Beschreibung:

Rare épée russe de récompense de Saint-Georges, modèle de cavale­rie 1798/1826, garde en or à double plateau orné d'un bourrelet sur le pourtour, marquée de chaque côté, sur le dessus, en cyrillique: "Pour la bravoure"; dessous uni, poinçonné de Saint-Pétersbourg et portant deux autres poinçons rectangulaires à deux lettres, non identifiées, et signé: "Keibel"; branche unie terminée, en haut, par des feuillages; quillon également feuillagé terminé par un petit bouton; pommeau à pans, orné sur le dessus de feuillages, pièce de rivure conique, gravée sur le dessus du monogramme: "I C"(monogramme de Catherine II, ordre qu'elle a fondé en 1769); fusée entièrement filigranée d'argent. Forte lame à dos plat et deux gorges, dorée et bleuie au tiers, signée au talon, sur un côté: "Coulaux frères"et, sur l'autre: "Manufacture nationale de Klin­genthal". Fourreau de cuir à deux garnitures en or; manque le bouton de chape; petite bouterolle terminée par un bouton plat en fer. Longueur 105,5 cm, poids brut de la garde (sans la fusée) 224 g, poids brut des deux garnitures du fourreau 38 g. (La lame et probablement le cuir du fourreau ont été changés au XIXe). Époque premier tiers du XIXe. Très bon état. Cette épée, probablement offerte par un grand dignitaire russe, a appartenu à Casimir, Louis, Victurnien de ROCHECHOUART de MORTEMART, né à Paris le 20 mars 1787 et † le 1er janvier 1875 à Neauphle-le-Vieux, Prince de Tonnay-Charente, puis Baron de MORTEMART et de l'Empire, 9e Duc de MORTEMART et pair de France en 1814. Militaire, diplomate et homme politique français, il commença sa carrière militaire en 1803; sous-lieutenant au 1er régiment de dragons, le 10 février 1806; il fit les campagnes de Prusse et de Pologne, 1806/1807; en Autriche, en 1809 et en Russie, en 1812; che­valier de la Légion d'honneur, en 1807; capitaine, en 1810; il combattit à Ratisbonne, à Essling et Wagram; officier d'ordonnance, en 1811; chargé de l'inspection des côtes de Hollande et du Danemark; il fit la campagne de 1812, en Russie, où il reçut le titre de Baron de l'Empire; officier de la Légion d'honneur, en 1813, suite à sa conduite aux batailles de Leipzig et de Hanau; durant la campagne de France, en 1814, il fut chargé de présenter à Marie-Louise les drapeaux pris aux alliés à Champaubert, à Mormant et à Montereau; pair de France, en 1814; capitaine-colonel des Cent-suisses de la garde, sous Louis XVIII; chevalier de l'ordre de Saint-Louis, le 25 août 1814; en mars 1815, il rejoignit Louis XVIII à Gand et rentra sur Paris avec le Roi, après les Cent-Jours; major-général de la garde nationale de Paris; maréchal de camp, en novembre 1815; commandeur de la Légion d'honneur, en janvier 1816; grand officier, en 1822; chevalier des ordres du Roi, le 30 mai 1825. Au mois d'avril 1828, il fut envoyé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg, en remplacement de M. de LA FERRONNAYS; il fut promu lieutenant-général, le 25 décembre suivant; il rentre en France au début de 1830; à son retour, il fut nommé président du Conseil des Ministres, par Charles X, mais le temps n'avait pas arrêté la marche des événements, la Révolution avait éclaté; il prêta serment au nouveau gou­vernement de Juillet et siégea à la Chambre haute; promu grand croix de l'ordre de la Légion d'honneur, en janvier 1831. Le 5 janvier 1833, il avait accepté la mission de faire reconnaître le nouveau régime par l'Empereur Nicolas 1er et partit à Saint-Pétersbourg comme ambassadeur ex­traordinaire où il succéda au Duc de Trévise; il fut décoré de l'ordre de Saint-André et de celui de Saint-Georges (petite croix, d'après la base Léonore). Il continua sa carrière militaire et politique jusqu'en 1870.