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Auktionsarchiv: Los-Nr. 130

PROUST (Marcel). 2 lettres autographes

Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 22.764 $ - 34.147 $
Zuschlagspreis:
23.400 €
ca. 26.634 $
Auktionsarchiv: Los-Nr. 130

PROUST (Marcel). 2 lettres autographes

Schätzpreis
20.000 € - 30.000 €
ca. 22.764 $ - 34.147 $
Zuschlagspreis:
23.400 €
ca. 26.634 $
Beschreibung:

PROUST (Marcel). 2 lettres autographes signées « Marcel » à sa mère, et portrait photographique. 1896. Le tout monté dans un volume petit in-4, bradel de demi-maroquin vert olive avec titre doré en long, plats recouverts de tissu crème à rayures roses et verts avec motifs floraux polychromes brochés (rel. Alix). – Boîtier de maroquin noir, dos lisse avec titre doré, plats recouverts de simili-bois avec pièce de titre de maroquin noir sur le premier , étui bordé (Loutrel). Proust avec son amant Daudet : la photographie qu'il retirer de la circulation sur les instances de sa mère – Portrait photographique. Cliché et tirage Otto, 90 x 56 mm, montage sur bristol estampé à froid du photographe, 104 x 63 mm. Il représente Marcel Proust assis en compagnie de Robert de Flers, debout derrière lui, et de Luci en Daudet, debout à ses côtés, les yeux amoureusement baissés sur lui et s'appuyant sur son épaule. « Je regrette d'avoir fait faire les photographies si pour une raison que je ne peux m'expliquer elles ne te sont pas agréables... » – Paris, « 4 novembre 1896 à 10 h. » : « Ma chère petite maman, je t'écris pour te supplier de me pardonner et d'obtenir aussi de papa son pardon pour cette violence dont ma santé – avec le petit regret que tu as peut'être de m'avoir taquiné quand j'ai déjà tant de sujets d'ennuis – seront peut'être un peu l'excuse. Pour le reste, je compte sur votre bonté. Nous sommes liés l'un à l'autre par trop de liens de tendresse et de chagrin qui dureront autant que la vie même et peut'être hélas seront à jamais rompus avec elle pour qu'il ne soit fou de nous faire volontairement de la peine. Et ceci serait un reproche que je te ferais si je n'avais pour le moment à m'en adresser assez pour ne penser qu'à ma faute sans penser à la tienne. Je regrette d'avoi r fait fai re les photog raphies si pour une raison que je ne pe ux m'expli quer elles ne te sont pas ag réables . Mais je suis sûr que quand tu les verras tu en seras au contraire charmée. Je pe nse qu'il n'y a rien de mal à être photog raphié avec Robe rt de Flers et si Lucien Da udet pe ut avoi r des cravates un pe u vives ou un tei nt un pe u bla nc c'est un inco nvénient qui dispa raît en photog raphie qui ne rend pas les co uleurs. Cela n'empêche pas que si je vois un moyen sans faire des choses grotesques ou inconvenantes d'arrêter cela je le ferai mais je te préviens loyalement que je n'ai guères d'espoir de réussir, n'étant pas seul maître en ceci, et n'ayant d'ailleurs posé que sur les insta nces durant près d'une heure de Robe rt de Flers. Je croyais t'avoi r dit hier la co nversatio n que j'avais eue avec Lucien Da udet sur son exté rieur et les rés ultats qu'elle avait eue. Aussi je suis éto nné que tu aies choisi ce moment pour me faire devant Jean [Jean Blanc, domestique de ses parents] (présence qui à moi m'est très égale mais implique de ta part étant donné tes idées plus d'hostilité) des criti ques aussi blessa ntes . Quand l'amertume de tout ceci sera dissipée dans mon coeur, je t'expliquerai combien de plus tu as mal choisi ton moment et à quel moment tu arrivais ainsi me blessant de tes armes, quand tu n'aurais pas même eu le temps de me tresser les lauriers que je méritais. Mais je ne puis vouloir qu'on me sache gré de ce que je ne dis pas. Seulement si tu te fiais un peu plus à mes bonnes intentions, tu ne me découragerais pas par des scènes de ce genre d'essayer de faire triompher de bonnes résolutions contre lesquelles tant de choses se heurtent déjà sans que je sois encore combattu et blessé par ceux sur le concours de qui je devrais avant tout compter, comme toi. Quoiqu'il en soit et pour terminer ce que papa, j'espère, appellera la lettre "philosophique", en t'embrassant avec cette tendresse émue dont le début témoigne, je te prie de vouloir [m]e donner un petit mot de réponse sur le même ton qui, au nom de papa et en le tien, me dira que mes excuses sont acceptées, ma violence oubliée et ma tendresse rendue... » (6 pp. in-12, envel

