Beschreibung:

Rare commode légèrement galbée, en placage de loupe de noyer, marqueté dans des encadrements de noyer de fil. Elle ouvre par deux larges tiroirs. Montants à pans coupés, soulignés de tête de bouc, stylisée. Ceinture chantournée à importante coquille et rinceaux. Décor sur les trois faces. Chutes à coquille et pieds cambrés à sabot. Attribuée à PETITO Parme, XVIIIe siècle Plateau de marbre brèche rouge H: 103 - L: 152 - P: 67,5 cm Bibliographie: E. Colle, Il mobile Neoclassico in Italia, Arredi e Decorazioni d'Interni dal 1775 al 1800, Milan, 2005, p.243, catalogue n°51 (illustrée). Cette commode est longuement étudiée par Enrico Colle qui la rapproche de l'oeuvre d'Ignazio Marchetti, artisan en meubles actif à Parme dans la seconde moitié du XVIIIe siècle; notamment d'une console conservée dans la collection de la Fondazione Cassa di Risparmio à Parme. Sa composition générale est caractéristique des créations parmesanes réalisées à partir du milieu du siècle, tandis que certains détails néoclassiques, particulièrement les chutes à têtes de bélier puissamment sculptées, dénotent l'influence de l'un des plus importants architectes-ornemanistes de l'époque: Ennemond-Alexandre Petitot. C'est ce dernier qui inventa en 1764 un modèle de vases qui servit à la création de célèbres vases en porphyre montés en bronze doré à motifs de draperies et de lions (voir une paire de ce type, provenant des collections du marquis de Cholmondeley à Houghton Hall, vendue chez Christie's, à Londres, le 8 décembre 1994, lot 56). Enfin, mentionnons qu'une console en bois sculpté et doré, réalisée par Ignazio Marchetti d'après les projets de Petitot, offre des têtes de béliers similaires; elle figure dans les collections de la Galleria Nazionale de Parme (illustrée dans A. Gonzales-Palacios, Il Tempio del Gusto, Milan, 1986, p.238, fig.468). Ennemond-Alexandre Petitot (Lyon 1727-Parme 1801) est un architecte français actif en Italie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il se forme à l'Académie d'Architecture de Paris, puis remporte le prix de Rome en 1745 et part l'année suivante à l'Académie française à Rome. Nommé Premier architecte de la cour de Parme et instructeur de l'Académie des Beaux-arts, il décide de se rendre dans la cité émilienne en 1753. A partir de cette date, il travaille activement à la construction et à la rénovation de monuments de la ville, notamment au palais ducal de Colorno et à la bibliothèque palatine. En 1769, il organise les décors et les festivités pour le mariage du duc Ferdinand et de Marie-Amélie de Habsbourg-Lorraine. Après la disgrâce de son principal protecteur, le premier ministre de la cour Guillaume du Tillot, il est progressivement écarté des grands projets, mais conserve une place importante au sein de l'Académie. Il meurt en 1801 dans sa maison située dans la campagne parmesane