Beschreibung:

Paysans normands à la terrasse d'un café, 1901 Huile sur toile, rentoilée (restaurations) Signée et datée en haut à gauche au-dessus de la porte: R. Dufy 1901 46 x 61 cm C'est une oeuvre de jeunesse de Raoul DUFY assez inhabituelle à première vue et pourtant elle révèle par son traitement une certaine maturité. Cette toile est bien sûr encore «réaliste» à la manière des impressionnistes ou de Cézanne que Dufy avait découvert lors de son arrivée à Paris, venant du Havre. La pause (et la pose) des paysans, peinte à la manière d'un instantané confère à une certaine intemporalité. Surtout on remarque que Dufy a déjà assimilé les leçons des nabis (couleurs en aplats des vestes des pêcheurs, manteau traité à la manière d'une tapisserie sur le personnage au bonnet attablé à droite de la composition, accent sur la coiffe traditionnelle et le cadrage de la femme qui rappelle les Bretonnes de Gauguin ou Bernard... ). Ce tableau, tôt d'époque, est très rare sur le marché, à la fois dans sa thématique et dans son traitement. Figure au Supplément du catalogue raisonné de l'Oeuvre peint établi par Maurice Laffaille et Fanny Guillon-Laffaille. Paris, Editions Louis Carré & Cie, 1985, sous le N° 1820, reproduit en couleurs. Un certificat d'authenticité, à la charge de l'acheteur, pourra être demandé à Madame Fanny Guillon- Laffaille.Raoul DUFY Peintre français né au Havre en 1877, mort à Forcalquier en 1953. Son travail journalier achevé, il suit les cours du soir à l'école municipale des Beaux-Arts du Havre en compagnie de Friesz. En 1900, grâce à une bourse de la ville du Havre, il part pour Paris étudier dans l'atelier de Bonnat, et s'intéresse au néoimpressionnisme. En 1905, la découverte de Luxe, calme et volupté de Matisse oriente sa peinture vers des formes plus simplifiées et plus colorées. Il travaille alors avec Friesz et Marquet et, en 1906, il participe pour la première fois au Salon d'automne: La rue pavoisée, 1906. Un voyage à l'Estaque avec Braque le convertit ensuite à l'art cézannien. Abandonné par sa clientèle, il se livre à la gravure et illustre Le bestiaire d'Apollinaire. En 1911, il réalise des tissus pour le couturier Paul Poiret et ouvre une entreprise de décoration de tissus dans laquelle il imprime ses premières tentures: Marine, Automne. Après la guerre, ses séjours dans le Midi le conduisent à user d'un chromatisme plus vif et libèrent son dessin: Paysage de Vence, 1920. En 1937, il exécute pour l'Exposition internationale de Paris le plus grand tableau du monde où il raconte sur six cents mètres carrés l'histoire de La fée Electricité. En 1952, le musée d'art et d'histoire de Genève organisera la plus importante exposition de son oeuvre. In Jean-Louis Ferrier. Les Fauves, Le Règne de la couleur. Paris, Terrail, 1992.RAOUL DUFY "Ce fut un enchanteur, et il y a beaucoup d'agrément à posséder dans sa société la présence d'un enchanteur. Mais si l'on approfondit les traits qui composent la figure de cet enchanteur, on voit se former celle d'un créateur. Un créateur égal en puissance, en invention, en audace, en réflexion, en nette et résolue maîtrise, aux quatre ou cinq très grands qui ont produit l'art moderne et fait de l'art moderne un des grands styles de tous les temps." Jean CASSOU Conservateur en chef du Musée National d'Art Moderne en 1953 Un certificat de Madame Guillon-Laffaille sera remis à l’acquéreur.