Auktionsarchiv: Los-Nr. 130
Auktion:
Datum:
04.11.2018
Auktionshaus:
Osenat Maison de vente aux enchères
9-11 rue Royale
77300 Fontainebleau
Frankreich
contact@osenat.com
+33 (0)1 64222762
Beschreibung:

PROUST (Marcel). 2 lettres autographes signées « Marcel » à sa mère, et portrait photographique. 1896. Le tout monté dans un volume petit in-4, bradel de demi-maroquin vert olive avec titre doré en long, plats recouverts de tissu crème à rayures roses et verts avec motifs floraux polychromes brochés (rel. Alix). – Boîtier de maroquin noir, dos lisse avec titre doré, plats recouverts de simili-bois avec pièce de titre de maroquin noir sur le premier , étui bordé (Loutrel). Proust avec son amant Daudet : la photographie qu'il retirer de la circulation sur les instances de sa mère – Portrait photographique. Cliché et tirage Otto, 90 x 56 mm, montage sur bristol estampé à froid du photographe, 104 x 63 mm. Il représente Marcel Proust assis en compagnie de Robert de Flers, debout derrière lui, et de Luci en Daudet, debout à ses côtés, les yeux amoureusement baissés sur lui et s'appuyant sur son épaule. « Je regrette d'avoir fait faire les photographies si pour une raison que je ne peux m'expliquer elles ne te sont pas agréables... » – Paris, « 4 novembre 1896 à 10 h. » : « Ma chère petite maman, je t'écris pour te supplier de me pardonner et d'obtenir aussi de papa son pardon pour cette violence dont ma santé – avec le petit regret que tu as peut'être de m'avoir taquiné quand j'ai déjà tant de sujets d'ennuis – seront peut'être un peu l'excuse. Pour le reste, je compte sur votre bonté. Nous sommes liés l'un à l'autre par trop de liens de tendresse et de chagrin qui dureront autant que la vie même et peut'être hélas seront à jamais rompus avec elle pour qu'il ne soit fou de nous faire volontairement de la peine. Et ceci serait un reproche que je te ferais si je n'avais pour le moment à m'en adresser assez pour ne penser qu'à ma faute sans penser à la tienne. Je regrette d'avoi r fait fai re les photog raphies si pour une raison que je ne pe ux m'expli quer elles ne te sont pas ag réables . Mais je suis sûr que quand tu les verras tu en seras au contraire charmée. Je pe nse qu'il n'y a rien de mal à être photog raphié avec Robe rt de Flers et si Lucien Da udet pe ut avoi r des cravates un pe u vives ou un tei nt un pe u bla nc c'est un inco nvénient qui dispa raît en photog raphie qui ne rend pas les co uleurs. Cela n'empêche pas que si je vois un moyen sans faire des choses grotesques ou inconvenantes d'arrêter cela je le ferai mais je te préviens loyalement que je n'ai guères d'espoir de réussir, n'étant pas seul maître en ceci, et n'ayant d'ailleurs posé que sur les insta nces durant près d'une heure de Robe rt de Flers. Je croyais t'avoi r dit hier la co nversatio n que j'avais eue avec Lucien Da udet sur son exté rieur et les rés ultats qu'elle avait eue. Aussi je suis éto nné que tu aies choisi ce moment pour me faire devant Jean [Jean Blanc, domestique de ses parents] (présence qui à moi m'est très égale mais implique de ta part étant donné tes idées plus d'hostilité) des criti ques aussi blessa ntes . Quand l'amertume de tout ceci sera dissipée dans mon coeur, je t'expliquerai combien de plus tu as mal choisi ton moment et à quel moment tu arrivais ainsi me blessant de tes armes, quand tu n'aurais pas même eu le temps de me tresser les lauriers que je méritais. Mais je ne puis vouloir qu'on me sache gré de ce que je ne dis pas. Seulement si tu te fiais un peu plus à mes bonnes intentions, tu ne me découragerais pas par des scènes de ce genre d'essayer de faire triompher de bonnes résolutions contre lesquelles tant de choses se heurtent déjà sans que je sois encore combattu et blessé par ceux sur le concours de qui je devrais avant tout compter, comme toi. Quoiqu'il en soit et pour terminer ce que papa, j'espère, appellera la lettre "philosophique", en t'embrassant avec cette tendresse émue dont le début témoigne, je te prie de vouloir [m]e donner un petit mot de réponse sur le même ton qui, au nom de papa et en le tien, me dira que mes excuses sont acceptées, ma violence oubliée et ma tendresse rendue... » (6 pp. in-12, envel

Auktionsarchiv: Los-Nr. 130
Auktion:
Datum:
04.11.2018
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