pour les voyageurs du Grand Tour et les collectionneurs. Le plateau que nous présentons a été réalisé dans cet esprit en incluant des marbres antiques, ce qui le rapproche des productions romaines. Un plateau de modèle similaire est conservé au musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg (2), un autre était exposé à la foire de Maastricht en 2006. (1) " Las colecciones reales espanolas de mosaicos y piedras duras " par Alvar Gonzales-Palacios, Musé National du Prado, Madrid 2001, p.278 n°62. (2) Information communiquée par Madame Anna-Maria Giusti, Conservateur en chef du Museo dell' Opificio delle pietre dure à Florence.